Les DNA ont cru devoir rouvrir et raviver la polémique à propos des citations d’écrivains de la médiathèque Malraux qui est née de l’éradication d’une citation de Céline sur des WC.

C’est ainsi que l’on relate en une place bien en vue - avec intertitre en évidence - les propos d’un Monsieur Fournier qui me met directement en cause.

Ses allégations, insinuant que j’aurais refusé un texte de Brecht sont fausses et par là même me portent atteinte. Or on ne peut impunément et par de simples allégations mettre les gens en cause.

M. Fourier croit devoir enjoliver son mensonge par des supputations qui sont autant de jugements polémiques chargés de sous entendus.

Il s’interroge en effet « sur mon anticommunisme primaire, sur ma peur d’une aile extrémiste de la droite strasbourgeoise » qu’il m’attribue comme « comptant parmi mes électeurs »…

Enfin il lui semblait que « j’étais intelligent, cultivé et relativement ouvert »…sous entendant qu’il se serait trompé.

Je ne suis en effet pas communiste mais de manière très rationnelle, je n’ai jamais eu pour allié la droite extrême qui n’a cessée de me prendre pour cible, que je combats au même titre que la gauche extrême.

Je ne connais guère ce monsieur Fournier et je n’ai traité qu’avec Ruedi Baur dont il est l’un des collaborateurs. Je ne comprends pas son intrusion  dans un débat qu’il voit de loin et qu’il rend très politique alors que lui même était un prestataire de service de ma commande publique.

En ce qui me concerne j’affirme que je n’ai, à aucun moment lors de l’exercice de mes mandats, fait prévaloir mes avis ou mes gouts personnels à plus forte raison des directives, face aux propositions d’un artiste ou d’un acteur de la vie culturelle. Ma conception du service de la culture a toujours été inspirée par la proclamation d’André Malraux « que surtout en matière d’art et de création l’état ne se mêle de rien »

Je m’étais fait un devoir de servir la culture, l’art et les artistes avec le maximum d’efficacité dont j’étais capable.

J’affirme par conséquent que je n’ai pas rejeté de texte que monsieur Ruedi Baur m’avait proposé pour la médiathèque.

Je note au demeurant qu’il y aurait une singulière différence entre discuter sur un texte au moment de la conception de l’œuvre et « éradiquer un texte inscrit dans le bâtiment » et qui fait partie, par conséquent, de l’œuvre réalisée.

Je ne comprends pas non plus comment ce Monsieur Fourrier peut me mettre en parallèle avec Freddy Raphaël, grand intellectuel que j’ai toujours respecté, alors que j’étais, moi, en situation de décideur pour cette médiathèque.

Toutes ces fallacieuses allégations me portent atteinte. Je demande réparation et je condamne le procédé qui consiste, pour un journaliste, à mettre en cause des personnalités, élues ou autres, sans avoir procédé aux moindres vérifications ni aux recoupements que les règles de son métier lui indiquent pourtant. C’est une question de déontologie et de droit. Le journalisme n’est pas un jeu de ball trapp où le journaliste se ferait plaisir en criant « pull » !