la bibliothèque idéale
Par Robert Grossmann le vendredi, 31 août 2007, 08:43 - lire...littérature - Lien permanent
Je suis heureux aujourdhui de vous présenter le programme de la « Bibliothèque idéale ».
La précédente édition, qui sétait déroulée à lAubette lan passé, avait rencontré un succès inestimable.
Je ne veux pas simplement parler de laffluence du public qui était venu en masse découvrir les écrivains invités.
Je veux parler de ce qui sétait réellement passé, quelque chose de très rare et dinfiniment précieux : des rencontres. De vraies rencontres entre les écrivains et les Strasbourgeois, entre les uvres et les lecteurs. Il y avait souvent même comme des moments de grâce : quelques souvenirs me restent à lesprit, comme la rencontre avec Christian Bobin ou la soirée de clôture avec Serge Rezvani
Nous étions, il me semble, au cur de la littérature, de lamour des mots et de lamour des livres.
Et cest cela qui nest pas évident à réussir.
Je me souviens quau début de notre mandat, alors que nous réfléchissions à des événements qui puissent redonner au livre sa juste place dans la vie culturelle strasbourgeoise, on nous avait conseillé, de monter un « salon du Livre », comme il en existe dans bien dautres villes de France.
On aurait donc fait comme partout ailleurs. On aurait pris des écrivains. Et puis comme nous sommes à Strasbourg, on aurait pris de grands écrivains : le dernier récipiendaire du Goncourt, le dernier jet-setter à la mode ou la dernière lauréate du Loft (qui trouve que 26 ans cest vraiment le bon âge pour écrire ses mémoires).
On aurait mis assis tout ce beau monde à des tables et on aurait dissimulés ces illustres auteurs derrière des piles de livres
Lenjeu consistant à estimer dun seul regard quelle pile de livres diminue le plus vite et quel écrivain est en train de sassoupir derrière la montagne de ses invendus
Je crois quà Strasbourg nous aimons trop les livres, nous aimons trop la littérature, nous aimons trop les écrivains - et les subjonctifs imparfaits - pour que nous optassions pour cela.
Nous aimons tellement les livres que Strasbourg est, en passe, de devenir lune des toutes premières villes de France pour laccès aux livres et à toutes les formes du savoir, puisquavec la nouvelle médiathèque de la Meinau, avec la nouvelle médiathèque Sud à Illkirch, avec les deux futures médiathèques Nord et Ouest à Schiltigheim et à Lingolsheim, sans parler évidemment de la grande médiathèque de la presquile Malraux ni dautres projets plus modestes mais pas moins importants comme le futur centre culturel du Neuhof au carrefour Reuss, avec tout cela, quelque chose est en train de se préparer : une ville où le livre se répand dautant plus vite et dautant plus largement quon y a facilement accès
Le livre, qui est le plus court, le plus aisé, le plus démocratique accès à la culture, est aussi, peut-être, le plus bouleversant vecteur didées et démotions.
Nous navons pas souhaité organiser ici, à Strasbourg, un salon du Livre comme il en existe ailleurs. Nous avons fait un autre choix, en privilégiant avant toute autre chose la rencontre avec les écrivains et avec leurs uvres.
Cela a commencé, en partenariat avec
Pendant dix jours, du jeudi 20 septembre au dimanche 30, nous invitons les Strasbourgeois à passer du temps avec des écrivains.
Non seulement à les rencontrer, mais surtout à entrer dans leur monde respectif et à se constituer, à travers ces échanges, leur propre bibliothèque idéale.
Lun des grands livres de critique dart de Malraux demeure Le Musée imaginaire, que Gallimard, cher François, a eu raison de faire entrer il y a tout juste un ou deux ans dans la Pléïade.
Ce que nous voulons faire ici à travers cet événement, ce nest pas à proprement parler un musée imaginaire, mais cela y ressemble Cest une bibliothèque intime, celle que chacun dentre nous a à lesprit, avec toute la diversité de ce qui peut la composer, ses grandes uvres et ses romans de gare, son paradis et son enfer.
Nous avons donc invité des écrivains, en leur demandant dinviter à leur tour des créateurs, dautres écrivains, des comédiens, des cinéastes, des philosophes, des artistes, avec lesquels ils souhaitent continuer ou engager le dialogue.
Le principe est tiré du titre dun roman de Goethe : les affinités électives. Et, au total, ce sont plus de cent personnes qui interviendront au cours de ces journées.
Goethe confessait, dans une lettre à Eckermann, quil considérait les Affinités électives comme son « roman le plus subtil ». Ce sont ses propres termes et lon ne peut pas douter de cette confession de celui qui, venant à Strasbourg étudier le droit rate un cursus juridique qui aurait fait de lui un excellent Rechtsanwalt, mais découvre et la littérature et lamour
Oui, en venant à Strasbourg, par le hasard des rencontres et de la vie, Goethe écrivit lun de ses premiers textes (De larchitecture - cétait à propos de la Cathédrale) et il tomba dans le même temps amoureux de Frédérique Brion - un amour qui reste inscrit à jamais dans la Weltlitteratur, la littérature mondiale, comme une chevauchée passionnée dans la plaine qui sétend de Strasbourg à Sessenheim
Lamour et la littérature, lamour de la littérature, cest, bel et bien, sous ses auspices tout à la fois goethéennes et strasbourgeoises que nous voulons placer cette deuxième édition de la Bibliothèque idéale.
Voici le programme détaiilé de ce véritable festival
Commentaires
Des livres à vivre, voilà ce que l'on nous propose. Eh bien, je considère cette BI comme une BA pour Strasbourg.
Je me réjouis de trouver parmi les invités Michel le Bris, étonnant breton et voyageur dont jai souvent savouré les récits. Je cite volontiers « Fées, elfes, dragons & autres créatures des royaumes de féerie » ou « lEurope des Vikings » réalisés notamment avec Claudine Glot, lanimatrice du Centre de lImaginaire Arthurien, mais aussi son « Défi romantique », son "Occitanie, Volem viure", ses livres sur la flibuste, Stevenson et encore son inoubliable préface, dans les années 90 au Rhin de Victor Hugo publié par les Editions de la Nuée Bleue. Je me régale aussi dentendre Pierre Assouline dont je parcours le blog et découvrirais les autres, de croiser peut-être Jean Pierre Marielle, Frédéric Schoendoerffer ( le fils talentueux de l'inoubliable auteur de la 317ème section et du Crabe Tambour).
Il faut parfois aussi souligner ce qui va bien dans une ville. Même si certains ne le comprendront pas ou ne le pratiquent pas.
C'e'st pas Goethe qu'est subtil, c'est votre discours : ça donne envie d'ouvrir un livre ! merci pour ce programme ! merci pour ce que vous faites dans les bibliothèques !
Avec le don du Louis Philippe Kamm, cette rentrée commence culturellement bien, mais politiquement ?
A quand une expo sur le groupe de "Mai" à Strasbourg
C'est avec grande tristesse que j'ai appris la mort de l'ancien Premier Ministre Pierre Messmer, Président de Présence et Action du Gaullisme.
En 1992, il m'a honoré en étant mon parrain aux amis de l'Institut permettant ainsi l'entrée des jeunes dans cette association.
Dans un courrier il m'a encouragé depuis longtemps d'être porte-drapeau du milieu associatif. Il nous a transmis par ses actions les valeurs du devoir et le respect du drapeau.
J'ai toujours partagé ses combats.
Sa disparition est celle du dernier Premier Ministre Gaulliste de la Cinquième République et Compagnon du Général De GAULLE.
Ce compagnon de la libération va beaucoup nous manquer.
Il faudrait que de nombreux prétendants gaullistes se référent à lui aux lieux de trahir nos valeurs.
Monsieur le Président Ministre, Monsieur le Président, les vrai gaullistes ne vous oublieront jamais !
Olivier TREILLARD
Délégué de l'Association Patriotique Présence Fidélité Gaulliste Rhône-Alpes et
Membre du directoire.
Porte-drapeau du milieu associatif.
Ancien Administrateur des amis du Centre d'Histoire de la Résistance et Déportation de LYON
100, rue Bossuet
69006 LYON
06.60.36.66.48
gaullisterhonealpes@hotmail.fr
Relire Goethe, oui. Non pas tant Werther, Götz ou Faust, mais les Conversations avec Eckermann et le Voyage en Italie. Voilà un écrivain ! Mais, comme beaucoup de pré-romantiques (Sturm und Drang), il s'est lourdement trompé sur la cathédrale de Strasbourg et l'art gothique : historiquement, ce style est on ne peut plus français (Ile de France, Picardie, Champagne). Heureusement, il a vécu assez longtemps pour évoluer et reconnaître ses erreurs de jeunesse.
super... ça recommence... j'y étais l'année dernière... j'y serai cette année.
Je me posais la question de savoir : "qu'est qu'une bibliothèque idéale" !
N'ayant pas la culture étonnante de certains intervenants, je laisserais mon instinct agir ... Bravo cependant !
Quelle bonne idée que de renouveller une si belle manifestation !
J'assiterai à nouveau avec plaisir à cette "Bibliothèque Idéale".
Fégersheimois, j'ai moi-même écrit un roman qui vient d'être imprimé, édité et qui sera distribué dans toutes les bonnes librairies françaises à partir du jeudi 27 septembre 2007.
Il s'intitule : "Harribitxi".
Pour ceux que cela peut intéresser, en voici la 4ème de couv :
"Une rencontre aussi inattendue qu'extraordinaire va exploser la vie de Lola, modeste employée de banque strasbourgeoise de 29 ans. Un destin exceptionnel est en marche. Jusqu'où la conduira-t-il ?
Roman atypique aux multiples rebondissements et aux personnages hauts en couleurs, "Harribitxi" peut s'apparenter à un conte philosophique moderne, associant habilement des techniques de développement personnel, des enjeux environnementaux, des manuvres politiques au sommet de l'Etat français à travers l'évolution irrésistible de son héroïne.
Ce premier roman d'Olivier Goujon veut interpeller chaque lecteur sur sa propre mission sur Terre. La rencontre entre Lola et un personnage merveilleux - Harribitxi - est la colonne vertébrale du récit qui a pour but à la fois de faire rêver le lecteur mais également de le sensibiliser à certaines questions essentielles et pleines de sens pour encore mieux apprécier la magie de la vie."
Il est déjà disponible "en avant-première" à la Librairie Broglie ainsi qu'à la Fnac de Strasbourg.
Pardonnez-moi ce petit coup de publicité, mais il est question de littérature et je voulais également signifier que l'Alsace regorge d'auteurs. La thématique de mon roman - mélange de politique, de cause environnementale, de développement personnel ainsi que de philosophie - a déjà plu à certains élus locaux. J'en suis heureux et je croise les doigts pour la sortie officielle de ce livre déjà fort apprécié par la première centaine de ses lecteurs.
juste un petit mot pour te drie que tu gagnerais à êtrenreconnu par tous ! ;)