Trop de mes concitoyens me sollicitent quant au choix à effectuer pour que je me réfugie dans le silence qui est pourtant une vraie tentation tant l’exercice me pose problème.

Pour la toute première fois, à l’occasion de cette  élection, je suis en proie à de vraies difficultés pour me prononcer. Cela ne m’étais jamais arrivé.

 Comment pourrais je, en effet, me prononcer en faveur du parti que je viens de quitter? Je renvoie aux arguments qui ont fondé ma décision. Cette liste, patronnée par Copé, est née d’un coup de force exercé sur la tête de liste par des adeptes de la Droite Forte qui incarnent tout ce que je n’ai cessé de dénoncer.

J’ai pu les voir à l’œuvre dans l’opposition exerçant manœuvres et manipulations, fidèles à la ligne Buisson, leur maitre à penser. Dans l’intérêt de Strasbourg et des Strasbourgeois, je n’ose les imaginer aux manettes.

Je le dis avec regrets mais avec lucidité.

 Il m’est difficile de voter pour le PS  bien que j’aie une réelle estime pour Roland Ries.

 Un vote écologique pourrait avoir de l’intérêt si les représentants d’EELV étaient écologistes. Ils sont globalement plus préoccupés par leurs options gauchistes et sont rarement là où on pourrait les espérer.

 François Loos est une brillante intelligence, un homme calme et réfléchi qui a exercé des responsabilités gouvernementales avec efficacité et sans tapage, qui mérite mieux que ce que les sondages semblent lui accorder.

 Fidèle au vieux dicton « au premier tour on choisit, au deuxième tour on élimine » et fort des quelques éléments que je viens de résumer de manière trop lapidaire, je choisirai au premier tour et j’attendrais « d’éliminer »  au second tour afin que, comme je l’ai toujours exprimé, Strasbourg ait le meilleur maire possible.