Fabienne Keller dit oui à l'Europe !
Par Robert Grossmann le mercredi, 6 février 2008, 21:16 - Europe - Lien permanent
Le lundi 4 février, députés et sénateurs se réunissaient à Versailles pour voter une modification constitutionnelle permettant l'adoption du traité de Lisbonne.
Dans la vie politique du pays, la réunion du Congrès est un événement aussi rare qu'important. Mais ce vote du 4 février revêtait une importance plus grande encore : tous les Européens avaient alors les yeux rivés sur le vote des parlementaires français.
Ce vote conditionnait l'avenir de la construction européenne, sa relance ou son enlisement. Depuis les "non" français et néerlandais aux référendums sur la Constitution européenne, l'Europe est bloquée. Elle n'avance plus, mais stagne. Les initiatives qu'autrefois elle pouvait prendre aisément, lorsque nous étions 6, 12 ou 15 Etats-membres elle ne peut plus les prendre, maintenant que 27 partenaires sont réunis autour de la table et que chacun met en avant ses propres intérêts ou se chicane avec son voisin. Sortir l'Europe de l'impasse institutionnelle : c'est le préalable à la relance de la construction européenne.
En mon âme et conscience, j'ai voté "oui" à la réforme constitutionnelle du 4 février. Parce que je crois en l'Europe et que je formule le voeu qu'elle progresse, qu'elle soit plus forte dans le monde et qu'elle puisse mieux protéger les Européens des excès de
Tout est contenu dans cette formule : l'Europe, à Strasbourg, n'est pas une simple question de raison ni même de politique. C'est, avant tout, une histoire de coeur, de sentiment, d'identité et de destin.
La rue de Solférino avait donné une consigne de vote à ses parlementaires : l'abstention. Certains élus de gauche, européens convaincus, n'ont pas respecté cette consigne : ils ont choisi de voter "oui", comme Jack Lang ou Armand Jung, qui ont estimé que l'Europe est un sujet que l'on doit placer au-dessus des considérations politiciennes. Je voudrais saluer le courage de ces députés et sénateurs socialistes qui ont voté "oui".
Je les salue d'autant plus volontiers et de la manière la plus républicaine qui soit que ce ne fut pas le cas de tous. Certains d'entre eux ont choisi le non. D'autres, se pliant strictement à la ligne politique du Parti socialiste, se sont abstenus : c'est le cas de
Quand on est maire de Strasbourg et qu'il est question d'Europe, on ne s'abstient pas, on s'engage et on agit, à l'image de l'engagement européen de Pierre Pflimlin, à l'image aussi de la vocation européenne de notre ville.
Quand le sénateur Ries, obéissant à son parti, se tait, moi, avec les Strasbourgeois et fidèle à ce qu'est notre ville, je dis "oui" à l'Europe !
Commentaires
Les strasbourgeois ont déjà compris que les convictions européennes de Ries sont à géométrie variable - le petit doigt sur la couture du pantalon pour dire oui oui au chef a toujours été son attitude quand il était "commandé" par la tsarine - aujourd'hui il s'affirme enfin par .... l'abstention, mais il a eu des gestes politiques plus forts contre l'europe à Strasbourg ces dernières années : ses larmes de crocodiles et ses lamentations perpétuelles sur l'accessibilité à Strasbourg se sont manifestées dans les faits par ses votes contre le tram-train, contre la gare (à croire que lorsqu'il était maire il n'a jamais cru au TGV), contre l'aéroport (l'offensive contre Ryan Air, c'est bien son pote Herrmann non), sans parler de ses tergiversations sur les immeubles du Parlement (en ayant oublié tous les soucis de la SERS) et enfin en assumant pleinement ses absences à la conférence des Pouvoirs locaux au Conseil de l'Europe ..... et c'est lui qui ose donner des leçons d'unité lorsqu'il s'agirait de défendre notre capitale européenne !!!!
Je viens de passer sur le Blog de Johnny Halité pour dire mon étonnement de voir la droite locale se taire sur cette question. Me voilà rassurée de voir Fabienne Keller mais aussi lUMP Strasbourg prendre position. Ceci dit, il faudrait peut-être penser à réagir aussi dans la presse non ?
L'Europe n'est pas un traité. Elle n'est pas composé d'articles, de clauses, d'alinéas, mais de peuples.
Quand on signe un bout de papier mais qu'on est germanophobe, par exemple, on ne peut pas se déclarer européen. Quand on empêche le bilinguisme dans les écoles alsaciennes, on ne peut pas se déclarer européen.
L'Europe ce n'est pas l'empire napoléonien Herr Grossmann, il faudra vous y faire.
Bien joué Fabienne !
Ce jour, 24 septembre 2008 les hypocrites se réveillent !
Rentrée parlementaire européenne et hop ! Yoh, on veut tous que tout ce qui est Europe soit à Bruxelles !......
Got........i !
Le ou la Néerlandaise député(e) européen(ne) veut aller à Bruxelles. Le Bavarois veut aller à Strasbourg.......
Hypocrites !
Strasbourg est un choix fait par W. Churchill et Bruxelles on lui dit m.... ! ou si vous préférez : Sch.... !
La Suédoise qui est à l'origine de la pétition contre Strasbourg doit être interdite de séjour à Strasbourg. !
Signé : expatrié d'Alsace, fier de sa province, celle de sa mère....!
Réponse à teufelschwänzli :
d'accord avec vous mais à condition que l'école bilingue ne soit pas uniquement ou forcément franco-germanique, pourquoi pas franco-italienne ou franco-espagnole ? Pensez aux copains européens qui sont venus en Alsace terre d'accueil s'il en est !
Sinon pour tout le reste d'accord !
Grosses bises à toute l'Alsace !
Un expatrié alsacien qui surveille la province de sa Maman du coin de l'oeil.
Signé aussi : a wetzknüpa !