Voici mon kaléidoscope, (1) quelques uns de mes textes…

Je les destine à ceux qui sont curieux d’histoire, de culture, de politique, à ceux qui m’ont toujours suivi aussi bien qu’à ceux qu’à tous les autres.

Qu’ils acceptent de lire, qu’ils jettent un œil dans cette lorgnette. En insistant un peu, le petit bout est susceptible de s’élargir. (2)

Qu’ils jugent sans complaisance alors que mon souhait serait qu’ils prennent plaisir à apprécier.

 Quant à moi je n’ai cessé de lire. Cela nourrit mon action.

J’ai écrit. Mes livres sont tous nés de passions qui m’habitent.

Mes fonctions m’ont conduit à prononcer des discours, je les ai rédigé moi même. J’attache du prix à l’expression publique. Loin d’y atteindre je tiens l’éloquence pour un art.

J’ai exprimé des convictions, émis des opinions, publié des tribunes dans des revues, des quotidiens et sur mon blog. Certaines concernaient des questions d’actualité, d’autres n’étaient pas tributaires de l’air du temps. Toutes relatent une histoire liée à Strasbourg, à la culture, au gaullisme.

 Ma passion pour l’Histoire je l’ai assouvie en de longs moments de recherches pour révéler la Comtesse de Pourtalès. Sonparcours correspond à une des périodes les plus significatives de notre Alsace qui changea quatre fois de nationalité en soixante dix ans. Le succès de ce livre m’a comblé en même temps qu’il répondait à un vrai désir d’histoire de la part de mes lecteurs.

 Malraux, à qui je dois tant, nourrissait des liens quasi mystiques avec l’Alsace. J’ai tenté de les décrypter dans Le choix de Malraux. L’orateur d’exception qu’il fut nous livra, à Strasbourg, un discours à la jeunesse que je n’ai pas retrouvé dans les anthologies et dont je me sens dépositaire. Je le reproduis ici.

 Alsacien de toutes mes fibres je voue un culte à ma langue maternelle en même temps que je vénère le patrimoine que nous lèguent les écrivains de notre littérature de France. Main basse sur ma langue et Lettre ouverte aux alsacianophobes en témoignent.

 Pour autant je refuse le repli identitaire et tous les communautarismes. La république minoritaire, écrit avec François Miclo le développe.

 Une de mes convictions fortes est que la culture devrait se situer au cœur de l’action publique, l’inspirer et la nourrir, s’étendre au plus grand nombre. C’est dans Culture en Alsace la panne que j’ai souhaité formuler cet appel.

 Les valeurs du gaullisme ont guidé mes engagements dans le monde de la politique qui m’a toujours paru étranger, que j’ai beaucoup dérangé et qui me l’a rendu au centuple. Je relate mon parcours dans L’appel du Gaullisme.

 Au service de la cité, la « polis », je n’ai été heureux que proche de mes concitoyens auxquels je me suis dévoué et qui m’ont reconnu. Après la Meinau, Neudorf, La Robertsau a été ma terre d‘élection, j’y ai pris racine. Strasbourg pour toujours !

Je m’en entretiens avec Eric Vial dans À mots découverts où je parle sans détours de mon action à la tête de la Communauté Urbaine et de la Ville.

 J’ai toujours été partisan du débat et, pourquoi ne pas le dire clairement, je ne déteste pas la polémique. Le choc des idées, le courage de les exprimer sont nécessaires et salutaires à la démocratie. J’ai donc tenté de partager fortement mes convictions en refusant les discours convenus, en évitant la langue de bois, en défiant la pensée unique et ses vigiles.

 J’ai adopté la phrase de Faust « Au commencement était le verbe, non au commencement était l’action». Au delà de l’amour des mots, j’ai agi, j’ai construit.

En février 2006 j’ouvrais mon blog et je m’y présentais brièvement.

Je ne retire rien de ces quelques lignes :

« Gaulliste impénitent, militant de la culture, je suis avant tout un farouche partisan de la République

D'abord une profession de foi: je suis gaulliste...de gauche? de droite?
Ces notions n'ont à mes yeux aucun sens. Il y a des imbéciles à gauche et des généreux à droite et réciproquement, et vice versa... Mais surtout les notions de gauche et de droite me semblent surannées. Elles n'ont de valeur que pour ceux qui cherchent la polémique en enfermant les gens dans des petites boites et des cases pour la commodité de leur placement à eux.

"La France c'est tous les Français. Ce n'est pas la gauche, la France. Ce n'est pas la droite, la France." disait de Gaulle et je me reconnais là.

Par une fidélité que l'on peut maintenant qualifier d'historique je reste membre de l'UMP...où donc pourrais-je aller ailleurs?

Je suis donc avant tout un farouche partisan de la liberté et de l'idée de République aussi bien que de son incarnation.

Ce qui m'inquiète et qui fixe le sens de mes engagements c'est qu'elle puisse devenir minoritaire, la République, et que les communautarismes de tout acabits prennent le dessus.

Ce qui compte c'est l'homme dans son intégrité.

Le danger ce sont bien les intégrismes, les fondamentalismes, les sectes, les communautés refermées sur elles même, bref ce qui est repli identitaire, fanatisme et aveuglement.

Impossible de ne pas préciser encore que je nourris une authentique passion pour Strasbourg, ma ville, celle où je suis né où j'ai presque tout vécu, qui n'a pas toujours été clémente avec moi mais dont je suis définitivement le permanent amoureux. »

 

(1) Kaléidoscope :Petit instrument cylindrique, dont le fond est occupé par des fragments mobiles de verre colorié qui, en se réfléchissant sur un jeu de miroirs angulaires disposés tout au long du cylindre, y produisent d'infinies combinaisons d'images* aux multiples couleurs. Définition dictionnaire le Robert

 

(2) « Un autre jeu dont je raffolais, c'est cet instrument de merveilles qu'on appelle kaléidoscope; une sorte de lorgnette qui, dans l'extrémité opposée à celle de l'oeil, propose au regard une toujours changeante rosace, formée de mobiles verres de couleur emprisonnés entre deux feuilles translucides. L'intérieur de la lorgnette est tapissé de miroirs où se multiplie symétriquement la fantasmagorie des verres, que déplace entre les deux feuilles le moindre mouvement de l'appareil. » GIDE, Si le grain ne meurt, I, I, p. 12.