Les élections internes à l’UMP invitent à réfléchir au sens de l’engagement politique. En se contentant des apparences certains, réducteurs, évoquent une guerre des chefs. Une analyse moins partisane, conduit à saluer un moment de démocratie interne. L’UMP ni le RPR n’y étaient habitués. Il pourrait donc s’agir d’une mini révolution dont on ne sait pas encore évaluer les conséquences. Mais le processus et le mode d’élection présente des points noirs qui ont conduit quelques candidats, de ceux qui n’auront vraisemblablement pas le nombre faramineux de 8000 signatures à exprimer « qu’on se situe en Corée du Nord » pour l’un et « c’est Stalinien » pour un autre.

Les dates de forclusions pour la mise à jour des adhésions a été communiquée aux militants à postériori et face aux légitimes protestation la réponse des autorités fut « faut lire les statuts »

De très nombreux membres de l’UMP non à jour de cotisation au 30 juin sont ainsi privés de possibilité de parrainage et pour ceux qui ont commis la négligence de ne pas payer leur cotisation en 2011, privé de vote.

Sur ce plan des règles moins contraignantes et moins obscures auraient contribué à un meilleur rayonnement de l’UMP.

Revenons à l’essentiel, si cette épreuve n’était qu’une compétition entre deux ambitions elle signerait un échec lourd de conséquences. Il s’agit en réalité de tout autre chose et il convient d’inviter les adhérents à l’UMP à ne pas aborder cette élection en se posant la question, QUI mais avant tout QUOI !

Quel projet, quelles idées forces, quel nouveau mode de fonctionnement pour l’UMP.

Bien évidemment, ce projet, ces idées, ce fonctionnement doivent être portées par un homme (ou une femme) Il seront incarnés et par conséquent, après avoir analysé le sens du projet il faut choisir son porteur.

Pour beaucoup, dont je suis, ces élections internes de l’UMP conduisent aussi à réfléchir au gaullisme d’aujourd’hui. J’aimerais livrer ici quelques réflexions...à suivre.