Je constate avec un certain ahurissement combien l’évocation du FN jette les leaders politiques de tout bord dans des états de transe, hypnotisés par la bien pensance de l’air du temps, abandonnés par toute raison.

En effet si les Français étaient satisfaits de la politique de Nicolas Sarkozy ou bien s’ils se reconnaissaient dans le Parti Socialiste, 15% d’entre eux ne voteraient pas pour le FN et près de 60% (dans le Bas-Rhin) ne s’abstiendraient pas.

Je maintiens que les électeurs du FN n’ont rien de commun avec les chefs du FN, qu’ils ne sont pas fascistes et que la très grande majorité ne vote FN que par colère, dépit, désillusion par rapport aux partis républicains…tout comme une immense majorité proteste par l’abstention.

La bonne réaction n’est pas d’insulter ou de diaboliser les électeurs mais de tout faire pour les reconquérir.

S’il y a un front à créer c’est celui de la lutte efficace contre le chômage, contre les communautarismes et pour le respect des promesses électorales.

Je note que dans les cantons hors Strasbourg le FN a éliminé six fois le PS et une fois à Strasbourg, alors que globalement le PS se trouve éliminé dans quinze cantons sur vingt trois dans le Bas Rhin!

Cela signifie un vrai rejet du PS.

À Strasbourg le vote FN est aussi le fruit d’une protestation contre la politique municipale désordonnée conduite par une équipe fissurée et divisée.

Les candidats de l’UMP qui ont réalisé un important travail en profondeur dans leurs quartiers devraient être reconnus par la majorité des électeurs, y compris ceux qui ont exprimé un vote sanction au premier tour. C’est le cas de Jean Emmanuel Robert, Jean-Philippe Maurer, Pascale Jurdant Pfeiffer et Jean Claude Bader