En mars 2009, le Tandem Bigot/Ries annonçait officiellement son intention de privatiser la SIG. « Nous considérons que ce n'est pas la vocation d'une municipalité d'être décideur au sein d'un club de haut niveau, souligne l'élu. C'est une entreprise de spectacle et cela ne fait pas partie de nos spécialités » estimaient-ils alors.

 

Une commission fut alors mise en place pour statuer sur la vente des parts de la SIG. Deux projets se sont dégagés ; celui porté par Carlo Wilm et celui défendu par Alain Saint-Michel.

 

Sur la base de scoring truqués, manipulés par des élus, cette commission opta pour le projet Saint-Michel alors que celui de Carlo Wilm apparaissait clairement comme le meilleur.

 

En avril 2010, face à la levée de boucliers que suscita cette décision, le Tandem Bigot/Ries fit machine arrière.

 

Ils ont alors « repoussé d’une année la privatisation du club » puis mis en place un nouveau directoire en plaçant à la tête de la SIG leur homme lige, Martial Bellon.
Ce dernier s’est illustré tout au long de la saison par un interventionnisme aigu dans les affaires sportives qui a failli couter très cher au club, menacé de descente jusqu’à la dernière journée de la saison.

Il devait pourtant préparer le Club à une privatisation ce qui n’est pas le cas.

Cette situation trouble a d’ailleurs provoqué le départ du directoire d’un partenaire important, Michel Nopper.

Plusieurs partenaires ou anciens responsables se sont inquiétés de cette absence de clarté sur les intentions de Jacques Bigot et Roland Ries. L’ancien Président, Jérôme Christ a récemment fait part de sa position, sans équivoque à ce sujet.

 

Aujourd’hui, nous découvrons dans l’ordre du jour du prochain conseil municipal que les 2 municipalités – Strasbourg et Illkirch- sont totalement revenues sur leurs annonces de mars 2009 et mai 2010 en renonçant à la privatisation que nous même n’avions d’ailleurs jamais souhaitée.

Ils veulent à présent créer une nouvelle société par actions simplifiées à capital variable intitulée « SIG et Territoire» en lui attribuant 8 % des parts actuellement publiques.

 

Nous ignorons qui est à l’origine de cette société ni quelles sont les qualités de leurs promoteurs, pas plus que les plus-values qu’elles apporteraient au club. Nous ne savons pas d’avantage quels seraient leurs projets sportifs.

 

Ces démarches erratiques ressemblent de plus en plus aux maux à l’origine des déboires du Racing.

Interventions politiques, copinage, trucage, revirement, indécision.

Une telle politique, construite au fil de l’eau, signe un échec sportif retentissant de notre Ville là tant d’autres villes françaises s’illustrent à la fois pour leur renommée et pour le bonheur de leurs amoureux du sport.

 

En 2007, la SIG avait terminé 4ème du championnat, après avoir été championne de France en 2005 puis 3ème en 2006 Cette année, pour la seconde saison consécutive, la SIG a échappé de justesse à la relégation.

 

Tout cela désespère les amis, les supporters et les soutiens de la SIG qui préfèrent se désengager plutôt que s’investir sur la durée.

 

Dans ce domaine comme dans d’autres Jacques Bigot et Roland Ries devraient se ressaisir afin de parer aux véritables catastrophes qu’un semblant de « démocratie participative » ne saurait masquer longtemps.

En toute logique ils devraient cesser leur interventionnisme politique par hommes de paille interposés et mettre en place la privatisation attendue de la SIG qui permettra, grâce à un cahier des charges adapté et un appel à candidature sans trucage, à des hommes compétents en matière de sport décider de la destinée sportive du club.

Il y va de l’intérêt du sport de haut niveau à Strasbourg et de sa réputation.