Voici la fiche de présentation de mon livre publié par les éditions du Rocher
Une présentation-débat aura lieu à la librairie Kléber le samedi 12 avril à 15 heures. Entretien avec la journaliste-écrivain Elisabeth Lévy
Document aux éditions du Rocher
LAppel du Gaullisme
De Charles de Gaulle à Nicolas Sarkozy 1958-2007
Robert Grossmann
Parution en librairie dès le 19 mars 2008
Robert Grossmann parle de Mai 68 vécu de lautre coté des barricades
Etonnants entretiens historiques entre De Gaulle et celui qui, cinquante ans plus jeune que lui, lui promit de veiller à lhéritage
Comment Nicolas Sarkozy fit son entrée en politique. Sest-il réellement fait tout seul ? Ses premiers discours, sa première télé, évoqués par celui qui le découvrit et le lança.
Sarkozy est-il gaulliste ? La réponse était claire au moment où Robert Grossmann en retraça le parcours.
La fidélité peut-elle exister en politique ?
Oui, les jeunes gaullistes lont démontré avec larrivée au pouvoir, en 2007, de Nicolas Sarkozy, qui fut révélé trente ans plus tôt à lUDR Jeune, à la suite de lUJP (Union des Jeunes pour le Progrès), le premier grand mouvement de jeunes fondé, en juin 1965, par Robert Grossmann.
Robert Grossmann, lactuel Président de la communauté urbaine de Strasbourg, na lui-même que vingt-cinq ans quand il décide de fonder lUJP. Lidée est de renforcer la mobilisation gaulliste aux côtés des grands partis créés sous la houlette du Général de Gaulle : le RPF (Rassemblement du Peuple français) ou lUNR (Union pour la Nouvelle République) en sappuyant sur les forces vives de la nation, cest-à-dire les moins de trente-cinq ans.
Pari réussi : lUJP passe de 2 000 à près de 70 000 adhérents entre 1965 et 1975.
Force de mobilisation déterminante, très présente au sein des universités, lUJP assumera aussi la vocation dune véritable école des cadres, doù sortiront des figures politiques centrales à gauche comme à droite tels Michel Barnier, Michel Cazenave, Jean-Louis Bourlanges, Alain Carignon, Patrick Ollier.
Mais comment peut-on être gaulliste à lâge de vingt-cinq ans ? Car Robert Grossmann et ses militants nont pu connaître lappel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle ailleurs que dans les livres dhistoire. Sur quoi repose le gaullisme des plus jeunes ? Sagit-il dune mystique révérant la figure paternelle du héros de la Libération face à lincertitude de lavenir ?
Cest précisément lidée contraire quimpose Robert Grossmann dans son célèbre discours aux Assises de lUDR à Lille, en novembre 1967, en démontrant la force visionnaire du gaullisme : « Nous sommes pour de Gaulle parce quil a instauré la Vème République et quil est le promoteur dune pensée et dune action que nous estimons adaptée à notre siècle et à son mouvement. »
En effet, le Général de Gaulle nincarne-t-il pas à lui seul laudace des ruptures quil illustre par des actes déclat comme le droit de vote accordée aux femmes, la décolonisation, la paix en Algérie ou encore son célèbre « vive le Québec libre » ?
Robert Grossmann ne soupçonne pas à quel point sa propre vision dune politique enfin ouverte aux jeunes est prémonitoire. Car la révolution de mai 1968 ouvre bientôt la brèche de limmobilisme dont souffre la France. Qui est lui-même largement entretenu par la guerre des partis, mal bien français qui fait prévaloir les ambitions individuelles sur lintérêt général.
Spectacle détonnant, les jeunes gaullistes de Robert Grossmann font alors la démonstration de leur totale fidélité au Général de Gaulle, de leur véritable autodétermination, en osant le slogan : « La révolution avec le Général de Gaulle. »
La contre-manifestation quils organisent sept jours après la mobilisation du 13 mai rassemble près dun million de participants.
Robert Grossmann raconte ainsi litinéraire du gaullisme depuis lavant-poste de lUJP à travers plus de quarante ans dhistoire politique, évoquant les crises et les moments forts du mouvement. Le départ du Général de Gaulle, provoqué par lappel de Valéry Giscard dEstaing à voter non lors du référendum davril 1969 fait place à une nouvelle génération de gaullistes autoproclamés après lintermède Pompidou. Jacques Chirac fera des jeunes gaullistes linstrument médiatique de sa montée en puissance : « la juventomanie politique ». En cohabitant avec la gauche, il enterrera définitivement le panache du gaullisme.
Quen est-il du rêve gaulliste aujourdhui ? La volonté de rupture si chère à Nicolas Sarkozy, dont Robert Grossmann remarque le charisme et la force de détermination dès ses premiers pas en politique est-elle un gage de renouveau de la société française, est-elle un gage de renaissance du gaullisme ?
Pierre Guillaume de Roux, des éditions du Rocher, donne son appréciation sur le livre :
J'ai été particulièrement sensible à cette manière que vous avez de raconter la fidélité au général de Gaulle dans les grands et petits moments du militantisme politique, qui compose cinquante ans d'histoire. J'ai été touché par le souffle épique de certains passages, où vous faites revivre la grandeur du Général et puisez à son inspiration mythique : ce sont des pages où vous vous révélez vous-même comme un véritable écrivain. Le portrait que vous livrez de Nicolas Sarkozy est lui aussi très étonnant et enthousiasmant: vous faites preuve d'une grande intuition et tout cela est raconté si naturellement. Mais l'intérêt profond de votre récit réside bien dans cette complexité que revêt le combat politique, éternellement tiraillé entre ambitions et désir d'absolu. Très belle contre-autopsie également des événements de Mai 68 que vous aviez vus venir depuis longtemps.
Pierre Guillaume de Roux, éditions du Rocher
Commentaires
Il faut espérer que le gaullisme puisse survivre mais je pense que c'est le cas.
Sinon, je profite de ce blog pour vous redire encore mes mercis pour votre action au sein de la ville avec Mme Keller.
Grâce à vous je prenais de nouveau plaisir à me rendre sur la place de la Gare ou la place Kléber.
Cette campagne était vraiment dégueulasse et je pèse mes mots!
On vous a fait passer pour des "monstres, des gens sans coeur". Mais pour avoir parlé avec vous à plusieurs reprises je sais que ce n'est pas vrai (n'en déplaise à certains)!
De même la partialité de nos médias locaux et l'attitude arrogante des militans de la gauche et des verts à la CUS dimanche soir me donnaient la nausée.
Comme je l'ai dit dans les deux cartes que je vous ai envoyées vous n'étiez pad des gens mauvais car un maire qui se soucie de l'éducation et de la sécurité des enfants ne peut être "un monstre" (et ça les DNA n'en ont pas beaucoup parlé!!!).
De même on vous reproche la verrière de la gare mais je suis persuadé que tous ces gens auraient applaudis des deux mains si c'était Mme Trauttmann qui l'aurait réalisée. Ces gens ont la mémoire courte: l'échec de la galerie à l'en-verre cela ne leur rappelle rien?
Enfin je le dis , j'espère de tout coeur que l'UPS reste en place: il ne faut pas laisser le champ libre à Catherine II la Tsarine (ne rêvons pas Ries ne sera que son pantin pour les petites gens et les médias...). J'ai déjà discuté avec d'autres personnes pour organiser la "résistance". Car "l'étude" commandée par Ries sur les caméras de surveillance pour satisfaire ses amis verts m'inquiètent énormément.
Le gaullisme est-il encore d'actualité? C'est dommage mais je crois qu'il a disparu avec de Gaulle. Les ambitions quant à elles ont redoublé cf mon commentaire sur la jeune garde
Le GAULLISME .
Etre gaulliste se décrète pas . Le gaullisme n'est pas une étiquette politique , encore moins une stature politique .
A ceux qui s'interrogent .
Plongez vous dans les livres d'histoire de notre pays .
Les premiers GAULLISTES , ont été les résistants ( tes) face à l'occupation nazi , résistants( tes) qui par la suite ont tous contribués à la reconstruction de la FRANCE et ont scéllés les premiers accords entre états EUROPEENS au profit de la paix et de la liberté des peuples de FRANCE et d'EUROPE .
De DE GAULLE à SARKOZY en passant par CHIRAC , que reste t'il du GAULLISME ?
Dans notre pays ,certaines valeurs incarnées par le GAULLISME ne sont plus d'actualité , car le travail , la morale , la famille ,
l'engagement ne font plus recette .
Quant aux hommes politiques , ils ont depuis longtemps renoncés aux valeurs de DE GAULLE , privilégiant de loin leur propre avenir sur la scène publique . Le GENERAL DE GAULLE n'aurait jamais accepter une cohabitation comme l'ont construit et voulu MITTERAND en 1986 et CHIRAC en 1997. DE GAULLE aurait démissionné .
SARKOZY est-il GAULLISTE ?
L'histoire le dira .
Pour l'heure , il est un jeune président , qui cherche encore ses marques ( quoi de plus de normal ) , mais les FRANCAIS , impatients , volatiles , jamais contents , veulent tout et tout de suite .
Ma définition du GAULLISME .
Jamais trahir ses idées , jamais trahir ses convictions , jamais trahir ses amis , et dans l'action publique , n'avoir que d'ambitions pour la grandeur au service de tous .
Le GAULLISME , c'est le contraire de la GAUCHE MITTERRANDIENNE que certains souhaitent voir renaitre leurs cendres , la GAULLISME , c'est accepté que l'état ne peut pas tout , l'état ne doit pas tout .
CORDIALEMENT. ( FH )
Je crois que ceux qui déclarent que le Gaullisme est mort avec De Gaulle n'ont rien compris au message du Général...
Je partage en grande partie les vues de Fabrice. Ce n'était pas une doctrine mais une certaine idée que l'on peut se faire des choses, et d'abord de la France, si particulière.
Chacun pourrait y aller de ses lignes sur le sujet. Pour moi le gaullisme, loin d'être doctrinaire, n'est pas mort. Il impose une certaine rectitude qui n'est peut-être plus tout à fait dans l'air du temps mais ses ambitions restent d'actualités, à savoir le service de quelque-chose qui nous dépasse, la France, la grandeur, le défi, une forme de combat dans la dignité...
En tout état de cause, cher Robert, je me note le samedi 12 avril à 15 heures sur mon agenda.
L'appel du gaullisme oi l'impératif du gaullisme, la question se pose ? Bien sûr, De Gaulle est mort, Mitterrand aussi. Le temps et l'histoire passent, resteront quelques hommes porteurs de sesn et de valeurs.
Se posent après la question de leur modernité, de leur adaptabilité à l'instant présent. On trouve même des "gaullistes gaulois". et je lirais donc avec plaisir cet ouvrage.
Le gaullisme est avant tout un comportement politique, une attitude. Pour moi qui suis né bien après la guerre, je pense que le gaullisme incarnait la France, donc forcemément pas la facilité. Je ne crois pas un instant que le général de Gaulle voulait occuper un espace à droite ou à gauche de l'échiquier politique. Malheureusement mai 68 à frustrer les dirigeants de droite dit" conservateurs" et après, pendant trop longtemps les élus de la droite républicaine n'osaient plus se battre sur leurs vraies valeurs. la chute de Chaban en 74 en fut le premier signe de cette desertion. Giscard, Mitterrand et Chirac ont fait le reste. L'acceptation par Chirac de la première cohabitation en 86 à tuer les idéaux gaullistes Il faut reconnaitre tout à fait honnêtement que Nicolas Sarkozy par ses discours décomplexés durant la campagne présidentielle a redonné de la fiérté aux idéaux de la droite républicaine et à l'idée gaullienne.
Comment peut on avoir créer l'UJP puis sombrer dans le Chiraquisme et le Sarkosisme ?
Un ancien de l'UJP
N'y a t'il pas d'éditeur en Alsace ?
Au dela de tout débat sur le fond, je suis étonné des chiffres indiqués concernant les adhérents UJP en 1975. J'ai le souvenir qu'en 1981, un appel pour soutenir Michel DEBRE, avait été envoyé par courrier à tous les adhérents de l'U.J.P depuis l'origine du mouvement et le nombre total de lettres envoyées n'avait rien à voir avec 70000!Au demeurant, cet appel avait largement échoué, nos adresses étant devenues, au fil du temps, très souvent érronées!
Je m'interroge à la lecture de bonnes pages.
Comment ne pas être gaulliste en 1965 ? De Gaulle est alors une figure mythique vivante, une incarnation dune véritable volonté en politique, dune image de la France sur la scène internationale. Le héros paternel du héros de la Libération nincarne-t-il pas à la perfection ces « figures françaises », celles qui montrent le chemin en osant tant les ruptures que les révolutions ?
Parler de De Gaulle comme révolutionnaire alors que certains fêteront bientôt les 40 ans de Mai 1968 peut faire sourire. Dautres se souviendront sans doute des avancées gaullistes en matière sociale ou concernant le droit de vote accordé aux femmes et l'élection du président de la république au suffrage direct. On sinterrogera dailleurs aujourdhui afin de mesurer les effets de Mai 1968. Certains des révolutionnaires dalors ne sont-ils pas aujourdhui les pires incarnations dune certaine « bobourgoisie » conservatrice dacquis qui nont plus rien de sociaux ?
(..)
Une réflexion me vient : Charles de Gaulle : beaucoup dhéritiers, combien de successeurs ?
Bonjour Robert,
Le ROHRAFF de la cathédrale réagit. Rendez - vous sur son bloc à fond noir comme la situation actuelle.
Il est loin le temps avec André BORD, vous - même et moi à l'UJP en mai 1968.
Nous étions tous très unis autour du Général.
Je ne suis pas un nostalgique, mais je crains que dans la situation actuelle il n'y a plus de De Gaulle pour redresser la France, ce De Gaulle que j'ai eu le plaisir de rencontrer à l'auberge du Nideck avec son chauffeur et Madame Yvonne après sa retraite.
Monsieur Grossmann, la lecture de votre article et celle de celui de STB me font regretter de ne pas avoir encore lu votre livre
Sérieux
De Gaulle il n'est pas mort en 1971.
...
On est au XXIeme siècle. L'histoire c'est bien. L'avenir c'est mieux.
PS oui je sais les cons disent qu'étudiez l'histoire permet de prévoir l'avenir. Malheureusement rien n'est plus faux.
"L'Histoire a déserté la France" dites-vous ce matin sur France Bleue Alsace. En fait, l'Histoire a déserté la politique, remplacée par la gestion des affaires courantes.
Et que voulez-vous ? A force de courir au quotidien, on s'essoufle !
De De Gaulle à Sarkozy :
Il y a vraiment une " rupture " dans le ton :
Le badaud : " Ne me touche pas, tu vas me salir ! "
Sarkosy : " Casse-toi pauvre con ! "
Un passant : " Mitterrand fous le camp ! "
Mitterrand : " Ça rime, mais la rime est pauvre ! "
À Bormes-les-Mimosas, à la sortie de la messe, quelqu'un s'approche du président et lui crie : " Connard ! "
Chirac : " Enchanté, moi c'est Jacques Chirac ! "
Quelqu'un sur son passage : " Mort aux cons ! "
De Gaulle : " Vaste programme ! "
Belle couverture que celle de votre livre découverte sur le blog d'un commentateur "lecteur de bonnes pages".
Le gaullisme est une façon de ressentir les choses, d'envisager l'avenir, de concevoir la France... Je refute tout déclin de la France et je ne crois pas que le gaullisme meurt. Il s'adapte, il ralentit, et repars... J'ai 20ans et me sens profondément gaulliste, je ne suis pas le seul. C'est un signe de vitalité. Et à ce titre je tiens à remercier avec appui Robert Grossmann pour ce livre, "l'appel du gaullisme". Que le titre est juste, le gaullisme ne se choisit pas, il est en nous ou ne l'est pas, si il y est il nous attire jusqu'à lui... Je remercie Robert Grossmann car avec 43ans d'écart il a réussi à mettre des mots sur des sentiments profonds qui m'habitent, comme beaucoup d'autres jeunes... De la mystique de Malraux à la grandeur de la France ce livre m'a fait voyager et espérer ! Le Gaullisme après de Gaulle... Aujourd'hui plus que jamais !
Vous trouverez sur le lien suivant, un texte, après d'autres lus plus haut sur votre livre et notre lecture de cet appel du gaullisme. Un appel qui résonne encore aujourd'hui
Eric Neustadt
Cher Robert,
tu te souviendras sûrement de moi,car on a fait un petit bout de chemin ensemble à l'UJP. Bravo et merci pour ton livre , j'ai pris beaucoup de plaisir à revivre toute cette époque si chère à mon coeur.
RP
Bien cher Robert,si les preceptes du gaullisme avaient été rigoureusement respectés le cours des choses aurait été différent et particulièrement en ce qui concerne les municipales.
Ma définition du GAULLISME .
Jamais trahir ses idées , jamais trahir ses convictions , jamais trahir ses amis , et dans l'action publique , n'avoir que d'ambitions pour la grandeur au service de tous .
Alors voila ...
Grossmann le gaulliste n'a pas eu de comportement réellement gaulliste ayant viré au sarkosysme
Keller centriste comme Pflimlin s'étant rallié au sarkosysme et laissant la position centriste orpheline.
Ries a ripé vers le centrisme de gauche, la place était libre
La belle Strasbourg était en attente d'être prise par un centriste même à couleur rose...
Hélas de ce point de vue c'était le seul prétendant !!!
Cordialement
Travaillant avec les gaullistes historiques (Pierre Lefranc, Pierre Maillard), j'ai une certaine idée du gaullisme et ce qui est sur c'est que le niveau du gaullisme de Sarkozy est de 0.