le ministre des affaires européennes, une variable d'ajustement
Par Robert Grossmann le mardi, 19 mars 2013, 19:51 - politique - Lien permanent
Je note que la politique de Hollande en matière probité des membres du gouvernement s’inscrit dans la ligne de la jurisprudence Balladur actualisée : une enquête préliminaire de la justice entraine la démission de toute fonction exécutive.
Mais ce qui m’interpelle avec autant de gravité c’est la confirmation du manque d’intérêt total que les gouvernements de droite comme de gauche, engoncés dans leur parisianisme, témoignent à l’Europe.
De 1978 à 2013 soit en 35 années 21 ministres des affaires européennes.
De 1993 à 2013, en 20 ans : 13 ministres !
Chacun d’eux aura eu à peine le temps d’appréhender son domaine de compétence.
Or le ministre des affaires européennes est aussi le ministre de l’Europe de Strasbourg. On constate ce soir encore qu’il n’est qu’une variable d’ajustement du gouvernement ce que vient confirmer, lors du petit jeu de chaises musicales, le ripage de Bernard Cazeneuve au ministère du budget.
Pour les gouvernements successifs l’Europe semble être le dernier des soucis, le Parlement Européen de Strasbourg la dernière roue du carrosse parisien.
Commentaires
Il ne faudrait pas que le ministre des affaires européennes prenne trop de poids au sein du gouvernement et qu'il se lie trop aux autorités locales d'Alsace et de Strasbourg. Dans ce cas précis, Mr Cazeneuve semble avoir fait ses preuves au vu de la "promotion" accordée.