J'ai posté ce texte sur Facebook: " J'aime pas le slogan "touche pas à l'Alsace " immobiliste et hyper conservateur. C'est parce que personne n'a touché a l'Alsace, 
n'a jamais bougé en Alsace qu'elle à cette image d'endormie. " respectez l'Alsace" serait plus adapté et ne rappellerait pas Harlem Désir"

En développant ici on pourrait ajouter que ce slogan emporte des relents de repli identitaire donc de communautarisme. Ses (son) auteurs, une faction particulière de l'UMP 67, s'en défendront, eux qui ont déclenché une campagne de pins et autres matériaux de propagande, eux qui croient leur heure venue. Mais les mots sont têtus et pris au pied de la lettre ils excluent de l'Alsace tout ce qui ne serait pas estamilllé "alsacien" par eux même.

Curieusement ce slogan introduit aussi de manière insidieuse une sorte de règle de la "préférence régionale" qui n'est pas sans rappeler quelque chose...Filiation inconsciente?

En même temps il sugère que l'Alsace est une poltrone, une pleutre, une grande peureuse qui craint toute confrontation avec ce qui lui serait extérieur. 

Que serait une France où fleuriraient partout ces slogans défensifs et en même temps menaçants, donc agressifs pour tout ce qui est étranger à la Région. "Touche pas à la Provence" "Touche pas au Poitou" Touche pas à l'Ile de France" "Touche pas à la Normandie" etc etc. 

Ce serait le refermement généralisé et pour illustrer de manière simpliste dans un domaine que je connais bien : une compagnie théatrale "alsacienne" serait exclue de la Bretagne pour cause de 'Touche pas..." Une compagnie provençale n'aurait pas de place en Alsace pour cause de préférence régionale Alsacienne ? Idem pour un peintre, un sculpteur, sans parler des entreprises et des agents du monde économique.

"Touche pas à l'Alsace" exporte une image naphtalinée de notre belle région, elle est contre productive et fait régresser l'Alsace dans l'opinion publique française et européenne. A-t-on intéret à traiter avec - ou à s'installer dans - une Alsace qui ne veut pas qu'on touche à elle ?

Si l'on voulait dire que l'Alsace ne doit pas perdre ses spécificités et ne doit pas être diluée dans un projet régional politicien, né sur les bancs du groupe des députés socialistes, bref que l'on veut une vraie concertation, un large débat, on peut le dire autrement qu'en paraphrasant Harlem Désir et son "touche pas à mon pote"