Une photo "mitterrandienne", trouvée sur le site de l'UMP...

Robert Grossmann publie beaucoup, c'est rare dans la classe politique et quasiment exceptionnel en Alsace où d'autres politiques, peu nombreux, s'en tiennent généralement à un livre unique destiné à soutenir leur candidature à une élection ou à justifier un accident de parcours.

"Il y a des imbéciles à gauche et des généreux à droite"

En comparaison Robert Grossmann est prolifique - ayant publié à peu près autant de livre que lui, je mesure l'investissement en temps, en recherches, en lectures et en écritures que cela représente -. Il écrit plutôt bien lorsqu'il tient lui-même la plume. C'est le cas de six des huit livres à ce jour publiés. Ses sujets d'intérêt sont éclectiques: histoire, politique avec une prédilection pour le gaullisme, culture, autobiographie... Il alimente aussi, pas très régulièrement c'est vrai, son blog, ouvert dès février 2006, où il se présentait ainsi : 

"Gaulliste impénitent, militant de la culture, je suis avant tout un farouche partisan de la République. D'abord une profession de foi: je suis gaulliste. De gauche ? De droite ? Ces notions n'ont à mes yeux aucun sens. Il y a des imbéciles à gauche et des généreux à droite et réciproquement, et vice versa... Mais surtout les notions de gauche et de droite me semblent surannées. Elles n'ont de valeur que pour ceux qui cherchent la polémique en enfermant les gens dans des petites boites et des cases pour la commodité de leur placement à eux".

"Je ne déteste pas la polémique"

Inclassable en effet, Robert Grossmann. Ce qui le fait aimer ou détester aussi bien par des gens de droite que par des gens de gauche. Ses livres le cernent mais ne le résument pas. D'où son envie (son besoin ?) de rassembler dans un "Kaléidoscope" des notes de lecture, des discours (rédigés de sa main et proclamés d'un ton de tribun expert en art oratoire), des tribunes, des points de vue, voire des textes méconnus de certains de ses modèles, tel le discours à la jeunesse que prononça André Malraux à Strasbourg.

"Kaléidoscope" sort dans un mois aux éditions Jérôme Do Bentzinger. Je n'en ai lu que la préface, mais la phrase suivante en donne un avant goût et laisse espérer qu'une fois de plus, le débat, et pourquoi pas la polémique, seront au rendez-vous :

"J’ai toujours été partisan du débat et, pourquoi ne pas le dire clairement, je ne déteste pas la polémique. Le choc des idées, le courage de les exprimer sont nécessaires et salutaires à la démocratie. J’ai donc tenté de partager fortement mes convictions en refusant les discours convenus, en évitant la langue de bois, en défiant la pensée unique et ses vigiles".

C.K.

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