la politique du chien crevé au fil de l'eau
Par Robert Grossmann le mardi, 21 juillet 2009, 17:16 - Lien permanent
On connait l'image de la politique du chien crevé au fil de l'eau, qui symbolise une politique flottante au gré de tous les courants.
C'est bien de cela qu'il s'agit pour la politique du PS qui est à la tête de la ville de Strasbourg avec les Verts. Je ne puis dire qui gère, ou qui gouverne parce que cela ressemble à du "n'importe quoi"
Démocratie particpative et concertation foulées au pieds. Il n'en est plus question, or c'est sur cet argument qu'ils ont été élus, de démocratie participative ni de concertation, toutes les décisions plus fumeuses l'une que l'autre sont annoncées du haut du 9ième étage sans la moindre concertation avec quiconque.
Dernier avatar: On Missionne un expert pour évoquer le futur Opéra en donnat l'illusion d'un travail de concertation, et pendant ce temps fasciné par Kehl, le maire exrime au cours d'une réunion de travail à l'Elysée la future implantation de l'Opéra le long duRhin!.?!?
Cinq minutes plus tard et toujours face au directeur de cabinet du président de la République ce n'est plus l'Opéra qui se situerait à cet endroit mais une "maison de l'Europe"
C'est donc toujours du n'importe quoi au gré des humeurs et de l'air du temps.
Je dénonce cet amateurisme et la réponse socialiste fuse, comme à l'acoutumée, sous forme d'attaque personnelle, "ad hominem" comme on dit.
Je repose ma question : jusqu'à quand les strasbourgeois seront-ils dupes et accepteront-ils cette politqiue du chien crevé au fil de l'eau
tout en étant des dindons d'une sale farce
Commentaires
On est quelques uns à se poser la même question !!! Question qui prend du relief quand on voit en passant le long des quais certains de nos élus attablés aux cafés des péniches ou d'autres faire leur marché ou d'autres faire leur tournée d'été (qui continuera aussi les saisons suivantes) au centre ville. Et j'ai l'impression que le fait que les strasbourgeois ne semblent rien remarquer rend les tenants du pouvoir de plus en plus sûrs d'eux et renforce chaque jour leur folklore. On en vient même à regretter le temps de Mme Trautmann, car la gouvernance d'alors était encore lisible. Ce n'est plus le cas aujourd'hui; le brouillon fait figure d'écrit sacré !
Mais qui est donc cet expert ?
D.
Cher M. Robert Grossmann,
Vous ne me connaissez pas, mais moi, je vous "connais" à travers vos livres, vos écrits, et du fait que j'ai habité deux ans à Strasbourg (+ Kehl en partie).
Vu de Paris, j'ai l'impression qu'une certaine idée de l'Europe est morte. Plus de 60 % d'abstention aux dernières élections européennes. Le système ne fonctionne plus.
Votre Eurodistrict ressemble en fait à un "machin" artificiel où personne ne sait qui fait quoi. Pour ma part, c'est surtout l'Europe des nations qui m'intéresse afin de coordonner l'action entre France et Allemagne, seule vraiment légitime parce qu'elle procède de la démocratie.
Concernant la langue, je m'étais déjà opposé à la réforme de l'orthographe = die Rechtschreibreform qui a provoqué une pagaille monstre ces 10 dernières années en Allemagne. Pour ma part, j'écris en allemand comme avant: daß, ich muß, das Schloß, die Abschlußbilanz, etc.
Avec ce genre de réforme, on sait comment ça commence, on ne sait jamais comment ça se termine.
---> selbst der bekannte Schriftsteller Günter Grass hat sich mehrmals gegen diese sinnlose "Reform" öffentlich ausgesprochen. Das kann nur dem Ansehen der BRD im Ausland schaden.
Je vous souhaite de bonnes vacances.
Schönen Urlaub und Alles Gute,
François R. (ein zweisprachiger Pariser !)
94160 Saint-Mandé
Cher M. Robert Grossmann (suite),
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Dans mon dernier courriel, j'ai oublié de vous laisser mes coordonnées ----> voir à la fin de ce message, car j'aime bien lire votre blogue. [J'écris le mot BLOGUE avec "GUE" à la fin, comme les Québecois].
Je m'appelle François, 45 ans, j'habite à Saint-Mandé (94), tout près de Paris et je travaille à la Défense dans un cabinet d'avocats franco-allemand = deutsch-französische Rechtsanwaltskanzlei.
Auparavant, j'ai vécu deux ans à Berlin dans les années 1980 (ich kenne also Berlin vor und nach 1989). J'ai vécu ensuite chez vous à Strasbourg, car j'adore l'Alsace ---> très belle Région de France.
Actuellement je me fais du souci pour l'allemand en tant que langue européenne (pas uniquement chez vous en Alsace), mais surtout en Allemagne. Le niveau des jeunes élèves en Allemagne est devenu préoccupant dans un certain nombre d'établissements scolaires ---> trop de fautes de grammaire, de syntaxe, d'orthographe, etc. - Voir certains messages publiés sur Yahoo Deutschland où l'on peut compter jusqu'à 25 fautes d'orthographe sur 15 lignes !
Je peux vous dire, cette foutue réforme de l'orthographe n'a rien arrangé.
Certes, toute langue évolue avec son temps. Dans ce cas précis, il ne s'agissait nullement d'une évolution naturelle, mais d'une réforme imposée contre la volonté de la population (qui fut pourtant la première concernée).
A titre personnel, lorsque je fais des traductions français / allemand, j'écris comme avant ---> Jahresabschluß, Abschlußbilanz, ich muß, etc.
Le mot Schifffahrt écrit avec trois "f" devient illisible (au lieu de: Schiff-Fahrt, comme en Suisse).
Désormais, ils écrivent Schlossstrasse (5 "s" pour un mot aussi court), mais la station de métro à Berlin reste écrite comme avant Schloß-Straße. Comprenne qui pourra.
----> Avec le recul du temps, on va finir par regretter le bon vieux temps de la DDR (j'exagère à peine). D'accord, la RDA était un régime épouvantable, mais dans les années 1980-1990, tous les jeunes en Allemagne de l'Est savaient lire et écrire parfaitement, sans faire de fautes d'orthographe.
"Wer spricht noch deutsch in 20 Jahren ?", titre cette semaine le journal Deutsche Sprachwelt qui continue à écrire avec l'ancienne orthographe.
"Reise up-to-date am DB-Travel Center von Offenburg", peut-on lire cette semaine sur une banderole à la gare de Offenbourg ... Mais qu'est-ce que c'est que ce charabia ? C'est ni de l'anglais, ni de l'allemand. J'ai pris en photo cette publicité et, de retour à Paris, je l'ai montré à mes amis britanniques à Paris: "What an awful German !", fut leur réaction !
Certes, la langue française ne se porte pas très bien non plus ces temps-ci, mais elle résiste quand même mieux à ce déferlement d'anglicismes (c'est devenu complètement ridicule en Allemagne).
En ce qui concerne le Dr. Günter Pétry, c'est un Monsieur très sympathique. Il m'avait gentillement reçu dans son bureau (Rathaus Kehl), il y a quelques années, car avant de m'installer à Saint-Mandé, j'habitais à Montmorency dans le Val d'Oise (95), ville jumelée avec Kehl.
Telles sont les précisions que je souhaitais vous apporter en la matière.
Merci de votre attention.
Meilleures salutations de Paris,
francois.rosicki@orange.fr
Re-Bonjour, Monsieur Robert Grossmann,
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Dans votre analyse, vous semblez regretter l'absence de débat chez vous à Strasbourg. Il n'y a plus de débat, car il n'y a plus de politique. Et il n'y a plus de politique, car il n'y a plus de souveraineté en France.
Le pouvoir législatif se trouve à Bruxelles, le pouvoir monétaire à Francfort, le pouvoir de l'OMC est à Genève, la défense se situe à Washington, et le nouveau pouvoir concurrentiel se situe désormais dans la zone Asie-Pacifique.
Et dans tout cela, que reste-t-il de la souveraineté française sans laquelle il ne peut pas y avoir de démocratie ?
Il ne reste plus que la politique-spectacle et la pipolisation. Les politiciens sont en train de devenir des vedettes de télé, et les artistes se mèlent de politique. Ce mélange des genres me paraît malsain, voire même dangereux, car c'est l'une des causes (même si ce n'est pas la seule) du divorce citoyens / politiciens.
L'Allemagne est un "Heimatland", la France est avant tout une idée, une constuction politique, et sans doute une des plus vieilles Nations en Europe (avec l'Espagne, la GB, le Portugal, etc.).
Au sujet de l'Europe, c'est le Continent Europe qui m'intéresse, et pas vraiment l'Union européenne où il y aurait d'ailleurs beaucoup de choses à dire. L'Europe, c'est un puzzle de 30 pays environ = 30 façons de vivre différentes, avec 23 à 24 langues au total (sans compter les dialectes, langues locales ou régionales).
Par conséquent, les "Etats-Unis d'Europe" ne verront jamais le jour. C'était surtout une idée, au lendemain de 1945, pour réconcilier les peuples européens.
Ensuite, la France a également une vocation spécifique ailleurs qu'en Europe. Je pense notamment à l'Afrique, au Moyen-Orient, dans les collectivités d'outre-mer, le rôle de la francophonie.
Et surtout, la France a toujours été dans son Histoire une puissance d'équilibre. Amis avec les Américains Oui, mais soumis JAMAIS !
Telles sont les précisions que je souhaitais vous apporter en la matière.
En vous remerciant de votre attention.
Meilleures salutations,
francois.rosicki@orange.fr
94160 Saint-Mandé.