La vertueuse équipe de Roland Ries a décidé de créer des commissions pour mettre en œuvre la transparente démocratie participative et rompre avec l’épouvantable pouvoir personnel de ses prédécesseurs.

Donc il y a une commission patrimoine chargée de se prononcer sur les immeubles propriétés de la ville que celle ci propose à la vente. Elle est présidée par Philippe Bies adjoint au maire, et président de CUS habitat, et président de Habitation moderne.

Un vrai potentat de l’habitat par conséquent.

 J’ai participé en qualité de membre élu de l’opposition à une première réunion qui proposait entre autres de mettre en vente des appartements propriétés de la ville situés place Kléber.

 J’ai été empêché de me rendre à une deuxième réunion ce qui m’a valu une réprimande publique de l’équipe Ries qui a « déploré » l’absence de l’opposition.

 La troisième réunion a été convoquée le 22 décembre à 8h 30 du matin. Belle date à deux jours de Noël, horaire facile, 8 heures du mat !

J’y étais présent alors que 4 élus sur 9 étaient absents. M.Jund étant arrivé en retard.

J’ai rempli mon rôle d’élu et je suis intervenu pour me renseigner sur tous les immeubles proposés à la mise en vente.

J’étais le seul élu à poser des questions. Seul M. Bies s’exprimait et, timidement, l’adjoint Jund !

Premier lot ! Ces immeubles sont vendus à des « bailleurs sociaux ». Dans ce lot se trouvent des maisons individuelles de type chalet sis à la montagne verte, tous habités par des locataires.

Question RG : pourquoi ne pas les proposer à la vente aux locataires qui y sont depuis longtemps et qui auraient peut-être envie de les acquérir ?

Réponse Bies : Nous ne le leur avons pas proposé ! Nous avons décidé autrement…. Fermez le ban !

RG insiste, réponse Il y aurait trop de travaux à effectuer dans ces maisons sans doute impossible à payer par les locataires.

Je ne me satisfais pas de cette réponse. Je me mets à la place de ceux des locataires qui auraient à la fois l’envie et les moyens de devenir propriétaire d’une maison qu’ils considèrent de toute façon comme la leur. Sans nul doute aussi ont-ils au fil des années effectués des travaux pour leur confort. Ils ont donc aussi investi à leur manière. Mais, circulez, il n’y a rien à proposer

 Second lot intitulé « ventes libres »

4-6 rue du 22 novembre c’est l’immeuble où se trouvait le parfumeur Marionnaud.

Depuis toujours une SCI possédait une part importante de ce local, la ville l’autre part. Que propose M.Bies ? De vendre à la SCI sa part de propriété et nous apprenons au bout de la quatrième question qu’un Super U s’y installerait.

Je sais, quant à moi,  qu’une surface Bio importante souhaitait offrir ses produits en cet endroit. Je l’évoque…J’insiste pour le BIO. « Non, les discussions sont trop avancées on ne peut plus faire marche arrière » réplique le chef des VERTS , Jund.

Je l’implore : « aidez moi à permettre à un BIO de s’installer là, vous, le VERT ! Et puis qu’aurions nous à faire ici  sinon dire AMEN si vos discussions étaient trop avancées. » Peine perdue. Mais le VERT a fait une gaffe que le politique Bies flaire immédiatement et s’interpose : « M.Grossmann a raison, les discussions ne sont pas trop avancées et c’est bien cette commission qui doit délibérer souverainement. »

Hypocrisie puérile, attrape couillon carrément, Bies : «  Je mets aux voix !!! » 4 voix socialo verts /  1 voix d’opposition.

La messe est dite comme toutes les messes seront dites avec cette méthode.

Je faisais appel à la discussion, à l’échange d’arguments. Peut-être après tout pourrait on aussi tenir compte d’arguments, s’ils sont valables, même venant d’opposants. Rien à faire ! M. Bies fait voter !  Selon la composition de la commission ce vote est particulièrement ironique.

Je dis au VERT JUND ma honte devant sa position écartant le commerce bio ! RÉVÉLATEUR DES CONVICTIONS ÉCOLIGIQUES DE CES VERTS LÀ !

 Révélateur une x ième fois du mépris de la vraie participation puisque tout est ficelé avant débat. Ya t il tant d’intérêts derrière ces transactions pour qu’aucune ne puisse être modifiée ? L’adjoint est-il donc si fortement engagé ????

 Dans le désordre quelques autres points:

la ville propriétaire va vendre l’immeuble du Gaz, 13-15 place des halles, à son locataire, le Gaz de Strasbourg. Là ça marche le locataire peut acheter. A t il voulu réaliser cette opération où l’a t on « encouragé » ?

 De même, étonnamment, l’immeuble, 7 rue du maroquin, propriété de la ville où se trouve la Winstub Le tire Bouchon…va être vendu à son locataire, gérant du restaurant…parce qu’il en a fait la demande, lui !

 On va vendre aussi l’immeuble 6 rue du moulin dans la petite France.

Personne ne pose de question donc j’interroge…pourquoi, pour qui ?

Premières réponses dilatoires, du genre « on peut en faire bien des choses ! » 

Question « mais quoi en particulier ? »

En insistant tout seul avec une certaine ténacité j’apprends que M. Scharf propriétaire de l’Hôtel Régent Petite France veut l’acquérir pour offrir plus de chambres d’hotel. Ce sera donc transformé en hôtel !

 Enfin, cerise sur le gâteau, on nous propose de vendre l’important îlot rue de la Nuée Bleue dit de l’Hôtel de Police.

Voilà une pièce maîtresse de l’ensemble architectural et urbanistique de la ville de Strasbourg. Certaines parties sont classées !

On ne nous donne aucune information. On met en vente, c’est tout !

A nouveau je me lance dans une série ininterrompue et complémentaire de questions : «  cet ensemble est stratégique pour la ville, que voulez vous en faire ? »

Réponse : «  on ne sait pas ! »

Question « c’est impossible, situé où il est avec la très grande surface qu’il représente vous ne pouvez pas me dire que vous n’en savez rien !!! »

M.Bies faussement ironique : «  mais vous qu’en feriez vous ? »

Je réponds : « on peut imaginer bien des propositions. Par exemple de manière peu vraisemblable, un parking ! Plus sérieusement un Hôtel, un ensemble immobilier avec appartements de standing, une annexe des musées, des bureaux, bref il devrait y avoir une réflexion stratégique sur un espace aussi central et bien situé… »

Réponse : on ne sait pas encore !!! Cette réponse est impossible à croire. Pourquoi la commission n’a t elle pas été appelée à émettre des hypothèses ?

 J’ajoute qu’en ma qualité d’élu membre de cette « si importante » commission je ne dispose pas, aujourd’hui encore, du moindre document détaillant et illustrant ces immeubles. Le tout nous a été présenté par vidéo projection en séance.

Si je n’avais pas posé des dizaines de questions la commission aurait durée 10 minutes dans une sorte de brume matinale composée de silences approbateurs et complices du président Bies, méthode « béni oui oui » , club d’acquiesceurs professionnels, genre muets du sérail de la gestion municipale PS-Vert, réduits au silence vertueux !

 Les citoyens apprécieront:

où est la vertu ?

pour qui est elle invoquée ?

que se cache t il derrière « des négociations trop avancées… » ?

Et aussi devant cette affirmation : « les maisons individuelles ne sont pas pour leurs locataires »

…mais le superbe immeuble 7 rue du maroquin il sera pour son locataire !!!  

Et aussi: « l’hôtel de police ? On ne sait pas pourquoi on le vend surtout pas pourquoi en faire !!! »

 Ce que je déduis de cette belle expérience matitudinale en pleine période  de « CAPITAL » de Noël  c’est que Bies lui il sait….