Cette consultation budgétivore devait signer de manière spectaculaire le succès de la vision du maire pour sa ville et son pseudo référendum devait se conclure par un 40/60 (à la rigueur un 45/55) mais à l’envers, en faveur du maire naturellement, sinon pourquoi se serait-il lancé dans cette aventure ?

Face à l’échec inattendu on nous chante par défaut les beautés de la méthode participative « c’est un grand succès…de participation ».

Mais qui croira un seul instant que le maire cherchait le désaveu, à grands frais ?

Il faut dire les choses comme elles sont : il s’agit d’un échec lourd qui emportera des conséquences.

C’est un tournant dans la mandature Ries.

Or il faut du 30 à l’heure dans certaines rues bien localisées et notamment devant les sorties d’école. Sans le tralala de cette consultation le maire aurait pu et du prendre des décisions, mais il voulait magnifier en même temps un temps (trop) fort de sa démocratie participative.

Cet échec sonne le glas de sa méthode et ses artificielles et parfois fallacieuses consultations de la population ne seront plus crédibles dégagées de leur rideau de fumée.

En l’espèce il a été obligé de jouer spectaculairement le jeu de la transparence sous l’autorité d’huissiers de justice. Il ne lui sera dès lors plus possible de procéder au faire semblant habituel de « je vous consulte mais je fais de toute manière ce que j’ai décidé »

J’invite Roland Ries à tirer sérieusement les enseignements de cet échec.

Je l’engage à ne pas permettre à certains de ses adjoints de faire des conseils de quartier de chambres partisanes où la première qualité doit être la docilité.

Je l’engage une nouvelle fois à consulter la minorité de son conseil municipal, à rompre avec tout dogme à penser à l’intérêt de tous les strasbourgeois avant ceux de son clan.

S’il nous avait écouté il aurait pu éviter le naufrage annoncé de l’Eurostadium, l’erreur du Palais des fêtes, les maladresses graves avec la SIG, le naufrage du Racing dont il a pris conscience des mois trop tard et rame aujourd’hui, impuissant. Il aurait prolongé le tram de la Robertsau de deux stations, et malheureusement il ne serait pas lancé, têtu, dans le l’installation d’une maison de l’Europe en un lieu totalement inapproprié et qui ne fonctionnera pas. Les doutes les plus sérieux sont aussi permis sur sa volonté d’implanter la Foire Européenne au quartier du Tivoli…

Cet échec peut être salutaire pour Roland Ries s’il a le courage de changer de méthode, de se libérer de certains des ayatollahs qui l’entourent et de considérer que son opposition peut avoir la volonté de faire avancer Strasbourg, tout autant que lui