Michel Platini, le grand, le somptueux Michel Platini que j’ai tant admiré pour sa vision du jeu, ses coups de pied arrêtés magiques, ses buts tout simplement géniaux se trouve maintenant dans un rôle de grande responsabilité, un rôle éminemment politique.

J’avais applaudi des deux mains lorsqu’il a été élu président de la toute puissante UEFA. Un français à la tête du football européen, cela me plaisait.

Or voici que Michel est en fonction et qu’il s’exprime.

Première désillusion : il agresse notre idole à tous, Arsène Wenger en se laissant aller à une stupide accusation de carriérisme, affirmant que les positions très sensées d’Arsène sur le vidéoarbitrage étaient dictées par l’obsession de sa carrière. Insulte gratuite.

J’en restais stupéfait…Et lui, Michel ne pense pas à sa carrière ?

 

Or Michel récidive et se pose en arbitre des élégances politiques.

Il juge et condamne. Le fait de siffler la Marseillaise est, selon lui une banalité sans aucune signification qu’il a bien connue jadis. Il ne fallait donc pas réagir…Et il proteste contre l’ignominie que constitue, selon lui, « une prise en otage » par les politiques de cette noble discipline si désintéressée et si pure qu’est le football professionnel.

Michel à clairement mis en cause les politiques, tous les politiques.

Je veux donc décerner un carton rouge-vif à Platini !

Selon lui, lorsqu’ils défendent l’honneur de leur patrie, la France, sifflée à travers son hymne national, les politiques prennent le sport en otage…

Et lorsque l’UEFA ou la FFF ou les ligues adoptent unilatéralement des règles nouvelles tous les deux ou trois ans et lorsqu’ils mettent les « élus », donc des politiques, au pied du mur en leur imposant des dépensent exorbitantes, qui prend qui en otage ? Payez, payez, payez aux fédés, et fermez là c’est bien là, avec un peu d’exagération, le sens du coup de gueule de Platoche.

Il y a une arrogance de ces dirigeants sportifs qui confine à l’outrecuidance, voisine du délit de gaspillage de fonds publics. : … stades de 50.000 spectateurs à modifier et parfaire sans cesse, vidéosurveillance dernier cri, vestiaires de telle dimension, écoles de formation, locaux supplémentaires pour télé et tous les autres investissements qui traversent l’esprit capricieux des dirigeant de fédération, et tout cela à la charge des collectivités locales et des états dirigés par ces preneurs d’otages que sont les politiques ! Et il faut avoir vu et vécu la manière de ces adjudants chefs représentants leurs dictateurs sportifs lorsqu’ils viennent inspecter et tancer ces preneurs d’otages politiques pour leur signifier des menaces d’interdiction de stade ou de match.

Souvenons aussi de ces bouteilles de Bordeaux grand cru à plusieurs milliers d’euros, bues par des présidents lors de leurs déplacements somptuaires aux frais des cotisants et licenciés de base, abondés par des subventions de preneurs d’otages

Combien de voyages dans des 5 étoiles, combien de déjeuners et diners étoilés vécus par ces purs parmi les purs que sont les collègues de Michel. Et que dire de la pureté des procédures de désignation des capitales d’accueils de J.O. ou des mondiaux de foot? Naturellement ces groupes financiers mondiaux que sont (au hasard) Mac Donald, Adidas, Coca Cola, Nike, ne prennent personne, jamais, en otage.

 

Michel tu as pris la grosse tête, tu tournes mal, tu déconnes et tu ne rends pas service au sport que tu incarnais si bien sur les terrains…

Je te recommande d’approfondir sérieusement le chantier de la lutte contre la vouyoucratie qui vient polluer les matchs avec hurlements, violences et bagarres souvent teintée de fascisme dur. Priorité à la lutte contre les délinquants et les criminels en herbe qui prennent en otage les stades

Et le dopage et les dopeurs ils ne prennent personne en otage ?

Les politiques preneurs d’otages seront à tes cotés pour nettoyer le sport de toutes les saloperies qui n’ont rien à y faire.

 

Qu’on est loin de Camus qui proclamait : « je ne me suis jamais senti plus pur que sur un stade »