Capitale européenne de la culture,
Par Robert Grossmann le samedi, 22 décembre 2007, 15:21 - culture et forum - Lien permanent
émotion profonde à la suite des marques de soutien de la part des acteurs de la vie culturelle strasbourgeoise
Jeudi 19 heures 15. Je prends position devant le pupitre et le micro sur la scène de
Nous avons donné rendez vous à ceux qui, dune manière ou dune autre, ont contribué à nourrir le projet de notre candidature.
Nous voulions le leur présenter publiquement.
Nous nimaginions pas que la liste des présélectionnés serait connue avant la fin de lannée.
Nous nimaginions pas, surtout, quelle ne comprendrait pas Strasbourg.
Nous voici donc à la Laiterie, conformément au rendez vous proposé. Nous navons pas annulé la rencontre alors que nous savions que nous n'étions pas retenus.
La réunion prendrait dès lors une toute autre signification.
Comment va-t-elle se dérouler ? Quelles vont être les réactions des responsables de la vie culturelles de notre ville ?
Je suis saisi par une taraudante inquiétude. Jai dans les oreilles les syllabes métalliques, froides et cassantes véhiculant toute la violence du porte parole du PS, Herrmann, au conseil de Communauté Urbaine nous mettant en accusation. Léchec était programmé, cest la faute du maire et de la mienne, avait-il proclamé avec quelques autres accusations colorées !
Je prends la parole et jexplique de la manière la plus directe et la plus honnête ce qui sest passé entre le jury et nous, ce mardi soir,18 décembre, à 17 heures au ministère.
"Vous avez un projet de grande qualité, nous avaient dit en a parté plusieurs membres du jury. D'ailleurs, à lissue de notre prestation celui ci nous a applaudis. Jai rarement vu un jury applaudir des candidats Etonné et méfiant, j'ai demandé qu'on se renseigne auprès des secrétaires de la séance: il parait que ce jury applaudissait tous les candidats.
Mais pendant la discussion qui a suivi nos exposés plusieurs questions mavaient troublé.
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« Pourquoi voulez vous ce titre de capitale culturelle qui est une chose si modeste, si infime, nous a demandé M.Ruiz, alors que vous êtes la capitale de lEurope ». En clair vous navez pas besoin de ça, vous avez tort de candider
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« Quattendez vous de ce titre, vous qui avez tout ? », sous entendu votre vie culturelle est si riche, vos équipements si nombreux que vous navez pas besoin de ce titre pour être une vraie capitale culturelle.
Jai également été interpellé par lhumour britannique de sir Robert Scott le président du jury. A
Comme
Le fait que nous ayons élu à la présidence de lassociation "Strasbourg candidate, horizons rhénans", qui porte ce projet, un citoyen strasbourgeois de nationalité allemande, directeur de
Cest bien sous les applaudissements du jury que nous sommes sortis de la salle, convaincus de notre bonne prestation.
La douche fut donc glaciale à lannonce de notre éviction.
Ce sont quatre villes du sud de la France qui ont été retenues.
Mon interprétation est que, selon ce jury, Strasbourg est déjà capitale de lEurope et quelle a une vie culturelle dune telle intensité et dune telle richesse quil ne convenait pas de lui accorder ce titre qui siérait mieux à une ville qui doit progresser dans le domaine de la culture.
A la fin de ma prise de parole à la Laiterie, jeudi 20 décembre, il y eut de des applaudissements, mais dune qualité si rare et intense, dune durée si longue que je fus ému aux larmes.
On saluait ainsi par une puissante marque daffection, de solidarité et de soutien nos efforts, notre engagement et sans nul doute linjustice de la décision.
Tous, dans la salle comme sur la tribune, nous exhortaient de ne pas briser le formidable élan de mobilisation qui a été soulevé par la candidature de Strasbourg.
Cest aussi ce quest venu nous dire de manière officielle le matin même au conseil de CUS,
Commentaires
Cette leçon de choses doit permettre de faire sortir une nouveauté, la capacité des deux rives du Rhin de s'unir pour candidater sur des projets ambitieux. Economiques, culturelles, politiques, sportives, des portes s'ouvrent sur des ambitions renouvelées.
Là est déjà un premier pas d'une Europe de la proximité.
Une phrase forte :
"Cest toute la région du Rhin supérieur, de Karlsruhe à Bale en passant par Stuttgart et lAlsace du nord au sud qui est candidate. Cette candidature a soulevé de grands espoirs chez tous nos partenaires allemands, suisses et, naturellement, alsaciens."
Tout est dit.
André W.,vous n'êtes pas au courant de tout ! vous allez avoir des surprises ... MoDem/Culture Culture/MoDem ... joyeux noël !
S.
Arretez encore une fois cette victimisation permanente !- Le projet et la motivation de Strasbourg était suremment très bons - Ceux des autres villes selectionnées étaient meilleurs et plus fort, c'est tout!
La censure pour l'échafaud est une pratique qui monte, qui monte, qui montre l'étendue de la supposé "liberté de penser" évoquée par le Philosophe star-académicien Florent Pagny se réduit aux acquis ...
Cher Réacteur, je souffre comme vous qu'il n'y ait pas d'agoras à Strasbourg, sauf quelques blogs quand ils ne sont pas chassés ou abattus.
Faites votre mon cri de joie "Hurrah" et allons clairement à l'assaut des espaces clos de la pensée unique;
Merci de votre visite en cette nuit de la Saint Sylvestre.
Quelques instants de la soirée viennent illustrés nos voeux 2008 de santé et d'efforts.
1.La saint Sylvestre au Galet le 31/12 :
hyboo.free.fr/2008.WMV
autres liens :
2.La visite de Fadela Amara du 15/11 :
hyboo.free.fr/amara
3.Les rencontres territoriales du 13/11 :
hyboo.free.fr/rt
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SAP 67 : Salim Bouchareb
HAUTEPIERRE - NEUHOF
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Service d'Amorgage de Projets : Une Idée, Un Projet, Créez votre Activité.
Je suis étonné par l'usage du mot "candider" sous la plume dun homme cultivé. Mélanie l'eut-elle utilisé, Paul-Athanase lui aurait conseillé "postuler" pour rester dans le vaste répertoire de la langue française. Mais le rédacteur du Blog ne voulait peut-être pas poser une candidature ? « Candider » serait alors : se mettre dans le personnage de lOptimiste de Voltaire et affronter un monde plein dillusions.
Si le titre de Capitale de la Culture est assez vain (il ny a que les incultes qui ont besoin dun tel titre pour découvrir la culture Rhénane ), ce revers nous rappelle Novembre 1984. Les Candides étaient alors les scientifiques alsaciens auxquels on avait promis, juré, craché, que le Synchrotron verrait le jour à Strasbourg. Ce ne fut quillusion et depuis cette date, Grenoble rassemble les fruits de cet investissement. De bien bons fruits, non délocalisables dans les domaines fondamentaux et dans les applications de pointe.
En attendant, cultivons notre jardin.
Et si nous cultivions le Jardin des Deux Rives, symbole sur le Rhin d'une culture rhénane et Européenne, je délire, mais j'imagine bien Jean Muchel Jarre donnant un concert depuis le milieu du pont !
La capitale de la culture, du passé. Pensons à l'avenir. Si nous n'avons pas été retenus, alors, allons de l'avant.
Faisons de la Ville la capitale des arts. Nous bénéficions aujourd'hui du TGV, et notre situation géographique plutôt intéressante nous permettrait largement d'attirer les artistes et leurs clients. Poursuivons les alliances avec les régions frontalières en proposant des évènements de qualité, petits et grands.
Nous avons sous la main toutes les possibilités offertes à la réussite. Ne regrettons rien.
Comme dans toute sélection il y a des gagnants et des perdants. Notons toutefois que la dernière ville française capitale européenne était Lille, le jury a sans doute souhaité prioriser le sud cette fois-ci.
Notons également l'élégance du Maire de Nancy qui avait retiré la candidature de la Cité des Ducs de Lorraine pour que l'est ne se déchire pas autour d'une candidature.
Pour avoir consulté les dossiers de Marseille et de Lyon, les différences n'étaient pas évidentes avec Strasbourg, mais respectons un peu le choix du jury et, surtout, n'en faisons pas une affaire politique. A quoi bon jeter l'opprobre sur l'équipe en place, qui a fait énormément pour la culture durant le mandat qui s'achève, suite à un échec collectif?
Autre chose, arrêtons, par pitié, arrêtons cette victimisation permanente de l'Alsacien! De l'autre côté des Vosges, les lorrains, qui ont tout autant attendu le TGV, qui ont autrement souffert de la crise économique, ne se plaignent pas tout autant, malgré les difficultés et les échecs qu'ils peuvent rencontrer. Ce particularisme alsacien est exaspérant pour la "France de l'intérieur", il donne l'idée d'une frustration pas franchement légitime.
Le TGV? Oui, on ne l'a pas eu, mais pensons nous vraiment que Lille, Bordeaux, Lyon, Nantes et Marseille, qui sont au minimum des agglomérations deux fois plus grandes que Strasbourg n'avaient aucun argument? Sommes nous tellement supérieurs, tellement meilleurs que les autres pour prétendre à tout cela?
Certes nous sommes capitale européenne, à présent desservie par le TGV, et nous l'espérons, bientôt par une seconde ligne qui serait la première en France qui ne desservirait pas Paris, mais arrêtons de systématiquement nous arc bouter derrière l'excuse d'un rejet que nous infligerait la France de l'intérieur.
D'autres villes existent, ont des arguments, il est normal que Strasbourg ne soit pas toujours en tête, en première position, malgré les aménagements tout à fait exceptionnels que l'équipe en place a réalisé.
A bientôt, et bonne chance.
Une solution à tous les maux de l'Alsace :
http://www.fers-elsass.org/