D’abord quelques éléments de réflexion sur l’état de l’UMP

·      Je ne suis pas favorable aux « mouvements » au sein de l’UMP, or le vote en faveur des six motions va les générer.

·      Cette idée de « mouvements » au sein du Mouvement date de 2002, négociée difficilement à l’époque par Juppé. Elle n’a jamais été mise en application pendant dix ans, ni par Chirac hier, ni par Sarkozy dont tous semblent se réclamer aujourd’hui.

·      Son exhumation par Copé me semble être avant tout un choix tactique pro domo.

·      Le vote de motions est une tradition du Parti Socialiste et n’est pas moderne pour autant. Cette habitude faussement démocratique, proche des mœurs de la 4ème République, a parfois déchiré le PS, (cf. son congrès de Reims). Attention à une possible balkanisation de l’UMP, menée par une série de petits chefs

·      Je suis attaché au concept de Rassemblement qui a toujours été au cœur du gaullisme depuis le RPF jusqu’à la récente UMP en passant par le RPR.

·      Centristes, gaullistes, libéraux de droite sont unis au sein de l’UMP et offrent aux Français un grand mouvement à l’instar de la CDU en Allemagne et pourtant chacune des sensibilités différentes a toujours pu s’exprimer sans avoir besoin de « mouvements dans le mouvement »

·      Je rejette les qualificatifs d’ « humanistes » de « droite forte » « droite populaire» « droite sociale » « boite à idées » car nous devrions être tous humanistes, forts, populaires, sociaux et avoir des idées

Enfin, je comprends difficilement la déconnection entre le vote des motions et celui du président. Cela brouille la donne au sein de l’UMP.

Quel Président pour l’UMP ?

Pour des raisons tenant à l’histoire des mouvements gaullistes et à mes rencontres avec lui mon inclination pour François Fillon était naturelle et constante.

Toutefois lorsque, dans la précipitation, méthode Blitz Krieg, on a voulu en faire le candidat officiel de l’UMP Alsace j’ai cru devoir prendre du recul.

On ne dicte pas le choix d’un candidat. C’est une affaire de conscience, de libre arbitre et non de soumission à un mot d’ordre.

Dès lors, avant d’exprimer ma position finale, j’ai tenu à analyser les deux démarches, objectivement, sans aucun parti pris : Fillon… mais pourquoi pas Copé ?

J’ai de la sympathie pour Copé

·      parce que j’aime l’ambition dont il fait preuve,

·      parce que sa volonté de réussir est éclatante,

·      parce qu’il parle d’jeun’s et qu’il adore être dans l’vent

·      parce qu’il est musicien et se donne à voir lors de concerts dans sa ville

·      parce qu’il est tellement brillant qu’il s’éblouit lui même

Toutefois,

·      Je le sens plus proche de l’activisme que de l’action réfléchie.

·      Je ne discerne pas la cohésion de sa ligne intellectuelle

·      Sa droitisation extrême ne convient pas à ma conception du gaullisme moderne.

·      À propos de l’anecdote du pain au chocolat je ne puis adhérer à l’amalgame « voyous - ramadan » qui divise la communauté nationale dans le cadre de notre République et qui a surtout pour effet de réjouir le FN.

·      Pour lutter contre les abus et les délits d’où qu’ils viennent, pour réduire l’influence du FN qui fait de la dénonciation son fond de commerce, il ne suffit pas de proclamer, il faut proposer et agir

Mon choix : Fillon !

parce que je suis fidèle à la lignée de Gaulle - Pompidou - Seguin – Fillon

parce qu’il est inscrit dans la tradition du gaullisme social

parce que je le crédite de la capacité de rassembler les courants issus des motions aussi bien que tous nos sympathisants et futurs électeurs

parce que, paradoxalement, il incarne un renouveau

parce que son comportement et son style en font notre force tranquille.