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Blog-Notes Robert Grossmann

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Strasbourg

Décembre 2005/janvier 2006 : gérer la ville en toute responsabilité! La bibliothèque médiathèque Port Austerlitz est l’un des projets qui me tient le plus à cœur. Livre, lecture, débats, culture pour le plus grand nombre possible. Je reviendrai sûrement sur l’ensemble de ce projet qui a été décidé en 2001 et dont le premier coup de pioche symbolique a été donné en décembre 2005. Quatre années pour pouvoir engager un projet ! Six à sept ans pour le terminer et c’est un délai presque court au regard de certaines complications. Bref, les travaux démarrent, les plans sont quasi achevés et tous les « services » de la CUS travaillent à ce bâtiment et à son exceptionnel environnement sur l’eau. L’architecte Ibos choisi par un jury rigoureux est à pied d’œuvre mais c’est un autre maître d’œuvre qui réalise les aménagements extérieurs du môle, superbe presqu’île au centre de notre agglomération. Avec cette médiathèque, enfin digne de Strasbourg, Fabienne Keller et moi, nous construisons le nouveau centre du Strasbourg du XXI ième siècle, celui que Pierre Pflimlin avait pressenti dans les années 1970 en installant là le centre administratif de la Ville et de la Communauté urbaine. Aujourd’hui, avec la cité de la musique et de la danse, avec le projet Etoile et le Ciné Cité qu’il nous faut bien nous résoudre à adopter, avec les Archives municipales et communautaires, le Vaisseau du Conseil Général plus en arrière, ce site sera l’un des plus attirants de l’agglomération. En analysant l’évolution globale du projet bibliothèque et de son environnement, dans sa phase opérationnelle, nous nous apercevons, le maire et moi, que nous n’avions que peu de renseignements précis sur la manière dont certains aspects de l’ affaire sont traités et engagés. Les grandes lignes nous les avons décidées mais les détails sont réglés bien logiquement par nos collaborateurs de l’administration. Notre surprise est réelle lorsque nous découvrons qu’un maître d’œuvre a dores et déjà été désigné pour les extérieurs et l’environnement du môle. Nous ne savions rien des détails de la procédure de désignation qui s’est effectuée dans les règles de l’art mais, au seul niveau de l’administration, voire de la commission d’appel d’offre. Il a du y avoir concurrence. Qui a été éliminé ? Celui qui est désigné est un spécialiste des routes et ponts, pourtant nous sommes bien dans la finesse de l’esthétique sur un site hyper sensible. Nous découvrons aussi, lorsque nous avons demandé à être pleinement informés, que les passerelles pour l’accès au bâtiment, éléments décisifs pour sa fonctionnalité et pour son allure générale, sont toutes positionnées à l’arrière de l’entrée. Alors que l’entrée de la future bibliothèque médiathèque se situe sur la façade avant de ce magnifique bâtiment industriel des années 1930, l’accès y est prévu par derrière ! On y accéderait donc à la dérobée, en se faufilant le long des cotés. Les visiteurs de la bibliothèque n’auraient à aucun moment la possibilité naturelle de cheminer vers la façade d’entrée. Personne n’aurait donc cette vision majestueuse et le sentiment d’accéder à un lieu de culture exceptionnel, qui pour autant n’en est pas moins populaire. Nous nous sommes rendus plusieurs fois sur place et nous avons demandé à voir les croquis des futures passerelles. Elles semblent mécaniques, et fonctionnelles, sans la moindre recherche esthétique. Nous avons fait part de notre avis. Il nous semble que ce sont là des erreurs sans doute mineures par rapport au projet global, mais des erreurs néanmoins que la fréquentation quotidienne viendrait révéler. A la suite de notre intervention des passerelles sont maintenant conçues à l’avant bibliothèque. Elles seront plus belles que des simples rails mécaniques ! Il me semble qu’il était nécessaire que nous donnions notre point de vue alors que ce n’est pas notre métier. Notre métier est d’instiller du bon sens et parfois il fait défaut ! Les malveillants, naturellement nous feraient à nouveau le procès de pouvoir personnel : » ils veulent s’occuper de tout et de tous les détails ! » dirait-on. Mais que seraient ces détails si nous ne nous en occupions pas ! J’ai, en cette matière, des souvenirs difficiles de ma position d’adjoint de Pierre Pflimlin mais surtout de Marcel Rudloff. J’ai vécu de près les époques où le maire de Strasbourg était en même temps sénateur, président du conseil régional, conseiller général, président de la SERS, président d’une fédération de parents d’élèves et d’autres associations encore ! Les cumuls étaient possibles et permis, ils étaient recherchés ! Dès lors la pratique était totalement perverse car comme il était physiquement, physiologiquement, intellectuellement totalement impossible de conduire personnellement toutes ces collectivités avec leurs projets et de faire face personnellement à toutes ces responsabilités, il fallait travailler par délégations non avouées publiquement. C’était le directeur général ou le premier vice président qui se trouvait en situation de proposer et en réalité de décider après avoir naturellement soumis au maire respectivement au sénateur ou président du conseil régional ses propositions ficelées pour lui permettre de les endosser. A la ville pendant les dernières années Pflimlin puis sous Marcel Rudloff les dossiers étaient préparés non sans talent par le secrétaire tout puissant de l’époque et le maire les présentait et les faisait adopter par son conseil. Grand travailleur, il n’avait vraisemblablement pas la faculté et le temps disponible pour réfléchir à tous les aspects de sa décision. Je le constatais, je le sentais, j’étais alors impuissant. Je me suis juré que si j’arrivais en situation de grande responsabilité je voudrais personnellement connaître tous les projets que je pourrais soumettre à un conseil, pour en être personnellement responsable. Bref je voudrais savoir pour quels dossiers, pour quelle politique je serai approuvé par mes concitoyens et pour lequel je serai désavoué. Je ne serais pas sanctionné positivement ou négativement pour des décisions que je n’aurais pas prises personnellement en toute connaissance, en toute conscience. L’opinion publique depuis cette époque, vingt ans se sont écoulés, est devenue plus exigeante, plus impatiente et aussi plus versatile. Je m’applique avec Fabienne Keller à être informé des grands projets et, par conséquent à décider en connaissance de cause. Cela nous était reproché par nos oppositions. Que ne nous reprocheraient-elles si nous étions amateurs dilettantes à la tête de la ville et de la CUS. Je revendique mon droit à la responsabilité des décisions prises par la ville et la CUS !

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vendredi, 23 janvier 2015

Sauvons le Foyer Saint Louis!

Texte collectif :

Marie-Laure Beaujean, Jacques Gratecos, Robert Grossmann, René Hampé, Marc Hoffsess, Bernard Irrmann, Emmanuel Jacob, Philippe Leonelli, Jean-Claude Luttmann, Anne Schumann, Claude Schwartz

 

Immergé au sein du point 9 de l’ordre du jour du conseil municipal, le paragraphe 2 mérite une attention particulière. Il est loin d’être anodin et concerne bien davantage qu’une simple « vente de biens paroissiaux ». C’est le cœur de la Robertsau qui est en cause. Nous tenons à prendre position.

 

Ne pas détruire le Foyer Saint Louis !  

Faut-il éradiquer jusqu’aux dernières les traces de l’histoire patrimoniale des quartiers de notre ville ? À cette question La Robertsau offre hélas une réponse tristement exemplaire. Le village de maraichers a presque intégralement disparu et c’est un urbanisme anonyme qui lui a été substitué en grande partie.
 
Il n’est donc pas étonnant que devant cette banalisation rampante, souvent peu réfléchie, parfois anarchique, face à cette extraction des racines du quartier, ses habitants soient dépités et se mobilisent.
 
Au cœur de la Robertsau, jouxtant la place du corps de garde, non loin de l’historique cimetière, se situe un lieu de vie et d’animation emblématique, le Foyer Saint Louis.
Ce lieu est chargé de l’histoire sociale, culturelle et religieuse de la Robertsau. Les échos de plus d’un siècle d’animation bruissent dans ses murs. Combien de rencontres scoutes,  de spectacles divers, de Gärtner Owe, combien d’assemblées générales de toutes natures, combien de fêtes diverses y ont eu lieu !
 
Nos concitoyens le trouvent nécessaire à leurs activités, et nos responsables politiques de tous bords y font venir régulièrement leurs leaders nationaux. Quant aux réunions électorales on les imagine difficilement ailleurs qu’au foyer Saint Louis.
 
Sa destruction serait une erreur majeure :
 
Ce bâtiment, construit en 1910 par Eugène SIGRIST, un des grands architectes robertsauvien du début du XXème siècle, est un témoin intéressant de l'architecture de cette époque, en particulier par sa grande salle aux volumes remarquablement proportionnés et à la finesse de ses lignes.
 
Alors, faut-il voir disparaître un autre élément remarquable de l'histoire du quartier, au moment même où une demande de protection pour le Foyer Saint Louis a été déposé au titre des Monuments Historiques ?
 
Éviter une sur-densification urbanistique.
 
Situé  au centre de la Robertsau, là où bat son cœur, ce lieu est menacé de disparition. Son propriétaire juridique, la paroisse, compte lui substituer une opération immobilière dense : quarante deux logements. On imagine dès lors les importantes difficultés de circulation et de stationnement qu’un tel apport de population nouvelle engendrerait dans ce secteur sensible en particulier sur la Rue des jardiniers déjà totalement saturée.
 
La disparition du Foyer en tant que telle créerait un vide sociétal grave, Strasbourg n’est pas trop riche en salles d’animation sociale et culturelle.
C'est tout le paysage qui s'en trouverait défait et son vivant futur que l'on enverrait tout simplement paître ailleurs.
 
La paroisse compte créer un nouveau foyer, envisagé à côté de l’église, en lieu et place de son jardin qui fait partie lui aussi du patrimoine de la Robertsau. On ne sait rien de précis à ce sujet, aucune concertaion n’a été organisée. Il sera certainement plus réduit que l’actuel foyer Saint Louis et, de ce fait, ses missions seront plus retreintes.
 
Certains d’être les portes paroles d’une grande majorité de Robertsauviens et de Strasbourgeois, nous estimons que le Foyer Saint Louis ne peut disparaître.
 
La Ville face à ses responsabilités
 
Si la paroisse rencontre réellement des difficultés insurmontables pour en conserver la gestion, ce que nous pourrions comprendre, d’autres solutions que la destruction sont possibles. Le foyer Saint-Louis, lieu patrimonial, doit être considéré comme un lieu public, appartenant à tous.
 
On aura compris qu’il ne s’agit pas simplement de nostalgie, de culte de la mémoire, ce lieu est indispensable pour répondre à des besoins actuels.
 
Il incombe aux élus de notre conseil municipal qui ont placé le « vivre ensemble » au cœur de leur projet, de le sauver.
 
Nous demandons par conséquent un moratoire.
 
À part un communiqué de juin 2014, ce projet n’est porté à la connaissance du public que par la délibération du Conseil Municipal du 26 janvier, il semble indispensable de réserver un temps à la concertation et à une réflexion publique approfondie. Le monde associatif doit être associé.
 
La ville en partenariat avec les autres collectivités territoriales peut envisager d’aider la paroisse en la dotant d’aides adaptées. Elle peut aussi se porter acquéreuse du Foyer en le préemptant au nom de l’intérêt public.
 

 

 

 

 

 

 

lundi, 5 janvier 2015

2014, la dernière année politique de Robert Grossmann/ Video sur le site de France 3 Alsace 4/1/

Conseiller municipal de Strasbourg pendant 49 ans, Robert Grossmann est une personnalité politique incontournable en Alsace. Il revient avec humour et autodérision sur son année 2014, marquée par une "déchirure" : son départ de l'UMP.

  • Baptiste Cogitore
  • Publié le 04/01/2015 | 10:34, mis à jour le 04/01/2015 | 10:42
A 74 ans, après son départ de l'UMP, Robert Grossmann se dit désormais libre : "ça n'a pas été toujours le cas". © G. Bertrand / FTV
© G. Bertrand / FTV A 74 ans, après son départ de l'UMP, Robert Grossmann se dit désormais libre : "ça n'a pas été toujours le cas".
Il aura siégé au conseil municipal de Strasbourg de 1965 à 2014 : 49 ans d'engagement politique dans la droite alsacienne gaulliste. Robert Grossmann faisait partie du paysage politique alsacien. Désormais, il continue à s'exprimer dans des livres ou même sur scène... 

Il a provoqué un coup de théâtre le 5 mars 2014 en écrivant une lettre au secrétaire général de l'UMP d'alors, Jean-François Copé, annonçant se mettre "en congé" du mouvement, ne se reconnaissant plus dans le parti de Nicolas Sarkozy. "J’ai décidé de rompre et de mettre mon engagement en accord avec ma conscience", écrivait-il alors.

Retour sur 2014, sa dernière année de vie politique.
Robert Grossmann revient sur son année 2014

 

mercredi, 4 juin 2014

Festival de Musique de Strasbourg, un naufrage qui aurait du et pu être évité!

Depuis de nombreuses années l'historique festival de musique de Strasbourg créé par l'immense Charles Munch connaissait des difficultés financières.

Nous avions tiré la sonnette d'alarme mais nous faisions face.

En juin 2013 le maire PS nomme son attaché de cabinet, Philippe Olivier, directeur de ce festival... sans appel à candidature, sans audit financier, sans projet.

En octobre 2013 en présence de deux anciens ministres de la culture, Catherine Trautmann et Jacques Toubon Philippe Olivier annonce, flamboyant, un programme 2014 de très haut niveau. Puis il tombe malade.

Juin 2014, à une semaine du premier concert, la catastrophe, le festival est annulé.

Imcurie! C'est bien dans l'extrême urgence et au pire moment que cette décision est prise.

Symbole d'une politique culturelle calamiteuse. Aujourd'hui le premier adjoint chargé de la culture lache ce mot "il pensait pouvoir disposer du carnet de chèque de la ville". Mais ce sont eux qui l'ont nommé, il faisait partie du cabinet du maire, ils auraient du savoir. Nous on le connaissait

samedi, 24 mai 2014

L'escalier du pont Churchill rasé, le projet de Severine Hubard aux oubliettes!

Il est plus commode de recourir au bulldozer que d'installer l'art dans la ville.

Severine Hubard, artiste importante dont une oeuvre - Village-  se trouve dans la cour arrière du musée d'art moderne et contemporain avait imaginé un projet pour cet escalier. Elle en parle dans l'interview sur le site des musées:

-on alors parler d’implications politiques ou sociales dans votre travail ? L’insertion de vos œuvres dans l’espace public contribue-t-elle à ce renouvellement du regard ?

Oui, tout à fait. Je m’intéresse à la polis, à la cité et aux interactions entre une ville et sa population. J’aime l’idée que mon travail puisse être proche des gens, dans l’espace public. Pour Vue du ciel, j’étais déjà dans cette problématique. Frappée par la restructuration urbaine qui avait considérablement modifié le paysage de Quimper et notamment la zone d’urbanisme prioritaire de Penhars, j’ai aussi eu un coup de foudre pour l’architecture de la fin des années soixante-dix de la Maison pour tous, appelée à disparaître dans trois ans. Avec un stock de portes des immeubles de Penhars dont le démantèlement est en cours, j’ai construit une maquette géante de cette fameuse MPT à l’échelle de la salle d’exposition. En 2012, la MPT sera détruite et j’ai fait part de ma volonté d’investir l’espace public avec une sculpture de la même forme que cette construction. Cette sculpture pourrait être investie par les habitants comme un lieu de rendez-vous. Elle représente aussi un effort de mémoire à réaliser dans l’espace public mais pas forcément de façon pérenne.

De même, à Strasbourg, j’ai le projet de prolonger l’escalier en colimaçon qui menait au pont Churchill aujourd’hui disparu. C’est la confrontation de mes œuvres avec l’espace public qui m’intéresse et, en ce sens, mon travail a forcément une portée sociale et politique.

Tout dépend de la manière dont on considère sa ville, dont on l'aime. On pouvait considérer que cette trace du PontCurchill était une inutile verrue...On pouvait aussi avoir une volonté culturelle et artistique. En l'espèce le choix est fait.

samedi, 19 avril 2014

Du haut de mon Aventin, questions à propos la nouvelle CUS

Le coup semblait habile, il était inattendu, il a déstabilisé les "partisans" des deux camps.

En moins de temps qu’il n’aura fallu pour le comprendre, Yves Bur et des maires de droite se sont alliés à Robert Herrmann et aux élus de la gauche.

Ce n’est pas de l’UMPS nous assure-t-on, c’est autre chose.

N’oublions pas qu’Yves Bur est orfèvre en matière de coups. Chacun se souviendra de quelle manière il a écarté les potentiels candidats à sa succession– y compris celui qui était « recommandé » par l’Élysée –

On peut imaginer que ce coup là était préparé et calculé de longue date.

Celui de la CUS semble plus spontané et plus brouillon.

Herrmann veut à tous prix sauver sa présidence promise par le PS. Il n’est plus question de convictions ni de valeurs, à gauche comme à droite.

Yves Bur prend la tête d’un groupe de « petits maires » pleins d’ambitions, négocie des postes et obtient une part du pouvoir.

Il fait coup double, car il assouvit le vieux rêve qui l’obsède depuis toujours, écarter ses « amis » de Strasbourg, régner seul.

Certains de ces maires qui s’étaient spectaculairement engagés pour la victoire de la droite à Strasbourg, donc pour la défaite de la gauche, se sont précipités dans ses bras pour obtenir des postes.

Quant au PS il aura préféré jouer avec la droite plutôt qu’avec ses propres troupes.

Au cours de ces négociations éclairs a-t-il été question de programme, de projet, de vision pour la Communauté Urbaine ?

Les « Buristes » ont ils  exigé des infléchissement de la politique de la gauche ?

Certes chacun est d’accord pour contenir la fiscalité. Rien d’original.

Mais  ont-ils évoqué un déplacement du Parc des expositions ? Le devenir du quartier d’affaires du Wacken ? La soustraction de l’Ancienne Douane à la Culture ? Le lieu d’Europe ? Les tracés du tram ?

Bref quelles ont été les exigences programmatiques de la droite Buriste face à la gauche Herrmanniennne ?

Au prix de quelles concessions Herrmann a t il obtenu sa présidence ?

Du haut de mon Aventin je me pose ces questions et, pour paraphraser un humoriste du samedi soir : « elle est pas belle, la politique? »

vendredi, 11 avril 2014

les communes contre Strasbourg, un argument démagogique et obscurantiste

J’ai entendu sur France 3 Alsace hier, 10 avril, au journal de 19 heures une déclaration         d’ Yves Bur qui justifie sa position en faveur du pacte de gouvernance de la CUS par la volonté de «  lutter contre l’hégémonie de Strasbourg »

Que la situation arithmétique ait été théoriquement tendue pour la gouvernance de la CUS à la suite du verdict des électeurs est un fait.

Que les élus cherchent l’intérêt général en évitant des affrontements et en réalisant des alliances mérite d’être salué.

Mais si le moteur de certains était alimenté par la vieille querelle des communes contre Strasbourg les choses seraient mal parties.

Où serait alors l’esprit communautaire ?

Ce genre d’argument anti Strasbourg est obscurantiste et me fait penser à celui des adversaires du référendum pour la Région « contre l’hégémonie de Strasbourg et du Bas Rhin ».

Il s’agit là de démagogie à l’égard des maires des « petites communes » et d’enfermement identitaire préjudiciable au rayonnement e l’agglomération capitale européenne..

Je forme vœu que chaque élus de 27 communes de la CUS ait à l’esprit l’intérêt commun plutôt que les querelles de clochers.

mardi, 18 mars 2014

Qui au premier tour des municipales?


 Trop de mes concitoyens me sollicitent quant au choix à effectuer pour que je me réfugie dans le silence qui est pourtant une vraie tentation tant l’exercice me pose problème.

Pour la toute première fois, à l’occasion de cette  élection, je suis en proie à de vraies difficultés pour me prononcer. Cela ne m’étais jamais arrivé.

 Comment pourrais je, en effet, me prononcer en faveur du parti que je viens de quitter? Je renvoie aux arguments qui ont fondé ma décision. Cette liste, patronnée par Copé, est née d’un coup de force exercé sur la tête de liste par des adeptes de la Droite Forte qui incarnent tout ce que je n’ai cessé de dénoncer.

J’ai pu les voir à l’œuvre dans l’opposition exerçant manœuvres et manipulations, fidèles à la ligne Buisson, leur maitre à penser. Dans l’intérêt de Strasbourg et des Strasbourgeois, je n’ose les imaginer aux manettes.

Je le dis avec regrets mais avec lucidité.

 Il m’est difficile de voter pour le PS  bien que j’aie une réelle estime pour Roland Ries.

 Un vote écologique pourrait avoir de l’intérêt si les représentants d’EELV étaient écologistes. Ils sont globalement plus préoccupés par leurs options gauchistes et sont rarement là où on pourrait les espérer.

 François Loos est une brillante intelligence, un homme calme et réfléchi qui a exercé des responsabilités gouvernementales avec efficacité et sans tapage, qui mérite mieux que ce que les sondages semblent lui accorder.

 Fidèle au vieux dicton « au premier tour on choisit, au deuxième tour on élimine » et fort des quelques éléments que je viens de résumer de manière trop lapidaire, je choisirai au premier tour et j’attendrais « d’éliminer »  au second tour afin que, comme je l’ai toujours exprimé, Strasbourg ait le meilleur maire possible.

samedi, 22 février 2014

Hommage du maire Roland Ries lors de ma dernière séance.

 

 

Hommage du Conseil municipal aux membres qui quittent l’Assemblée

et à M. Robert Grossmann

 Séance du lundi 17 février 2014

Mes chers collègues,

 Nous ouvrons aujourd’hui le dernier Conseil municipal de la mandature 2008-2014 et je souhaite, avant d’entrer dans le vif du sujet, saluer l’ensemble des collègues qui ont décidé, pour une raison ou une autre, de ne pas se représenter pour le mandat suivant.

 Qu’ils soient collectivement remerciés de leur implication au service de nos concitoyens strasbourgeois, qu’ils aient fait partie de la majorité ou de l’opposition. Un chaleureux merci à chacune et à chacun d’entre vous.

 Mais, parmi ces collègues, permettez-moi d’avoir une pensée particulière pour l’un d’entre eux, je veux parler de Robert Grossmann, qui participe aujourd’hui à son dernier conseil, après très exactement 49 années de présence sans discontinuer.

 Oui, cher Robert Grossmann, presque un demi-siècle de présence assidue et de participation active, d’abord à partir de 1965 dans la salle du conseil de l’Hôtel de Ville (l’actuelle Salle des Mariages) et ensuite, depuis le milieu des années 70, dans cet hémicycle.

 Vous avez travaillé d’abord de 1965 à 1983 dans l’équipe de Pierre Pflimlin, pour lequel vous avez nourri et, je crois pouvoir le dire, vous nourrissez encore aujourd’hui une très grande admiration. Vous avez été adjoint aux sports sous l’autorité de Pierre Pflimlin, puis sous celle de M. Rudloff. De 1989 à 2001, vous continuez à siéger au Conseil municipal, mais cette fois dans l’opposition, avant de devenir de 2001 à 2008, Président de la Communauté urbaine et Maire délégué de Strasbourg. Je ne parlerai pas de ce mandat qui s’achève, puisque tout le monde ici le connaît bien.

 En ce qui me concerne, j’ai rejoint le conseil un peu plus tard, mais je peux dire que j’ai toujours mesuré votre fougue, votre enthousiasme et votre amour pour l’Alsace, et singulièrement, pour Strasbourg.

 Cela s’est illustré dans la dizaine d’ouvrages que vous avez écrits, comme dans vos choix en matière d’orientation politique, ou encore dans vos interventions en qualité d’élu de notre assemblée.

 Cet amour de l’Alsace et de Strasbourg a été un moteur de votre action quand vous avez été en responsabilité. Les Strasbourgeois vous doivent notamment le CEAAC, Centre Européen d’Actions Artistiques Contemporaines, la médiathèque André Malraux, ou encore le Zénith, et bien d’autres réalisations encore qu’il serait trop long de citer.

 Vous avez une qualité assez rare en politique : celle de la franchise. Cela nous a valu à tous de belles envolées passionnées, parfois de vifs échanges, mais toujours un sens de l’humour et une force de conviction qui complètent le registre très riche et diversifié de vos talents oratoires.

 Je ne sais pas qui présidera les débats lors des prochains conseils municipaux ; mais je peux d’ores et déjà vous dire, cher Robert Grossmann, que nous n’aurons plus tout-à-fait la même qualité d’échanges. Car au-delà de vos convictions politiques, j’ai toujours mesuré que l’intérêt suprême qui vous guidait était celui de notre territoire, de notre Ville, avant d’être celui d’un parti ou d’une ambition personnelle.

 Quel que soit le choix des Strasbourgeois au mois de mars, je souhaite ardemment que vous puissiez continuer à jouer, sous d’autres formes certainement, un rôle au bénéfice de Strasbourg et des Strasbourgeois. Je suis convaincu que vous n’êtes pas homme à vous retirer définitivement sur l’Aventin.

 Je souhaite donc, pour terminer, à chaque élu qui quittera cette assemblée en mars prochain, de poursuivre sous une autre forme un travail au profit de nos citoyens.

 Merci à toutes et à tous pour votre implication durant ce mandat et bon vent à tous !

 

 

 

 

 

 

 

mardi, 18 février 2014

mon dernier discours au Conseil municipal 17/02/2004

Voici donc ma dernière séance.

Je tiens à en rassurer beaucoup et à en décevoir quelques uns: depuis que j’ai annoncé ma décision de ne plus briguer de mandat, je suis pleinement heureux, je suis serein, je suis libre, campé sur mon Aventin.

Mais en ce moment je ne puis m’empêcher d’être ému.

Et je suis un peu triste de vous quitter… du moins certains.

Je suis un peu inquiet de vous laisser seuls avec vous même.

 Mes chers collègues, aujourd’hui cette dernière séance doit être à peu près mon 480 ème conseil municipal en 8 mandats. J’aurais consacré 49 ans de ma vie à ma ville qui n’a cessé d’être au cœur de mes préoccupations.

 Je me souviens de la première fois.

C’était à l’hôtel de ville dans ce qui est aujourd’hui la salle des mariages. J’avais 24 ans, j’étais le benjamin et je le suis resté pendant un certain nombre d’années. Je voudrais à ce propos vous donner une information : cet état de benjamin n’est pas très stable, pas très durable. Songez y.…

(À l’époque 30 francs par heure……….)

J’étais alors impressionné par Pierre Pflimlin historique maire de Strasbourg, un monument.

J’ai beaucoup appris de lui et de mes grands anciens que je respectais et vénérais, Robert Bailliard, Germain Muller, Marcel Rudloff et bien d’autres…pour n’évoquer que les Strasbourgeois.

En 1965, on l’a oublié, la loi électorale excluait toute opposition du conseil municipal. Les spécificités de mon attachante personnalité me conduisirent alors à discuter et à débattre, à l’instar de la disputatio des agoras grecques et romaines.

J’ai souvent joué les trouble fêtes et dès le début je me suis opposé à certains projets : la destruction de 25 hectares de forêt du Rhin, l’extension du port au pétrole, la destruction du parc et du château de Pourtalès. J’ai été parfois trublion, poil à gratter de ma propre ma majorité et  de ce fait j’ai dérangé.

Rien n’a changé.

J’aurais mille anecdotes à raconter car je m’aperçois que je suis la mémoire de notre conseil. Les témoins disparaissent inéluctablement.

 Après Pierre Pflimlin, je veux évoquer la mémoire de Marcel Rudloff dont j’ai été proche et dont j’ai toujours apprécié l’humanisme.

Puis vint Catherine Trautmann. Elle a été un grand maire que j’ai combattu tout en la respectant. Je ne vais pas détailler ici ce que je pense être ses petits défauts et ses grandes qualités.

 Tout le monde connaît l’histoire du tandem, moi aussi. Il a été très productif pour Strasbourg je suis fier de l’action menée qui a fait avancer notre ville. Il a volé en éclat.

 Humainement je me sens proche de Roland Ries alors que je n’approuve pas une grande partie de sa politique municipale, ni ses options nationales. Mais je salue l’homme mesuré et cultivé avec qui j’ai souvent pu échanger… en parlant littérature et figures de style…parfois un peu de politique ?

 Ebs muss i beduere, liewer Roland.

Dü wo so starik, met dinne sozialichtige collegue, fer d’Zweisprarigkeit gekämpft’hesch, dü wo so viel mol’s vun unsere Mutter sproch geret hesch, dü hesch net ein mol a gemeinde Rot uf elsäsich g’fehrt. Des wär Klass g’sinn un hät en Alle gezeit dass mer net numme devon rede awer dass mer’se aü rede un praxtisere.

Schad…

 Je ne souhaite pas conclure sans rappeler qu’un de mes objectifs a toujours été de promouvoir et de valoriser des jeunes … des vrais jeunes.

Depuis ma présidence de l’UJP c’était une seconde nature et nombreux sont ceux que j’ai poussé à figurer sur des listes municipales ou régionales depuis les années 1970.

J’en ai valorisé beaucoup, y compris Paul Meyer…

 Enfin je veux rendre hommage à mon assistante, Audrey Gassert, qui travaille à mes cotés depuis 12 ans et qui continuerait bien. Collaboratrice du président de la CUS installée au 9ème étage elle a accepté de descendre avec moi au 1er étage. C’est rare et témoigne de mon de mon épouvantable mauvais caractère.

 Mes chers collègues alors que j’ai été si longtemps le plus jeune, aujourd’hui je ne suis toujours pas le plus vieux et je ne parle que d’état civil…

En citoyen libre je vous souhaite à toutes et à tous beaucoup de succès.

Pour Strasbourg je souhaite le meilleur maire possible.

Quant à moi que personne ne s’imagine que je vais devenir muet.

Je descendrai souvent de mon Aventin pour rejoindre l’Agora.

C’est pourquoi je vous dis, à bientôt …

 

 

 

vendredi, 17 janvier 2014

Le sort de la villa Kaysersguet et l’état des élus de l’opposition


 Le 26 avril 2010 en conseil municipal puis  le 4 mai 2010 dans une tribune des DNA j’ai dénoncé le sort que la municipalité réservait à la villa Kaysersguet,

Je suis intervenu en conseil municipal à de très nombreuses reprises quitte à agacer Roland Ries et Nawel Rafik, adjointe en charge de ce projet.

Aucune suite n’a été donnée à mes alertes.

J’ai saisi l’architecte de bâtiments de France en décembre 2012 pour lui demander de préserver cette propriété exemplaire des « campagnes »  de la fin du XVIIIème siècle à la Robertsau et d’en stopper la dénaturation.

Je regrette que mon ami Yves Le Tallec ait approuvé les démarches de la municipalité au cours d’une tribune dans les DNA du 27/10/2010 (ni pour ni contre)  ce qui fut un encouragement pour le maire à persévérer dans ses atteintes à cet élément de notre patrimoine.

Le 27/10/2011 les DNA publiaient un « vite dit » : « Maison de l’Europe : Le Tallec est conquis ». Dans le texte : « Le Tallec a plus qu’apprécié…  ». Les bras m’en tombèrent.

Je dois à la vérité de dire qu’ Yves Le Tallec est revenu sur ses positions en aout 2013. Trop tard !

À l’exception d’Anne Schumann, je ne m’étais donc pas senti trop soutenu par mes collègues et « amis » de l’opposition sur un sujet d’intérêt général et fortement culturel.

En septembre 2013 j’ai saisi par courrier le député Schneider, sans succès, sans même un accusé de réception…

Hélas les exactions officielles se poursuivent et s’amplifient avec la destruction de la grande serre et du puits ancien dans ce parc remarquable.

Le 28 décembre 2013 les DNA publiaient un article particulièrement documenté sur  le sujet sous la signature de Myriam Ait-Sidhoum

En ce mois de janvier 2014 je tiens à saluer l’action du Blog de la Robertsau et de madame Laure Baujean, qui attirent de manière spectaculaire l’attention de l’opinion sur ces atteintes au patrimoine.

Aujourd’hui, campagne électorale oblige, voilà le groupe de madame Keller qui finit par s’émouvoir.

Je tiens une fois de plus à dénoncer l’erreur du maire entrainant la destruction d’éléments importants de notre passé culturel.

J’ai aussi la certitude que si le député, le conseiller général, les conseillers municipaux, les associations attachées au patrimoine avaient créé un mouvement d’opinion en mobilisant nos concitoyens cette faute aurait pu être évitée.

Quatre années ont été perdues, les élus étaient désunis sur le sujet et le réveil à trois mois des élections est pitoyable et naturellement  improductif.

Cela en dit long sur l’état des oppositions et leur intérêt pour la chose publique.

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