De Gaulle a sauvé Strasbourg d’un inéluctable bombardement généralisé imaginé par les américains
Par Robert Grossmann le mardi, 9 novembre 2010, 14:27 - Lien permanent
« Leclerc peut faire son entrée dans la ville et se rendre à l'hôtel de ville de Strasbourg.
Le serment de Koufra a été tenu. De Gaulle, aussitôt averti, se rend à l'Assemblée consultative et lui annonce la nouvelle : "Un frisson, écrira-t-il en deux phrases typiquement gaulliennes, parcourt l'assistance, élevée soudain tout entière au-dessus d'un quelconque débat. Les armes ont cette vertu de susciter, l'unanimité française.
Mais Strasbourg reste menacée.
A Noël, le maréchal Von Rundstedt perce le front allié dans les Ardennes, et les forces allemandes lancent des attaques en Lorraine et vers Haguenau.
Eisenhower veut abandonner cette position aventureuse et ramener ses lignes sur les Vosges, Ire armée française comprise.
Himmler, nommé par Hitler responsable militaire et politique de l'Alsace, va-t-il rentrer à Strasbourg, défendue par la brigade Alsace-Lorraine, les maquisards mal armés qu'avait regroupés André Malraux ?
De Gaulle intime à de Lattre l'ordre d'inclure la ville dans son secteur alors qu'elle est, en principe, dans celui de l'armée Patch, de refuser le repli déjà ordonné par Devers et de défendre Strasbourg à tout prix. Il alerte Roosevelt et Churchill.
Le 2 janvier 1945, il se rend au quartier général d'Eisenhower, à Versailles. Churchill est là. Il sait lui, la valeur symbolique de Strasbourg.
Le commandant suprême énumère les motifs militaires de sa décision.
Pour la France, répond de Gaulle, ce serait un désastre. Argument politique, rétorque Eisenhower, basé sur le sentiment et non sur la logique et le bon sens
".Les armées sont faites pour servir la politique des Etats ", dit le Français. Churchill opine.
Commentaires
Je suis ému à l'évocation de ces faits de résistance. En effet je suis fils de résistants haut-rhinois, du 11/11/1940.et qu'on appellera plus tard de façon administrative "patriotes réfractaires à l'annexion de fait de l'Alsace-Moselle"
Le 11/11/1940 mon père joua en sourdine La Marseillaise avec son violon à la maison. Dénoncé par un voisin, le 11 décembre 1940 avec ma mère et mon frère aîné ils furent arrêtés au domicile et parqués à l'Institut Saint-André à Cernay (Haut-Rhin) pour quelques jours plus tard se retrouver, Dieu merci, dans le Gers...où mon père fit partie du Réseau Martial...
Lors de l'invasion de la zone libre par les Allemands, il y eut des arrestations de maquisards et mon père y échappa de justesse en se cachant dans un caveau d'un cimetière pendant huit jours, le temps que les Allemands partent rejoindre le front du débarquement de Normandie.
Précision.
Lorsque l'Alsace et une partie de la Lorraine furent annexées de fait au IIIe Reich il y eut une première vague de rafles en juillet 1940, les juifs, communistes, homosexuels, les hostiles notoires à l'Allemagne nazie, puis en décembre 1940, la seconde rafle en Alsace concerna la petite bourgeoisie locale, commerçants, professions libérales, francophiles notoires...dont mes parents et le notaire Louis Laurent Bockel (grand-père de Jean-Marie Bockel), entre autres et d'autres francophiles notoires et patriotes avoués.
Mes parents sont décédés à présent. Je me sens investi de la transmission de ces faits car ayant eu la chance d'avoir une mère alerte jusqu'à l'âge de 94 ans, j'ai pu récolter une quantité assez impressionnante de renseignements de cette période.
Mon Cher Robert
Nous étions au 40 ans de l'UJP autour de toi et de Patrick OLLIER le 12 Décembr 2010 à l'Assemblée Nationale
Le 8 Décembre 2010 nous organisons à STRASBOURG une journée dédicace autour de Yves GUENA pour la parution de la BD sur Charles de GAULLE
Nous souhaitons t'associer à cette journée ,toi que le Général a reçu 2 fois à l'Elysée et qui a tant donné de ta foi , de ton courage politique et de ta force de conviction pour que la jeunesse de France s'associe au seul combat qui vaille "le combat pour l'homme"
Contacte nous sur afcjpp@hotmail.com
Amitiés
JP POURADE