CONSEIL DE COMMUNAUTE URBAINE DE STRASBOURG DU 20 MARS 2009

Oui, vraiment il faut filmer les séances des conseils, municipal et CUS !

Les strasbourgeois ont droit à la réalité des débats.

Il est totalement inéquitable et, disons le, à la limite de l’honnêteté, de ne leur donner, du moins à ceux qui lisent les DNA, que des impressions personnelles et une opinion orientée.

On est dès lors très loin de la réalité objective.

A titre d’exemple, dans ce papier des DNA, pas un mot de l’excellente intervention d’Anne Schumann, rien sur celle du maire de Lampertheim Sophie Rohfrtisch.

Pas un mot de la manière dont l’exécutif manipule les chiffres du plan de relance.

Pas un mot des agressions permanentes contre le gouvernement, le conseil général le conseil régional de la part de l’exécutif et des conseillers PS.

Pas un mot de la manière politicienne dont on interpelleles élus de l’opposition : monsieur Reichard maire de Souffelweyersheim est appelé par  M.Bigot : président de l’UMP, madame Rohfritsch : vice présidente de la RégionAlors que nous sommes en conseil de la communauté urbaine, pas à l’UMP, ni au conseil régional !

Ces appréciations politiques n’ont pas leur place à la CUS que, par ailleurs, M. Bigot a qualifiée d’apolitique, puisqu’il ne veut pas de groupes politiques.

 

Silence l’opposition !

En lisant les impressions personnelles livrées par le journaliste on pourrait croire que l’opposition strasbourgeoise aurait décidé de « faire de l’obstruction » et que c’est elle qui aurait fait déraper les débats.

Faux. Si les débats ont en effet dérapés la responsabilité en revient avant tout au président de séance qui dirige ces débats.

L’opposition a répondu avec les moyens qui sont les siens à d’insupportables mises en cause, à des provocations socialiste quasi permanentes.

Devait-elle se taire et se laisser agresser sans rien répondre en tendant le cou ?

Serait-ce cela un débat démocratique et … de qualité ?

 

Il y avait pourtant bien des choses à dire sur ces débats.

Et pour donner quelques éléments dans le désordre, commençons pas la diatribe  inattendue, chaotique et guerrière de M.Nisand qui, après s’être fait valider ses comptes de campagne, croit devoir se révéler comme gladiateur alors qu’il jouait jusqu’à présent sur le registre de l’angélisme sirupeux.

« Vous êtes des incendiaires, a-t-il lancé à l’opposition. ( ?!)  Durant sept années vous n’avez rien fait ( !?!?) » Puis il évoqua le bouclier fiscal et…   Obama…qui n’avaient ni l’un, ni l’autre aucun rapport avec le débat. Mais M. Nisand se livre sans nul doute à des répétions générales pour sa future campagne à la tête de liste régionale puis sa campagne pour l’assemblée nationale…La CUS lui sert ainsi de gueuloir et c’est lui qui a déclenché un vrai chahut.

 

Il convient aussi de retenir certains propos de M.Bigot et de M. Fontanel, son vice président chargé des finances (l’homme qui monte)

Le président PS de la CUS a placé la présentation de son plan de relance sous les auspices du MEDEF, qu’il a cité en introduction et qu’il semble avoir choisi comme sonévaluateur privilégié…La CUS à l’aune du MEDEF, pourquoi pas ?

Ses camarades syndiqués qui ont défilé apprécieront.

 

Mais lorsque l’opposition lui a rappelé qu’il laisse filer, par manque de volonté et d’ambition sociale, une dotation de l’état,  il répond « impossible »… impossible de créer plus d’investissements.

Le mot impossible équivaut à un renoncement, à une abdication face à une crise aussi grave que celle que nous subissons. C’est un mot qui ne convient pas dans ce contexte dans la bouche d’un responsable d’exécutif…

 

Sous ses apparences de permanent premier de la classe parfaitement BCBG, M. Fontanel commence à révéler lui aussi quelques aspects de la gestion du tandem Bigot-Ries. : la sollicitation des chiffres et l’enfumage des réalités financières.

Plus personne n’est en mesure de dire précisément quel est le montant du plan du tandem, 13 millions, comme indiqué sur un document officiel ? Moins de 10 millions comme inscrit sur un autre ? 23 millions comme M. Fontanel l’a annoncé en séance ? 35 millions comme il l’a dit plus tard en réponse aux interrogations de l’opposition ? On aurait envie de dire, avec un mauvais humour, que si le débat s’était, prolongé on en serait peut-être, pourquoi pas, à 50 millions ? Tout était à l’avenant !

 

Curieusement et partialement, le journaliste des DNA veut rendre responsable l’opposition strasbourgeoise du faible nombre de participants en fin de séance. En effet plus de la moitié des élus communautaires était absente pour le vote du Plan Local d’Habitation. Le quorum n’était plus atteint et ce pour la troisième fois depuis la présidence Bigot. Cet absentéisme aurait du faire cesser immédiatement tout débat et tout vote.…

L’opposition strasbourgeoise compte 10 membres - 7 étaient présents - sur 90 élus.

Qui doit assurer une majorité à l’exécutif PS sinon les élus PS de la majorité ?! C’est un comble de désigner à la vindicte des élus de la seule opposition strasbourgeoise, si minoritaires, pour les rendre responsables de la désertion des élus de la CUS. Ajoutons que l’opposition n’a pas tenu à faire jouer la règle du quorum pour ne pas casser le débat, alors qu’elle aurait pu demander le décompte des voix, ce qui mettait fin à la séance, rendant impossible le vote sur le PLH.

Enfin, si comme le titrent les DNA le débat aurait tourné à la foire. Qu’a fait le président ?

Du temps de son prédécesseur, Robert Grossmann, il n’y eut jamais de foire même si les débats étaient parfois vifs et solides et il y eut pourtant des délibérations lourdes de sens et délicates à proposer au vote.

 

Ce vendredi 20 mars 2009, il y eut des moments de chahut, oui, ils étaient la réponse aux incessantes provocations et mises en cause du PS.

Et cette réponse, colorée certes ne faut pas le fait de la seule opposition strasbourgeoise. Bien des maires et des conseillers hors Strasbourg se sont élevés contre la manière de gérer les débats de l’exécutif PS.

Nous retiendrons aussi que face à l’accusation d’avoir augmenté la Taxe Professionnelle que laissait planer à l’encontre de leurs prédécesseurs MM. Bigot et Fontanel, Roland Ries est intervenu pour reconnaître qu’il n’en fut rien, si l’on prend en compte « la convergence » rendue nécessaire pas l’entrée de la CUS dans le système de la TPU. 

Saluons l’honnêteté de Roland Ries, qui,  par ailleurs, ne pouvait qu’être consterné par la manière dont certains de ses collègues menaient les débats

Nous estimons que les lecteurs des DNA ont droit à un minimum d’objectivité et non pas à des papiers « états d’âme »  Vite la retransmission intégrale des débats sur le net ou la télé…