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Blog-Notes Robert Grossmann

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mercredi, 19 septembre 2012

Le premier texte en langue française a été prononcé à Strasbourg.

 

En l’an de grâce 842, il y a 1170 ans, a eu lieu à Strasbourg un événement considérable qui, de nos jours, semble presque totalement oublié si ce n’est occulté.

Seuls quelques passionnés de linguistique sont en mesure de rappeler ce haut fait dans l’histoire de notre ville.

Les petits fils de Charlemagne, Charles le Chauve et Louis le Germanique, se rencontrent dans notre ville et échangent solennellement les "Serments de Strasbourg"

Il s’agit d’un traité d'assistance mutuelle par lequel ils scellent leur union contre leur frère aîné, Lothaire, empereur d'occident.

Ce ne sont pas les tensions guerrières, ni les querelles fratricides qui sont singulières, dans cet événement. Ces disputes pour le pouvoir sont fréquentes et se sont éternellement perpétuées en Occident et à travers le monde. Les alliances aussi sont phénomènes permanents et elles durent ce que durent les ambitions des hommes.

Il y a de nos jours tant de pratiquants exercés à nouer et à dénouer des liens de circonstance !

 Ce qui mérite une célébration particulière c’est la forme et la signification linguistique de cet événement.

En effet pour la première fois, un document officiel est rédigé en langue populaire et non en latin. Il s’agit du plus ancien texte en langue française conservé. Il fut prononcé à Strasbourg.

Louis le Germanique s’exprime en langue romane, ancêtre du Français et Charles le Chauve en langue tudesque, ancêtre de l'allemand.

Répétons le, les historiens de la langue et les philologues s’accordent à dire qu’il s’agit là du premier document rédigé en langue française.

« Pro Deo amur et pro christian poblo et nostro commun salvament » proclame Louis.

 Et Charles lui répond : « In Godes minna ind in thes christianes folches ind unser bedhero gealtnissi, fon thesemo dage frammordes… »

 Faisons une parenthèse historique. L’empire de Charlemagne était divisé en trois entités. À l’ouest le royaume de Charles le Chauve, au centre celui de Lothaire, à l’est celui de Louis le germanique. Dans la suite des serments de Strasbourg, l’année d’après, en 843, eut lieu le traité de Verdun puis en 870 celui de Meerssen qui fit un sort à la Lotharingie que Charles et Louis se partagèrent.

L’historien René Grousset a porté ce jugement : Ce traité de hasard a déterminé tout le destin de l'Europe. En effet, par suite de la faiblesse de nos derniers Carolingiens puis de nos premiers Capétiens, les rois de Germanie purent annexer sans grande difficulté toute la fameuse zone médiane, à savoir en 880, la Lotharingie

En clair l’Alsace qui se trouvait alors en Lotharingie est tombée dans le giron de l’Empire germanique, ce qui peut suggérer une belle méditation sur les caprices de l’histoire et sur la taille du nez de Cléopâtre ou des Capétiens.

Quel que soit le sens de ces serments et leur évolution ultérieure dans la division de l’empire et donc de l’Europe, le fait que le premier texte en langue française ait été prononcé à Strasbourg mérite d’être rappelé, mis en lumière et célébré.

On s’accorde à dire que l’événement s’est déroulé à la Meinau, Plaine des bouchers.

Il mérite d’être rappelé c’est pourquoi je propose au maire de Strasbourg, par ailleurs adepte des Serments historiques de faire ériger une stèle, un monument qui rappelle ce haut fait de l’histoire de la langue française.

 

 

mardi, 15 juin 2010

génie et médiocrité, dans quel pays?

Lu sous la plume d'un écrivain célèbre et consacré...

et si on jouait à changer le nom du pays ou de la région?

Qui peut donner le nom de l'écrivain et de l'oeuvre dont ces phrases sont extraites?

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dimanche, 14 mars 2010

Accueillir René Char en Alsace, à La Petite Pierre


 Stéphane, un fervent de culture, vient d’attirer mon attention sur un article de la provence.com

 http://www.laprovence.com/article/region/la-memoire-de-rene-char-repose-dans-un-garde-meubles

On expulse la mémoire, les objets et les documents d’un des plus importants poètes-résistants du XXième siècle, René Char, celui dont Camus disait. « Je tiens René Char pour notre plus grand poète vivant [...] Sans l'avoir voulu, et seulement pour n'avoir rien refusé de son temps, Char fait plus alors que nous exprimer : il est aussi le poète de nos lendemains. »

 Son nom est indissolublement lié à l’Île sur Sorgue, son pays. Or voici comment le journaliste Axel Plessier entame son papier :

« La Maison René Char n'est plus. Une partie de la "mémoire" du poète, qui "habitait" depuis 2003 l'hôtel Donadei de Campredon et qui drainait 15 000 visiteurs par an, repose depuis hier dans un garde-meubles de Cavaillon . »

C’est un désaccord entre le maire et la veuve du poète qui est à l’origine de la relégation puis finalement « l’évacuation » du poète du lieu qu’il avait choisi.

 Il n’a cessé de m’inspirer etcombien de fois, pour me ressourcer, me suis je plongé dans René Char pour qui poésie et action ne se départaient pas. Combien de fois ai je cité publiquement ces vers qui sont pour moi des viatiques :

« Le doute se trouve à l'origine de toute grandeur"

 "Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience."

 "C'est l'enthousiasme qui soulève le poids des années. C'est la supercherie qui relate la fatigue du siècle."

 Pour toutes ces raisons je ressens douloureusement cet épisode de la vie outre tombe de René Char.

 Mais voici qu’Axel Plessier conclut son article : « Sa veuve envisage de prêter des œuvres à deux bibliothèques à Paris et d'en exposer en Alsace où Char fut mobilisé en 1940 dans la forêt de la Petite-Pierre, où existe un sentier "tracé" par ses vers... »

J’implore le conseil général, le conseil régional et la commune de La Petite Pierre de se mobiliser, de prendre les contacts nécessaires et de faire en sorte qu’une partie de l’âme du poète vive en Alsace. Dans sa maison de L’Île sur Sorgue il avait fait inscrire en grand ce vers : « Un poète doit laisser des traces de son passage »

Recueillons à La Petite Pierre des traces de celui qui avait dédié ce poème « au lac du Donnebach »

LES PARAGES D'ALSACE

Je t'ai montré La Petite Pierre, la dot de sa forêt, le ciel qui naît aux branches,
L'ampleur de ses oiseaux chasseurs d'autres oiseaux,
Le pollen deux fois vivant sous la flambée des fleurs,
Une tour qu'on hisse au loin comme la toile du corsaire,
Le lac redevenu le berceau du moulin, le sommeil d'un enfant.

Là où m'oppressa ma ceinture de neige,
Sous l'auvent d'un rocher moucheté de corbeaux,
J'ai laissé le besoin d'hiver.
Nous nous aimons aujourd'hui sans au-delà et sans lignée,
Ardents ou effacés, différents mais ensemble,
Nous détournant des étoiles dont la nature est de voler sans parvenir.

Le navire fait route vers la haute mer végétale.
Tous feux éteints il nous prend à son bord.
Nous étions levés dès avant l'aube dans sa mémoire.
Il abrita nos enfances, lesta notre âge d'or,
L'appelé, l'hôte itinérant, tant que nous croyons à sa vérité.                   René CHAR « Le Nu Perdu

vendredi, 12 mars 2010

Emparez vous du dernier Finkielkraut !

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dimanche, 20 septembre 2009

Qui connaît ce Flaubert là ?

« …Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de bohémiens qui s’étaient établi à Rouen

- voilà la troisième fois que j’en vois et toujours avec un nouveau  plaisir. L’admirable c’est qu’il excitaient la HAINE (1) des bourgeois, bien qu’inoffensifs comme des moutons. Je me suis fait très mal voir de la foule en leur donnant quelques sol.

- Et j’ai entendu des jolis mots à la Prudhomme. Cette haine là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la trouve chez tous les gens d’ordre (1). C’est la haine que l’on porte au Bédouin à l’Hérétique, au Philosophe, au solitaire, au poète

- Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m’exaspère…. »

lettre à Georges Sand 12 juin 1867

 

(1) majuscule et italiques dans la lettre de Flaubert’

mercredi, 5 novembre 2008

Une interview exclusive de Jean d'Ormesson

Rencontre avec le grand écrivain qui vient de publier son dernier ouvrage "Qu'ai-je donc fait" ... "la littérature pourrait nourrir la citoyenneté ?" "Pas d'accord" nous confie Jean d'Ormesson

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lundi, 8 septembre 2008

une note de lecture "l'appel du gaullisme"

S'agit-il d'un pseudonyme? Gérard Lifeld en tous les cas semble connaître aussi bien la littérature que les coulisses et les devant de la scène politique; son analyse flatte l'auteur que je suis et redonne sans nul doute envie de s'engager en faveur de valeurs authentiques

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mercredi, 19 mars 2008

De Charles de Gaulle à Nicolas Sarkozy. Parution de mon livre "L'appel du Gaullisme"


Voici la fiche de présentation de mon livre publié par les éditions du Rocher Une présentation-débat aura lieu à la librairie Kléber le samedi 12 avril à 15 heures. Entretien avec la journaliste-écrivain Elisabeth Lévy

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vendredi, 21 septembre 2007

Ouverture de la bibliothèque idéale à Strasbourg

dialogue Bernard Pivot-Jean Claude Samoëns, un moment de grâce

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vendredi, 31 août 2007

la bibliothèque idéale

Une manifestration exceptionnelle littéraire à ne pas manquer. Mon intervention de présentation à la presse. Le programme détaillé.

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