Selon la communication officielle la délinquance semblait absente de Strasbourg depuis quelques années: plus la moindre voiture brûlée, plus d’agression répétitive, rien de significatif.

Le Neuhof en particulier, que nous avions rénové et embelli en profondeur, Fabienne Keller et moi même avec Pascale Jurdant Pfeiffer, était redevenu enfin un quartier comme les autres où il fait mieux vivre. Son entrée tant décriée jadis a fait l’objet d’une formidable opération économique et urbanistique. La jonction avec le Neudorf, tant réclamée, est une réussite appréciée. Le tram est venu apporter une réelle plus value sociétale. Le carrefour Rodolphe Reuss, le centre Django Reinhart que nous avons décidé et dont nous avons longuement réfléchi l’agencement et l’originalité ont complété l’embellissement du Neuhof et dynamisé le mieux vivre ensemble dans ce quartier jadis montré du doigt.

Or voilà que le gouvernement socialiste le désigne à la France entière en le classant « quartier de voitures brûlées et de lieu de deals »

Si, contrairement à ce que nous ne lisons pas dans la presse, ces phénomènes existent encore, la lutte menée sans cesse par les forces de police et la justice fait son œuvre.

Fallait-il dès lors stigmatiser le Neuhof dont la quasi totalité des habitants de l’ensemble des quartiers qui le composent vivent globalement mieux qu’auparavant ?

Cette stigmatisation, comble du cynisme, ne semble accompagnée par aucune mesure concrète nouvelle.

Voilà un effet d’annonce dont les effets ne peuvent qu’être mal ressenti sur place. Nous avions agi, les réalisations en attestent, aujourd’hui on claironne et on fanfaronne.

On attend avec un vif intérêt les effets positifs de cet effet d’annonce.

 

Robert Grossmann