Hommage du Conseil municipal aux membres qui quittent
l’Assemblée
et à M. Robert Grossmann
Séance du lundi 17 février 2014
Mes chers collègues,
Nous ouvrons aujourd’hui le
dernier Conseil municipal de la mandature 2008-2014 et je souhaite, avant
d’entrer dans le vif du sujet, saluer l’ensemble des collègues qui ont décidé,
pour une raison ou une autre, de ne pas se représenter pour le mandat suivant.
Qu’ils soient collectivement
remerciés de leur implication au service de nos concitoyens strasbourgeois,
qu’ils aient fait partie de la majorité ou de l’opposition. Un chaleureux merci
à chacune et à chacun d’entre vous.
Mais, parmi ces collègues,
permettez-moi d’avoir une pensée particulière pour l’un d’entre eux, je veux parler
de Robert Grossmann, qui participe aujourd’hui à son dernier conseil, après
très exactement 49 années de présence sans discontinuer.
Oui, cher Robert Grossmann,
presque un demi-siècle de présence assidue et de participation active, d’abord
à partir de 1965 dans la salle du conseil de l’Hôtel de Ville (l’actuelle Salle
des Mariages) et ensuite, depuis le milieu des années 70, dans cet hémicycle.
Vous avez travaillé d’abord de
1965 à 1983 dans l’équipe de Pierre Pflimlin, pour lequel vous avez nourri et,
je crois pouvoir le dire, vous nourrissez encore aujourd’hui une très grande
admiration. Vous avez été adjoint aux sports sous l’autorité de Pierre
Pflimlin, puis sous celle de M. Rudloff. De 1989 à 2001, vous continuez à
siéger au Conseil municipal, mais cette fois dans l’opposition, avant de
devenir de 2001 à 2008, Président de la Communauté urbaine et Maire délégué de
Strasbourg. Je ne parlerai pas de ce mandat qui s’achève, puisque tout le monde
ici le connaît bien.
En ce qui me concerne, j’ai rejoint
le conseil un peu plus tard, mais je peux dire que j’ai toujours mesuré votre
fougue, votre enthousiasme et votre amour pour l’Alsace, et singulièrement,
pour Strasbourg.
Cela s’est illustré dans la
dizaine d’ouvrages que vous avez écrits, comme dans vos choix en matière d’orientation
politique, ou encore dans vos interventions en qualité d’élu de notre
assemblée.
Cet amour de l’Alsace et de
Strasbourg a été un moteur de votre action quand vous avez été en
responsabilité. Les Strasbourgeois vous doivent notamment le CEAAC, Centre
Européen d’Actions Artistiques Contemporaines, la médiathèque André Malraux, ou
encore le Zénith, et bien d’autres réalisations encore qu’il serait trop long
de citer.
Vous avez une qualité assez rare
en politique : celle de la franchise. Cela nous a valu à tous de belles
envolées passionnées, parfois de vifs échanges, mais toujours un sens de
l’humour et une force de conviction qui complètent le registre très riche et
diversifié de vos talents oratoires.
Je ne sais pas qui présidera les
débats lors des prochains conseils municipaux ; mais je peux d’ores et déjà
vous dire, cher Robert Grossmann, que nous n’aurons plus tout-à-fait la même
qualité d’échanges. Car au-delà de vos convictions politiques, j’ai toujours
mesuré que l’intérêt suprême qui vous guidait était celui de notre territoire,
de notre Ville, avant d’être celui d’un parti ou d’une ambition personnelle.
Quel que soit le choix des
Strasbourgeois au mois de mars, je souhaite ardemment que vous puissiez continuer
à jouer, sous d’autres formes certainement, un rôle au bénéfice de Strasbourg
et des Strasbourgeois. Je suis convaincu que vous n’êtes pas homme à vous
retirer définitivement sur l’Aventin.
Je souhaite donc, pour terminer, à
chaque élu qui quittera cette assemblée en mars prochain, de poursuivre sous
une autre forme un travail au profit de nos citoyens.
Merci à toutes et à tous pour
votre implication durant ce mandat et bon vent à tous !
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