L’effroi passé, le dégout ravalé je suis saisi par un instant de lucidité paradoxale : Je veux leur dire merci à tous !!!

Ils ont droit à notre reconnaissance car aucun mot, aucun argument, aucun développement fondé sur la plus élémentaire raison, sur le réalisme le plus primaire, sur le bon sens le plus simple, n’a eu le moindre effet depuis trois ans. Il fallait des actes ils nous les ont offerts!

Entre autistes décadents ils continuaient et continueraient encore longtemps sur l’air de «  je te tiens, tu me tiens par la barbichette » en baignant dans des océans de millions – non pas publics madame la ministre, mais provenant de la Fédé, c a d non pas du saint esprit mais des sponsors et des petits clubs qui cotisent.

Le simple bon sens faisait comprendre à chacun que l’entraîneur sélectionneur avait, depuis longtemps,  pété plusieurs câbles, que la président était un zombie incapable de savoir qui il était et où il se trouvait, qu'une majorité de joueurs étaient des voyous crétinisés, de la grossière racaille millionarisée…à une ou deux exceptions près.

On le savait et rien n’y faisait.

Ils avaient encore  réussi à abuser une foule immense de supporters qui voulaient y croire « Vous verrez, ce ne sont que des matchs d’entrainement. Attendez que ça commence. On va voir ce qu’on va voir… »

Des supporters qui voulaient rêver en oubliant volontiers le coup de boule annonciateur de ce seigneur du ballon rond qui les avait tant fait rêver.

Il fallait donc que l’on voie, qu’il y ait des actes. Ce que les mots et les raisonnements n’ont pu réussir les actes y sont parvenus.

Rassurons nous, ça n’est pas fini, Dallas àPezula Resort va encore nous réserver de ces rebondissements que les meilleures fictions ne nous garantiraient pas.

Mais les actes ont enfin créé toutes les conditions d’une prise de conscience qui ne peut aboutir qu’à un grand nettoyage.

Merci donc ! Mais je ne suis pas rassuré.

Qui va nettoyer ces écuries et comment ?

Car ce sont toutes les fondations pourries du foot-fric qu’il faut arracher et balayer et dans toute l’Europe de ces clubs qui ne s'expriment qu'en nombres à sept chiffres … C’est le veau d’or qu’il faut détruire.

Pas de petit rafistolage entre copains.

Avec un peu d’excès on pourrait même suggérer un moratoire : plus un seul match nulle part avant la refondation morale.

Bref, et en un mot, il faut saisir cette convaincante occasion pour renouer avec le sport pratiqué en amateur, pour l’amour du sport et des valeurs d’un certain baron de Coubertin