Le coup semblait habile, il était inattendu, il a déstabilisé les "partisans" des deux camps.

En moins de temps qu’il n’aura fallu pour le comprendre, Yves Bur et des maires de droite se sont alliés à Robert Herrmann et aux élus de la gauche.

Ce n’est pas de l’UMPS nous assure-t-on, c’est autre chose.

N’oublions pas qu’Yves Bur est orfèvre en matière de coups. Chacun se souviendra de quelle manière il a écarté les potentiels candidats à sa succession– y compris celui qui était « recommandé » par l’Élysée –

On peut imaginer que ce coup là était préparé et calculé de longue date.

Celui de la CUS semble plus spontané et plus brouillon.

Herrmann veut à tous prix sauver sa présidence promise par le PS. Il n’est plus question de convictions ni de valeurs, à gauche comme à droite.

Yves Bur prend la tête d’un groupe de « petits maires » pleins d’ambitions, négocie des postes et obtient une part du pouvoir.

Il fait coup double, car il assouvit le vieux rêve qui l’obsède depuis toujours, écarter ses « amis » de Strasbourg, régner seul.

Certains de ces maires qui s’étaient spectaculairement engagés pour la victoire de la droite à Strasbourg, donc pour la défaite de la gauche, se sont précipités dans ses bras pour obtenir des postes.

Quant au PS il aura préféré jouer avec la droite plutôt qu’avec ses propres troupes.

Au cours de ces négociations éclairs a-t-il été question de programme, de projet, de vision pour la Communauté Urbaine ?

Les « Buristes » ont ils  exigé des infléchissement de la politique de la gauche ?

Certes chacun est d’accord pour contenir la fiscalité. Rien d’original.

Mais  ont-ils évoqué un déplacement du Parc des expositions ? Le devenir du quartier d’affaires du Wacken ? La soustraction de l’Ancienne Douane à la Culture ? Le lieu d’Europe ? Les tracés du tram ?

Bref quelles ont été les exigences programmatiques de la droite Buriste face à la gauche Herrmanniennne ?

Au prix de quelles concessions Herrmann a t il obtenu sa présidence ?

Du haut de mon Aventin je me pose ces questions et, pour paraphraser un humoriste du samedi soir : « elle est pas belle, la politique? »