Chère Pascale Jurdant – Pfeiffer,

 Je ne suis jamais insensible à tes prises de position et à tes déclarations, notamment parce que tu as figurée en très bonne place sur la liste qu’avec Fabienne Keller nous avons façonnée aux municipales de 2001.

Nous avons gagné, grâce à Fabienne Keller qui a été une formidable locomotive et à côté de qui j’ai apporté le meilleur de moi-même…et de mes convictions gaullistes !

Tu es donc devenue adjointe au maire.

Au moment des élections cantonales Fabienne Keller t’a soutenu pour que tu obtiennes l’investiture, j’ai pleinement joué le jeu et, grâce à nous, tu fus candidate d’union UDF-RPR…Un bonheur dont n’a pas bénéficié ton collègue adjoint au maire dans le canton de la gare Jean-Claude Bader qui s’est vu opposer un candidat de ton UDF. Tu n’as pas réagi.

Nous avons mis tout notre talent à sauver l’unité de l’équipe et nous avons tenté d’oublier ce fâcheux épisode.

Tu fus ensuite candidate aux sénatoriales et je suis bien obligé de constater, les faits sont les faits, que ce fut contre la liste où Fabienne Keller, ton maire qui t’a lancé dans les mandats politiques, figurait en numéro deux.

Tu as aussi réussi à figurer sur la liste européenne de l’UDF.

Et te voici maintenant candidate aux législatives contre celui que Marc Reymann et toute l’équipe majoritaire de l’UMP, Jean-Philippe Maurer, considèrent comme leur candidat d’union, et ce depuis 2002 .

Cette recherche permanente de mandats te concerne et nous tentons de ne pas trop penser qu’elle concerne pourtant aussi et peut-être avant tout, des mouvements politiques alliés qui ont conquis, grâce à l’union, la mairie de Strasbourg !

Bref…

Ce qui me fait t’adresser cette lettre ouverte c’est ta déclaration qui figure dans les DNA de ce jour, 24 avril 2007. « Entre deux maux tu choisis le moindre, par fidélité à Fabienne Keller »

Je laisse Fabienne apprécier les délices de ta fidélité quant à moi, gaulliste de toujours, allié des centristes depuis toujours, fidèle à mon ami Nicolas Sarkozy, j’apprends que pour toi je suis le mal, disons, « un mal ! »

C’est ce « mal » là qui t’a soutenu par devoir d’union, au moment de te mettre en très bonne place sur la liste qui t’a permis d’obtenir ton premier mandat.

Ce « mal » a tout fait pour que ses amis du cercle du « mal » ne t’opposent pas de candidat aux cantonales, puis il s’est réfugié dans un silence public face à tes démarches de candidate permanente et tous azimut.

Je note avec tristesse que les lecteurs des DNA savent dorénavant que Nicolas Sarkozy est pour toi un mal, que je le suis tout autant ainsi que tous tes collègues élus de l’UMP qui soutiennent Nicolas Sarkozy et qui siègent avec toi au conseil municipal de Strasbourg !

Je note aussi que « le mal » est arrivé largement en tête chez toi, dans ton canton, et ton candidat, ton mouvement politique l’UDF, fait dans ton canton, le plus mauvais score de toute la ville.

J'ai tenté de t'envoyer ce courrier sur ton blog dont le dernier billet date de mars. Hélas je n'ai trouvé aucune possibilité d'y laisser un message. C'est un blog fermé!