courte intervention au meeting de François Fillon le 25 avril à Strasbourg
Par Robert Grossmann le jeudi, 26 avril 2007, 09:18 - archives-discours - Lien permanent
Depuis que je suis investi dans la vie publique je cherche une réponse claire à une question lancinante et sempiternellement posée.
Jai trouvé cette réponse, fortement et clairement exprimée, dimanche dernier, comme du temps de mes jeunes années militantes.
La question : « Où est le centre ? »
Jai la réponse "Le centre est au milieu du peuple de la France qui vote. "
Un phénomène formidablement réconfortant sest produit dimanche dernier, comme du temps du général de Gaulle : 85 % de Français sont allés voter.
Ils ont démontré quils étaient réconciliés avec la politique et cela nous le devons notamment à
Oui, mes chers amis, le centre de la vie publique en France cest tous les français. Ils nappartiennent à aucun état major, ils ne sont les otages de personne ils sont majeurs, libres et ils savent ce quils veulent
Et leur dénominateur commun cest lhomme qui réussit à les fédérer.
Cet homme est apparu clairement porté en tête le 22 avril : Nicolas Sarkozy.
La synthèse de la gauche et de la droite ce nest pas une opération arithmétique, ce nest pas un coup de Kriegspiel, cest quelque chose de beaucoup plus profond. Cest une transcendance. Et cette transcendance seffectue par lintermédiaire dune alchimie entre un homme et un peuple.
Le 6
un homme de conviction,
un homme de fidélité,
un homme au parler vrai
un homme de courage et de détermination
cet homme, vous le savez, cest
Commentaires
La question est où la Gauche française. A quand un Tony Blair ? a quand une gauche décomplexée qui accepte les jeux du capitalisme, la réalité économique mondiale, qui connait l'économie.
A droite, Sarkozy a su redonner du rythme à la politique en France. Il a prouvé qu'on pouvait être à droite et le revendiquer. Il a su tuer le Front national. Non comme certains le laissent croire en tenant des propos déplacés, mais en montrant que l'action politique pouvait être concrète, que le vote contestataire était la pire des choses car il peut conduire au sentiment que la république vacille.
Une nouvelle génération est apparue derrière Nicolas. Celle des convictions, des capacités, de la jeunesse. Xavier Bertrand illustre à merveille ce parcours. Il n'a pas fait l'Ena, n'a pas fait politique, il a fait de la politique de terrain, il a tout appris dans l'Aisne. Il a démontré ses qualités de rapporteur à l'Assemblée, puis fait ses preuves en qualité de Ministre.
En réécoutant le discours d'investiture à l'UMP qui a donné le coup d'envoi d'une transformation, rien n'était plus comme avant. Pas encore complète, tout le monde n'ayant pas encore accepté les règles du jeu. Mais les militants doivent trouver aujourd'hui toute leur place dans le parti, chacun peut apporter sa contribution. Selon ses capacités, ses goûts, sa disponibilité, ses convictions, chaque militant, chaque élu peut faire avancer Nicolas.
Aujourd'hui François Bayrou n'a toujours pas compris qlui u'il n'était pas qualifié , il veut continuer à faire semblant qu'il n'a pas perdu. son débat avec ségolène est grotesque. Il veut même créer un nouveau parti, sa nouvelle écurie, une nouvelle Force démocrate, un Parti démocrate. mais il oublie sans parodier Sarkozy que si ensemble tout devient possible. Tout seul rien n'est possible. Marielle est derrière lui mais cela ne suffira pas...
La participation de ce week end est surtout le signe que la politique intéresse, c'est aujourd'hui un lieu où il y a des débats, des échanges d'idées, de l'espérance de l'émotion. Espérons que notre mobilisation fera élire le meilleur car des deux candidats l'un excelle mais je ne vous dirai pas lequel.
85 % des électeurs ont voté, faisant de la voix populaire une voie divine pour certains et un enfer pour d'autres. Ce qui m'importe, c'est de savoir ce que compte faire les candidats pour renouveler le discours, mais aussi l'action politique. Là, je reste dubitatif.
- Si Nicolas est elu et qu'il déçoit, le peuple saura
- Si Ségolène est élue, que fera-t-elle
Bref, nous sommes peut-être à un tournant de la vie politique française, un tournant que certains localement feraient bien d'analyser pour mesurer ce qui peut encore arriver ...
On regrettera - pour le moment - qu'aucun candidat ne vienne personnellement en Alsace à l'occasion du second tour, triste nouvelle, car quelque part, pour l'un, cela nous donne l'impression qui ce qui est conquis sans bataille n'a pas de valeurs, pour l'autre, l'idée d'être une cause perdue.
Alors que la capitale européenne est menacée - comme je le rappelle sur monde blog - un passage des finalistes sur le parvis de Notre Dame, lançant un "Serment de Strasbourg" ou pourquoi pas ""Jurant de ne déposer les armes que lorsque le rôle de Strasbourg comme capitale européenne sera durablement acquis", aurait de l'allure.
Nicolas, Ségolène, si vous passez par ici, adressez -moi un mail, on se prend un bretzel, une bière, j'ai des tonnes d'idées pour vous et l'Alsace.