"Voici donc le texte de « L’Appel » inscrit au cœur de la Ville de Strasbourg sur cette plaque que vous avez accepté de faire apposer à l’Hôtel de Ville à la demande de mes amis gaullistes du Club des Démocrates, Jean Emmanuel, Stephane, Geoffroy, Axelle et de sa responsable Jeunesse et Vie étudiante Jamila Azeroual.

 Le contexte historique du mois de juin 40 est connu je ne l’évoquerai pas.

 Disons en résumé qu’il y eut une France soumise et de plus en plus avilie, au fur et à mesure que se déroulait l’inhumaine machine nazie

 Et il y eut des hommes et des femmes qui choisirent « L’honneur, le bon sens, l’intérêt supérieur de la patrie » comme le Général de Gaulle les y appelait.

 Il y eut la France Libre qui s’est engagée avec un courage et une volonté exceptionnels dans un combat improbable.

 Et cette France Libre et démunie vainquit le destin.

 Elle le fit grâce à tous les résistants.

Je veux saluer avec respect et amitié les représentants de leur association présidée par le Docteur Jean Meyer.

Elle le fit aussi grâce aux combattants d’Afrique et d’Afrique du Nord.

Nos cimetières militaires sont aujourd’hui autant de mémoriaux qui témoignent …  et sollicitent notre reconnaissance d’enfants libres de la République.

 Le 18 juin fut un acte héroïque sans précédent, porteur d’une charge philosophique et humaniste qui interpelle désormais toutes les générations et notamment les plus jeunes.

 Elles ont à mener des combats différents dans un monde différentmais où l’Homme est toujours au cœur des préoccupations.

 Le 18 juin nous enseigne qu’il faut savoir dire NON à l’innommable, NON au déshonneur, NON aux ordres scélérats !

 Comme André Malraux aimait à le dire, l’appel du 18 juin s’inscrit dans la mythologie qui naquit avec Antigone et se perpétua au fil de l’histoire des hommes.

 Cette plaque sur notre hôtel de ville rappelle désormais comme une marque visible que lorsque la volonté est tendue vers ce but éminent qu’est la Liberté et l’Humanisme elle peut-être, un antidestin."