Le vieux peintre à l’approche de la mort m’a légué ses papiers. Il peignait il écrivait aussi en amoureux de la poésie. J’ai trouvé ces

quelques vers parmi tant d’autres

 

Es Hochditsch het m’r mich gelehrt

Am Anfang vum Johr-Hundert

Un nocher mit viel Müej s’Franzesch

Doch d’Muedersproch von Stadt un

Robertsau die bliet m’r sitze

Wenn sie uns arme Litt am Rhin

In Zuekunft au nix meh kann Nutze

 

c'est l’allemand qu'on m'a enseigné au début du siècle

Et plus tard le français, j’ai beaucoup peiné.

Pourtant c’est ma langue maternelle,

celle d'en ville et celle de la Robertsau

qui demeure à jamais dans mon coeur

Même si, pour nous pauvres gens du Rhin,

Dans l’avenir, elle ne servira plus à rien