mon analyse sur la démocratie locale sauce PS
Par Robert Grossmann le mardi, 23 septembre 2008, 21:28 - Strasbourg - Lien permanent
Si vous le voulez bien on va commencer par le commencement de la démocratie locale, par sa première étape, son fondement et et son lieu originel : le conseil municipal.
Cest bien lui qui doit adopter toutes les décisions concernant nos concitoyens après débat et donc cest lui aussi qui doit adopter les modalités d ela démocratie de proximité.
Le conseil est souverain il pourrait donc rejeter ou au minimum modifier votre projet. Il peut aussi ladopter après échange darguments.
Or vous avez déjà tout annoncé au public au mépris de lavis du conseil.
Donc il faut bien que jemploie ce mot fort et chargé de sens que je naurais pas voulu utiliser si votre démarche ne my avait contraint : mépris!
Vous méprisez votre conseil et ses élus.
Vous méprisez la démocratie municipale.
Autant jaurais pu comprendre que vous communiquez sur des projets dinvestissement ou de fonctionnement ordinaires de la vie municipale, autant vous pouvez être conduit à évoquer en amont des projets que vous allez soumettre au conseil, sans préjuger de son avis, autant ce projet là excluait toute annonce préalable puisque son objet devrait être justement le respect de la démocratie.
Vous voulez rétablir la démocratie locale et vous commencez par vous asseoir sur lavis et le vote du conseil municipal.
Votre procédé me semble donc disqualifiant, vous êtes dans le hors jeu démocratique!
Au passage je veux affirmer haut et fort que les conseils de quartier de notre municipalité fonctionnaient de manière très positive, tous ses participants peuvent en attester. Un important travail a été réalisé tellement évident dailleurs que vous même avez tenu à rendre hommage à nos porte paroles en les invitant solennellement à dîner à l'hôtel de ville quelques jours après votre élection.
Vous nauriez pas invité des fossoyeurs de la démocratie locale nest ce pas?
En second lieu et dans la droite ligne de ce que je viens dévoquer, vous donnez un signal terrible à la population : celui de la méfiance à légard des élus, quels que soit leur appartenance politique. Vous dites : Ecartons les élus pour avoir un débat valable. (DNA...) Cest donc la négation complète des élections et des électeurs fondée sur un mépris cinglant de la démocratie et ce au profit de la seule municipalité donc au profit du pouvoir qui se montre ainsi parfaitement autocratique.
Vous justifiez cela en proclamant que: - "l'objectif principal est d'éviter que nos 10 COQ soient des lieux d'affrontement politique": quelle conception de la politique !Elle serait donc perçue par votre municipalité uniquement sous l'angle de la conflictualité et non comme un processus d'échange d'idées. Monsieur le maire, je ne vous retrouve pas là!
Plus pratiquement, avec l'absence des élus, il y a une mise en scène artificielle d'une séparation stricte entre la société dite politique et la société dite civile. Si elle correspond à un idéal du XVIIIème, voire du XIXème avec, en corollaire, une stricte séparation de la sphère publique et de la sphère privée, elle n'a plus de sens dés lors que les structures "participatives" mises en place devraient avoir pour vocation de contribuer à l'élaboration des politiques publiques. Là on est dans une vision Luhmannienne des cercles autopoétiques et autoréferenciels, ce qui revient à reconnaître une véritable théorie de la non communication.
-Je poursuis lanalyse. Vous voulez, je vous cite: "donner la parole aux citoyens non organisés", c'est de fait ce à quoi servent les élections. Pour le restant, la société civile n'a de sens que si elle est organisée, d'ailleurs l'organisation mise en place en est bien une - les citoyens ne seront donc plus inorganisés, le simple fait d'y participer (faudra-t-il autodissoudre de suite pour respecter ces objectifs ?).
Contradiction intellectuelle totale fondée sur la seule démagogie.
Mais à lexclusion de ce fort mépris des fondements même de la démocratie on pourrait à la limite accepter, en sasseyant sur une rigueur intellectuelle minimale, vos contradictions dans la recherche et l'expérimentation de nouvelles formes de participation politique si au-delà il n'y avait pas la mise en oeuvre d'une usine à gaz coûteuse pour le contribuable.
- l'intervention d'un l'animateur extérieur : faut-il y voir une application renouvelée de la société du spectacle chère à Debord ? C'est quoi cet animateur : un sociologue ? un journaliste ? un consultant (rémunéré, donc au service de la municipalité ?). Quel sera sont statut ?
Venons en à la composition : un collège associatif et un collège socioprofessionnel. Que signifie la scission entre les deux. Les associations ressortent au monde socioprofessionnel et n'en sont pas exclues. Qu'est-ce qu'un socioprofessionnel à l'échelle d'un quartier ? Un commerçant individuel ? une entreprise ? une profession libérale ? la vie socioprofessionnelle suppose une organisation, une structuration...
- l'adjoint de quartier choisit les "incontournables" qui doivent rentrer dans un quota. Merci pour les autres.... Là aussi quelle vision de la vie des quartiers.
- 30.000 par COQ, pour faire quoi ? 300.000 au total ? sans doute de nombreuses associations membres de ces COQ préféreraient elles disposer de telles subventions.
Avec votre système, il y aura en permanence une interrogation sur les questions de légitimité. D'ailleurs le recours au tirage au sort ne fera que renforcer ces questions. Il n'est pas nécessaire de rappeler que le tirage au sort était une caractéristique de la démocratie athénienne. Mais on tirait au sort les élus... alors allons au bout de la logique, fini les élections, mettons en place un tirage au sort des élus municipaux..
La conception même d'un fonctionnement aussi complexe nest pas démocratique dans sa signification même parce la plupart des gens n'en comprendront pas les ressorts.
Antidémocratique ou démagogique encore parce que la forme prime le fond. Les procédures de désignation sont longuement envisagées, mais les compétences effectives sont peu précisées.
D'une manière générale, le sujet est complexe, nous le savons bien.
Mais au lieu d'animer simplement, correctement et de manière équilibré les citoyens, organisés ou non, qui font l'effort de s'intéresser à la vie publique - il n'y en a pas tant que cela- , on témoigne ici d'une vision archaïque de ce qu'est le politique, d'une approche inaboutie de la citoyenneté et de l'intérêt public et d'une conception plus que floue de la société civile.
Monsieur le maire je finirai par vous renouveler ma confidence: jai peine à trouver votre empreinte dans ce projet. Ce nest pas vous ce mépris des élus et donc des élections. Je ne veux pas le croire connaissant votre attachement au suffrage universel. Nhésitez pas à revoir cette copie et pourquoi pas même en y associant votre minorité au sein dun groupe de travail transparent.
Enfin pour finir, et puisqu'on est dans les archaïsmes, une citation de Péricles rapportée par Thucydide : « Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile".
Commentaires
Très bonne intervention avec un véritable fond. Avez-vous eu des réponses à vos questions ?
Je crois savoir que cest obligatoire de participer à ces conseils lorsquon est désigné. Jespère que je ne serais pas tiré au sort car jai autre chose à faire que de participer à ce truc là.
www.mondesfrancophones.co...
Il faut rappeler lancrage puissant du préjugé antisémite aussi bien à droite quà gauche, sans oublier les milieux anarchistes : le Canard enchaîné apprécie la caricature antijuive faite par Céline dans LÉglise, en 1933, et le même journal juge favorablement Bagatelles pour un massacre, dans un article de 1938. Le rejet des Juifs est lisible chez de nombreux auteurs, tels Jules Renard, Léautaud, Daudet ou Bernanos, qui se fait le biographe de Drumont dans La Grande peur des bien-pensants (1931). En mai 1936, avec larrivée de Léon Blum au pouvoir, la haine de la presse dextrême-droite se déchaîne sans plus de censure contre les personnalités juives liées aux cercles du pouvoir. Plusieurs journaux appellent au meurtre, et invitent littéralement à « tirer dans le dos » de Léon Blum. Lantisémitisme littéraire est ancré dans un terreau banal à lépoque, qui toutefois ne le justifie en rien dans la mesure où nombreux sont ceux qui ont contre argumenté et mis en garde le public contre cette dérive.
BREF ...QUE MONSIEUR RIESS S AUTO CONCERTANT INDIQUE LA LISTE DES OUVRAGES DE CELINE QUI VONT ETRE RETIRES DE TOUTES LES BIBLIOTHEQUES MUNICIPALES ...AINSI QUE LA LISTE DE TOUS LES OUVRAGES D AUTEURS DISCUTABLES OU DISCUTES...DAUDET... BERNANOS... SINE...
CELA ETANT IL S AGIRA DE RAPPELER A MONSIEUR LE MAIRE CE QUE SONT LES PEINES AMNISTIEES....
Cher Monsieur Grossmann,
Je me permets de pianoter sur le clavier, mais avouez que pour un chat, ce n'est pas évident. Je voulais vous dire que 30.000 pour un coq, c'est à coup à mourir à crédit. Vous vous rendez compte du prix du volatile ? S'agit-il de la dernière blague d'une bande de Guignols ?
Je ne sais et vous êtes plus expert que moi lorsqu'il s'agit de ne pas perdre le Nord ou d'aller au Casse-Pipe. Si j'osais, j'afirmerais que la ville est dans de beaux draps. Il passera du temps, j'en suis sûr avant qu'ils ne fassent un méa culpa ou que les électeurs choisissent une féérie pour une autre fois.
Vous vous rendez compte 30.000 . Il y a presque de quoi aller d'un château à l'autre, voire une tournée ou un voyage au bout de la nuit strasbourgeoise....
Je ne sais que dire, j'en aurais bien parlé à mon maître, il est médecin, il aurait pu faire quelque chose mais on me dit qu'il n'est pas le bienvenue dans votre ville.
REPRISE.
Ressourcés , revivifiés , c'est au tour de nos élus de faire leur rentrée . Petit tour de piste du coté de la médiathèque
-histoire de vérifier que tout le monde est bien rentré - et la politique reprend ses droits .
L'élu (- socialiste ,pour les nouveaux arrivants - à qui nous souhaitons évidemment la bienvenue et qui tous se demandent ce qu'elle a d'Européenne notre capitale ) nous livre sa définition de la démocratie
" CAUSES TOUJOURS ,TU M'INTERESSES" .
Confortablement élue ( inutile de rappeler le score ),la majorité municipale réfléchie à son avenir et à son mandat ; c'est encore loin 2014 ? En cette rentrée politique qu'il faut bien combler, nous sommes invités à participer au C.O.Q - COMMENT? OU? QUOI? ...
Seule certitude à ce jour , 30 000 euros le C.O.Q ; chère la démocratie participative façon " Dame du Poitou " . A suivre ...
Coté toile , la blogosphère reste active malgré l'absence des camarades d'en face , peu enclun au dialogue , est il nécessaire de le préciser .
Bémol pour le BLOG du CLUB , qui nous parle télévision et recyclage de téléphone portable , bien loin de l'actualité nationale , internationale et des préocupations quotidiennes de nos compatriotes .
Difficile les premiers pas . A suivre ...
En résumé , six mois de mandat , six mois de rien . Et pourtant...
Porté par un courant contestataire national , la gauche avance et avec elle l'opinion publique .
Alors , plus que jamais , militons .
CORDIALEMENT. (fh)
La véritable démocratie locale, et vous avez totalement raison, ce sont les élus de terrain qui ne sont pas coupés des réalités. Cest ça la démocratie. De toute manière ces réunions ne rassemblent que les gens qui sont contre et tant quils nont pas obtenu que leur idée soit retenue, ils ne sarrêtent pas.
En consultant aujourdhui les journaux japprends que les projets des grands stades de Lille et de Lyon sont bloqués par les riverains. Vous pouvez essayer de les implanter où vous voulez, il y aura toujours des gens contre. Dans ces cas, la concertation ne sert à rien et la démocratie de proximité ne sert quà cautionner limmobilisme.
Cordialement
Cest trop injuste. Il y en a toujours que pour les coq et personne ne pense à moi.
Avec 30 000 euros, ces ... vont encore sengraisser sur notre dos. A noël je vais manger du chapon !
Vous êtes "amer" de votre défaitge aux dernières élections municipales. On ne vous voit plus, on ne vous entend plus. Vous ne faites la grande gueule. Vous êtes passé dans l'ombre de la vie public.
En direct de la place de l étoile:
pffffffffff.....rrrrrrrrrroooooo..........pfffffffff......rrrrroooooo......pfffff roooo.....
Ca roupille sec.
crise financiere, krach boursier......
pfff encore la faute a Keller et Grossmann...
pfffffff....rrrrroooo..pfffff...rrrroooo...pfffffffff
Le centre administratif a été transformé en grand dortoir...
les services culturels ont été déplacés rue du 22 Novembre
il faut faire de la place pour installer plus de lit....
pfffff.....rrrrroooo.....pfffff...rrrrroooo...pfffff
Ne vous inquieter pas nos nouveaux élus dorment bien, ils font d'ailleurs de beaux et grands rêves:
d'une ville ou des habitants tirés au sort ferait le travail des élus...
d'eco quartiers...... poussant un peu partout en pleine crise immobiliere...
pfffff.....rrrrrr.....pfffff.....rrrrrooooooo
Mais les strasbourgeois attendent maintenant des faits.
Pas de panique une appel d offre pour un grand projet du mandat vient d'être lancée :
PS8047V Acquisition de 50 oreillers grands format pour le centre administratif ville et communauté urbaine de Strasbourg