Contrat État-Région : Strasbourg ville européenne. L'humiliation!
Par Robert Grossmann le lundi, 17 décembre 2012, 20:03 - Strasbourg - Lien permanent
Plus qu’un camouflet, un désaveu !
Avec un cynisme total il humilie Strasbourg « the Europtimist » en réduisant de manière spectaculaire ses crédits, donc son engament en faveur de l’Europe à Strasbourg.
47,5 M€ contre 123M€ en 2006 !
Ce désengagement est d’une gravité qu’on peut qualifier d’historique, car le contrat mis en Place par Pierre Pflimilin en 1980 marquait de manière concrète l’attachement de la France à sa ville symbole de l’Europe.
Nous étions nombreux avec Fabienne Keller et Adrien Zeller à nous battre pour obtenir de l’Etat l’engagement le plus fort possible et Adrien Zeller avait même fait déposer une proposition de loi pour une véritable loi programme qui marquerait de manière solide et durable l’attachement de l'état .
Nous nous sommes battus et n’avons rien lâché.
Je peux évoquer une lettre du 2 juin 2006 dans laquelle le président de la République m’écrivait pour s’engager sans équivoque.
Or aujourd’hui, après avoir différé jusqu'aux ultimes jours de l'année une décision qui aurait du être présentée dans la clarté et signée depuis des mois, le gouvernement maltraite notre ville avec un une simple déclaration d’intentions.
On est loin des rodomontades de l’inauguration de la Foire dont le seul élément concret du discours du ministre était l’annonce - pour bientôt - du contrat.
Ce que l’état commet au détriment de notre ville et de l’Europe est, je répète, d’un cynisme parfait et, tels des bourgeois de Calais, dociles, vous êtes allé apposer vos signatures béates au bas de la déclaration d’intention.
Ce recul financier lourd démontre aussi le peu d’influence que vous avez face à votre gouvernement.
Vous avez négocié avec un insuccès total et vous portez la responsabilité de ce revers.
Le comble de l’impuissance et du cynisme serait que vous fassiez porter le manque à gagner que vous inflige le gouvernement par le seul contribuable strasbourgeois.
Si on en est là et si l'état donne le ton de cette sévère rigueur il est impossible de ne pas la mettre en œuvre au niveau local en révisant vos projets peu indispensables en période de crise comme l'extension du PMC ou le très coûteux tram vers Kehl.
La ville ne peut en aucun cas oppresser financièrement ses contribuables pour compenser les économies que le gouvernement fait sur leur dos.
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