L'Express : "Et si ce journal n'était plus crédible?"
Par Robert Grossmann le vendredi, 16 mars 2007, 08:44 - j'aime pas... - Lien permanent
LExpress le « News » qui se voudrait objectif et indépendant fait aujourdhui dans le sensationnel avec son numéro spécial Strasbourg..
A peu de frais sans doute une « équipe de sciences po Strasbourg » vient de confectionner lédition locale Strasbourg N°2906.
On annonce le musée Lalique
tant mieux. Mais rien sur les trois opérations inédites et remarquables à Strasbourg : centenaire du musée alsacien, ouverture du musée historique fermé depuis 20 ans et entièrement rénové, création dun musée
Mais Strasbourg fait le gros, lénorme, titre qui barre toute la page de couverture du supplément !
Pour une belle réalisation ? Le tram ? la pharmacopée européenne ? lextension des bureaux du conseil de lEurope ? La nouvelle et sensationnelle gare ? Le TGV ? LAubette et les salles Arp ? Leurodistrict, le futur pont chemin de fer traversant le Rhin ?
Que nenni !
Cest la question sordide et qui fait mal, la question agitée par tous les adversaires de la capitale historique de lEurope et donc adversaires de la France :
ET SI LE PARLEMENT PARTAIT ?
Poser une telle question cest, nous lespérons de toute nos forces, ne pas y répondre, mais cest la question que nous réfutons de manière unanime.
Depuis des décennies tous les responsables politiques à Strasbourg ou à Paris se battent pour que la « deuxième capitale de la France », sa capitale européenne reste durablement à Strasbourg.
On attendait que le parlement européen à Strasbourg fasse consensus, que des médias français quels que soient leurs engagements politiques participent à lunion sacrée autour de la cause strasbourgeoise européenne, comme le font les groupes politiques, du parti communiste à la droite
Mais pour vendre du papier les affiches qui fleurissent dans Strasbourg pour annoncer le « spécial » de lExpress font dans le sensationnel et sèment linquiétude.
Négatif donc ! Même si le texte de larticle se veut plus modéré que le titre.
Il y a quelque temps me téléphonait « un journaliste de lExpress ». Je me suis empressé de le prendre et lui demandait quelle était sa fonction à lExpress. « Je suis étudiant et non pas journaliste mais si je ne mannonce pas comme journaliste on ne me prend pas au téléphone » Je lai invité à ne pas recourir à ce genre de méthodes dusurpateurs.
Jaurais du linviter aussi à comprendre ce que peut-être lintérêt général , une grande cause, et à fuir le mauvais sensationnel.
Mais cest bien la rédaction de lhebdomadaire qui est responsable de ce qui est publié.
Qui pourrait avoir cette idée saugrenue de faire campagne dans toute la ville sur le thème : « Et si lExpress nétait plus un journal crédible ? » "Et si l'Express était nuisible?"
Commentaires
Strasbourg, le symbole même de la réconciliation européenne, est le siège naturel du Parlement européen. Cependant on ne peut pas aller à lencontre de la volonté du parlement indéfiniment et beaucoup de députés sont pro-Bruxelles. Le coût de lactuelle transhumance nest pas viable sur la durée. Alors il faut trancher, soit tout Bruxelles, soit tout Strasbourg mais pour faire changer davis les députés européens il reste beaucoup à faire dans les domaines suivants : Liaisons ferroviaires et aériennes, Parc immobilier et hôtelier.
Mais les investissements requis ne pourront être entrepris que si le Parlement et les dirigeants européens font le seul choix qui soit fidèle aux valeurs de lEurope en siégeant seulement à Strasbourg.
Vous en faites pas Joseph Daul leur expliquera, explication, je cite Le Taurillon, magazine eurocitoyen, lundi 12 février 2007 - Richard Laming , Traduit par Emmanuel Vallens :
"Un point de vue anglais sur les déclarations du nouveau Président du groupe PPE au Parlement européen.
Félicitons Joseph Daul. Il vient dêtre élu chef du plus gros groupe du Parlement européen, le PPE-DE, après avoir été deputé européen depuis huit ans. Comme président de la commission de lagriculture, il sest révélé un défenseur ardent et engagé des intérêts ruraux. Je le sais, par une amère expérience qui ma fait faire en vain du lobby auprès de cette commission pour le compte des intérêts industriels.
Jécris cet article du Royaume-Uni, où Joseph Daul est réputé pour deux raisons. Je viens dévoquer la première : lagriculture. Lopinion la plus couramment répandue au Royaume-Uni est que la PAC est une mauvaise politique, car elle ne réalise pas les objectifs adéquats pour lagriculture européenne. Elle est également jugée illégitime, car, bien que tout le monde sache quelle est mauvaise, il nest pas possible de la changer. Joseph Daul sinscrit en faux. Il ne pense pas que la PAC soit une mauvaise politique, et il est la preuve quelle nest pas non plus illégitime. Les contempteurs britanniques de la PAC ne peuvent se contenter de tenir pour acquis le bien-fondé de leur position : non, il faut quils la défendent, face à des hommes politiques de la stature et de lexpérience de Joseph Daul.
La deuxième raison pour laquelle il sort du lot tient au fait quun tel homme politique puisse jouer un tel rôle au Parlement européen. Tout député européen britannique de centre-droit qui ambitionnerait un statut équivalent se retrouverait à la marge de son propre parti. Joseph Daul est la preuve vivante que le Parlement européen compte. Cest pourquoi ses idées sont importantes.
Et quelles idées ! Né à Strasbourg, il a toujours vécu dans la région. Il est lun des très rares députés pour qui les réunions à Strasbourg sont plus simples que celles qui se déroulent à Bruxelles. Sans surprise, il soppose à la campagne pour le siège unique. Il ny a rien à ajouter.
Je salue son opinion selon laquelle le groupe dextrême droite ITS devrait pouvoir bénéficier dune part de sièges dans les commissions et dautres avantages dus aux groupes politiques au sein du Parlement. Car aussi détestables que soient leurs vues, les députés européens dextrême droite ont effectivement été élus. Le dirigeant socialiste Martin Schulz a émis lidée quils soient mis sur la touche du système : Daul insiste sur le respect des règles du jeu.
Conséquence supplémentaire, selon moi, de ce respect des règles : la domination des deux principaux groupes politiques du Parlement. Il ny a pas dalternance gauche-droite ou droite-gauche, car le pouvoir est constamment partagé entre les deux. Je suis sensible au fait que Joseph Daul soit revenu sur ses propres craintes vis-à-vis de ce système après avoir vu se former diverses coalitions, en fonction des sujets, toujours mues par la recherche de la majorité. Mais il ne devrait pas croire que labsence de concurrence partisane explicite soit une préoccupation purement française. Une telle compétition permettrait de clarifier le jeu politique européen dans toute lUnion européenne. Sur la question plus large des institutions, M. Daul se décrit comme un réaliste. Il se préoccupe peu du nom donné au traité constitutionnel traité, constitution, quimporte - mais insiste pour quun compromis soit trouvé. Il navance pas de proposition sur la manière dy parvenir, sauf à répéter que dix-huit Etats membres ont déjà ratifié la constitution et que deux lont rejetée. Cest un problème.
Lidée dun référendum pan-européen lui paraît bonne, mais il ne pense pas que lEurope y soit prête pour 2009. Ce faisant, il omet de considérer que le référendum peut être une solution au problème quil a lui-même exposé. Nicolas Sarkozy, pour qui il a des mots chaleureux, pense que le texte actuel ne peut pas être ratifié avec la méthode actuelle, et souhaite donc quil soit modifié. Lidée du référendum résout le problème en changeant la méthode. Daul ne semble pas y avoir songé dans cette perspective. Sil faut une percée dans la poursuite du processus constitutionnel, le référendum pourrait bien être la solution. Est-il vraiment réaliste de saccrocher à une procédure dont léchec est patent ?
Revenons à lagriculture. Joseph Daul a été accusé de défendre les intérêts agricoles et eux seuls, envers et contre tout. Dans un sens, il incarne ce que Donald Rumsfeld qualifiait de « vieille Europe ». Il a même été mis en cause sur lutilisation de fonds publics. Disons-le, il nie ces accusations, et nous ne nous y arrêterons pas ici. Ce qui compte est la question politique : vieille ou nouvelle Europe ?
Il émet lidée de placer la « sécurité alimentaire » comme objectif politique de lUnion européenne, et non comme une simple politique agricole. Il fut un temps où sécurité alimentaire signifiait autosubsistance, mais le problème est désormais résolu. Aujourdhui, la sécurité alimentaire renvoie au développement durable et à la biodiversité, toutes considérations quun marché sans régulation aura du mal à prendre en compte.
Jécris cet article à Londres, le jour même où lon rapporte que 160000 dindes élevées dans un hangars de lEst de lAngleterre devront être détruites par mesure de précaution, face au virus H5N1 de la grippe aviaire. Ce virus passe aisément les frontières nationales, car les oiseaux sauvages nont, après tout, pas de passeport. Seule une approche européenne peut y faire face.
Si lUE doit protéger lenvironnement et défendre des valeurs qui dépassent les simples mesures de régulation des marchés par les quantités et les prix, ça ne la rend pas vieille pour autant. Au contraire, cest là la « nouvelle Europe », dans la plus belle acception possible de ces deux mots."
Arrêtez avec votre démagogie abus de pouvoir !
LEurope cest 45 00 fonctionnaires !!! Moins que la RATP, moins que la Ville de Paris, bien moins que léducation nationale,
Son coût de fonctionnement est ridicule par rapport à la taille de lUE et la fameuse transhumance, comme vous dites, répond à des soucis pratiques mais aussi historiques car oui, en 2007, il ne faut oublier le passé ! Il ne faut pas oublier que le territoire européen a beaucoup souffert le siècle dernier lors de deux guerres dévastatrices. Strasbourg est le symbole de ces déchirements et doit rester le siège du parlement Européen pour que personne noublie quun jour nos parents ou nos grands parents ont dû verser leur sang avant de connaitre la Paix. Le siège doit donc sétablir durablement à Strasbourg aidé en cela par lEtat Français. Larrivée du TGV permettra à nos eurodéputés de parvenir plus facilement en Alsace. Je rappelle que ces députés sont des élus et que le parlement doit dabord être un lieu de travail avant un lieu de loisirs
A M. le pointilleux.
Si vous me lisiez correctement, vous verriez je ne dis pas moins que le siège doit (non devrais) et c'est là notre seul point de désaccord revenir à Strasbourg.
Je ne fais aucune allusion aux loisirs. L'Etat français doit bien évidemment appuyer ce fait. Mais l'Europe ce n'est pas la France, l'Europe est composée de vingt-sept membres.
La France ne pourra imposer Strasbourg que par un consensus global et certainement en compensation dautre chose.
Permettez moi que penser que le gouvernement ump n'a pas, comme son prédécesseur socialiste, fait ce qu'il fallait pour défendre Strasbourg. Ici, Alsator avait proposé des choses, d'autres bloggeurs aussi, mais rien n'est pas.
N'en voulez donc pas aux Strasbourgeois de penser que Paris se moque d'eux et donc à l'expresse de s'amuser encore un peu à afflaiblir Strasbourg
Strasbourg mérite d'être le siège du Parlement. Cela ne fait aucun doute.
Mais au lieu d'évoquer la réconciliation franco-allemande, c'est-à-dire l'argument historique. Il faut aussi utiliser les autres arguments et ils sont nombreux. D'abord rationnaliser et rassembler tous les demembrements du Parlement à strasbourg, en exigeant que le Secrétariat général c'est à dire l'administration travaillent à Strasbourg et non à Luxembourg, en demandant de faire toutes les sessions parlementaires à Strasbourg et pourquoi pas en ramenant les commissions également en Alsace.
Strasbourg c'est aussi l'image du Parlement européen, le symbole de peuples d'Europe.
L'europe de Bruxelles, c'est l'europe de la Commission.
Arretons de nous voiler la face et mobilisons nous pour accroitre la présence du Parlement à Strasbourg.
Mr Grossman, s'il vous plaît. Lisez notre éditorial.
Merci.
Jim Jarrassé
Responsable de la rédaction du Supplément Express Alsace
Emile,
Soyons sérieux. La ville a payé quoi? et si vous l'affirmez, alors dites nous d'ou viennent vos sources d'informations pour que nous puissions les vérifier.
Enfin, vous semblez tous étonnés par la manchette de "L'Express".Depuis quand l'Express est t'il un hebdo de droite ? Vous vous attendiez à quoi ? Le titre est raccoleur c'est tout. Pas la peine de se démonter pour si peu. Les Strasbourgeois jugeront le moment venu et au plus tard aux prochaines municipales, sur des critères autrement plus objectif que ceux mis en avant par l'Express, de qui a le mieux défendu et moderniser notre ville. Depuis 30 ans, c'est la municipalité actuelle qui l'a propulsé le mieux dans son futur. Tout cela me semble très logique...
Ceux qui croient que l'Europe, c'est uniquement 45 000 fonctionnaires, ne comprennent vraiment pas ceux qu'est l'Europe.
Oui il est vrai que l'UE emploie directement 45 000 fonctionnaires mais elle utilise aussi par le biais des administrations nationales, tous les fonctionnaires français, par apllication du principe d'administratio indirecte.
Les fonctionnaires français appliquent des réglements européens, voire des lois et décrets français qui ne font que traduire des directives européennes.
Le malheur de l'Europe c'est d'être complexe et peu lisible.
Aujourd'hui Strasbourg doit être plus à l'écoute de l'europe et ne pas rester à marmonner ou à se plaindre. Les étudiants de Science Po ont touché une corde sensible mais c'est le travail d'un journaliste d'être polémique.
Aujourd'hui Bruxelles fait face aussi à des débats. J'en cite un récent, un grand concours d'architecture a été lancé à l'occasion du 50ème anniversaire des traités de Rome, des architectes du renommé Berlage Institute ont ainsi proposé de redessiner Bruxelles "A vision for Brussels- Imagining the capital of Europe", un livre-manifeste et une expo qui proposent de raser le Parlement européen.
Le débat est donc ouvert partout.
Bonjour Mr Grossmann, bonjour à tous, bonjour a fortiori à "Europa".
Strasbourg, comme tu le dis n'est pas seulement le symbole de la réconciliation franco-allemande car ne percevoir que cela revient à percevoir Strasbourg comme une ville enjeu de l'est de la France alors qu'elle est une aire urbaine transeuropéenne du centre de l'Europe qui reste à développer dans ce sens. Strasbourg doit alors devenir complètement européenne quitte à s'éloigner de sa culture d'Erckman-Chatrian (qui disent en substance, Strasbourg et l'Alsace ont toujours voulu êtres françaises à 200%) et cesser de faire du zèle de francophilie par complexe alsacien. A l'inverse Strasbourg ne peut pas non plus se fermer sur un chauvinisme régional. Strasbourg dépasse ces deux tares car Strasbourg est au coeur d'un projet qui s'appelle Europe et qui dépasse les états-nations.
Moi, je suis fier d'être strasbourgeois non pas par "localisme" ou par chauvinisme alsaco-centriste, mais parce que je vois Strasbourg comme l'avenir de l'Europe et ce pour des raisons pragmatiques, réalistes, lucides mais aussi je l'avoue passionnelles.
Etre strasbourgeois c'est être européen, être européen c'est être strasbourgeois.
Mr Grossmann, je pense que nous n'avons pas la même vision sur un grand nombre de sujets politiques dont celui de l'Europe, j'en suis même certain étant donné ce que vous m'avez écrit il y'a quelques mois déjà. Ainsi, fatalement nous n'avons pas la même vision de Strasbourg mais sur ce dernier sujet nous avons cependant un point commun. Nous aimons cette ville avec la même intensité peut être parce que nous savons tous deux que Strasbourg n'est pas une "ville de province".
Cependant, j'utilise la tribune de votre blog pour vous faire part à vous, et aux lecteurs, de mon désaccord principal sur la façon dont il faut élever Strasbourg au rang de capitale.
Vous dites "L'Etat doit soigner sa deuxième capitale" (DNA de dimanche je crois). J'en conclus que vous partez du principe que c'est l'Etat français que Strasbourg devrait le plus "lobbyer". Partir de ce principe revient à placer ad vitam eternam Strasbourg comme une petite ville provinciale de facto dépendante de Paris. Paris qui, je vous le rappelle, est capitale d'un état-nation qui par essence n'a forcément pas une vision paneuropéenne de l'Europe. Strasbourg est donc perçue de l'extérieur, comme cette ville de province ne s'affirmant pas puisqu'elle ne serait finalement que le reflet d'un enjeu français.
Mais Strasbourg, au lieu de lobbyer Paris, ferait mieux de lobbyer l'Europe et... le monde. Vous allez me dire, fiston t'es bien gentil mais les financements viennent de Paris. Certes, j'y consent et je n'ai pas dit qu'il fallait arrêter le lobbying sur nos amis de l'administration centrale, j'ai dit qu'il fallait privilégier d'autres formes de lobbying, plus ambitieuses sur les autres grands acteurs européens. Ce n'est pas la France que nous devons chercher à convaincre du bienfait de Strasbourg comme capitale européenne, ce n'est pas pour la France que Strasbourg doit avoir ce statut. C'est pour l'Europe. Celle des droits de l'homme et de la démocratie européenne.
Cette vision que j'ai de Strasbourg est sans doute le résultat de ma vision de l'Europe, une Europe paneuropéenne (c'est à dire qui vise, à terme et en douceur, à dépasser les états-nations). Quoique, c'est peut être Strasbourg qui me donne cette vision de l'Europe. Baste! peu importe qui de la poule ou l'oeuf...
Damned! Je m'étais juré d'être laconique. Le blog de Grossmann me rend vraiment addict.
Bien à vous, Monsieur Grossmann, Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, autres, guys, ladies and so on...
Julien Bartoletti
Bonjour Monsieur Grossmann
On peut attendre de L'Express qu'il ne ressemble pas exactement aux magazines publiés par la CUS ou la CCI, non? Et qu'il reste "objectif et indépendant", comme vous le dites si bien... Concernant le contenu, je suis convaincu c'est effectivement le silence qui entoure cette question qui est le plus dangereux pour Strasbourg et je ne suis pas seul à le penser(voir l'analyse de Jacques Floch dans les pages de ce numéro spécial). Enfin, peut-être n' ai-je pas le droit de penser cela, afin de préserver "l'intérêt général" et "l'union sacrée"?
Même si la critique constructive est toujours la bienvenue -après tout nous ne sommes QUE des étudiants-, le fait de nous qualifier implicitement d'"adversaires de la France" pour avoir osé aborder ce sujet est un peu excessif; comme le reste de votre réaction d'ailleurs.
Cordialement,
Pierre-François, l'un des auteurs.
Vous nous accusez de faire dans le sensationnel, je vous répondrais plutôt que nous avons fait sensation!
Et pour cause, nous avons posé la bonne question, celle que vous préferez taire au nom de je ne sais quelle "union sacrée" et qui reflète pourtant une réalité de plus en plus pressante.
Ainsi donc aurions nous dû écrire sur le centenaire du musée alsacien, thème au combien central, et passer sous silence un sujet éminemment plus intéressant. Etrange conception de la démocratie pour un "élu" qui refuse l'ébauche même d'un débat et donne des conseils éditoriaux à la presse.
Avant de nous accuser de je ne sais quelle "félonie", tournez donc cette première page qui vous dérange tant et découvrez la réponse modérée que nous y apportons.
Raphaël Destieux,
membre de l'association Alsace Express.
En réponse à Jim Jarrassé. Je viens de lire votre éditorial. Je n'avais pas pensé à le parcourir de manière naturelle. Le titre et l'article évoquant Strasbourg "après le parlement" m'ont suffit. Combien de lecteurs de ce supplément vont lire l'édito ?
Mais que dit-il, cet édito?
Une chose ridicule en son intertitre : Il faut convaincre les alsaciens de la chance que représente pour eux le parlement! Cest méprisant pour « les alsaciens ». Croyez vous qu'ils vous ont attendus « les alsaciens », qui sont en permanence mobilisés pour le PE?
C'est faire preuve d'une grande fatuité ou d'une immense naïveté que de penser ainsi les interpeller comme sils étaient inconscients.
Malheureusement que ce soit l'un ou l'autre vous avez joué aux apprentis sorciers, votre édito ne rassure en rien! Et en ouvrant publiquement, de manière aussi ostensible, ce débat, vous donnez de la crédibilité à l'hypothèse d'une vie après le PE, donc de son départ.
Au lieu de mobiliser vous embouchez les trompettes des défaitistes, des adversaires de Strasbourg, et vous leur donnez une crédibilité « de lintérieur » quils nosaient espérer.
On peut toujours appeler cela du « réal journalisme ». Je ny souscris pas en ma qualité délu de la ville. Cest comme « SIG ; et si elle descendait en ligue deux ? » « Air bus ; et si les ateliers de Toulouse fermaient ». « Paris et si la Tour Eiffel était démontée » etc. etc.
Par ailleurs, je confirme les questions posées par certains sur le financement de la ville. Oui Strasbourg a acheté de la pub pour ce merveilleux numéro si tonique ! Elle a donc payé !
Je lis à l'instant le texte de Raphaël: même punition! Mais bien plus arrogant et donneur de leçons que Jim. ça promet pour demain, sciences po, s'ils étaient tous comme vous! Un peu d'humilité non seulement ne nuit pas mais est souvent indispensable
Je connais le caractère enflammé de Robert Grossmann et, avant de lire le supplément de l'Express, j'avais vu les affiches annonçant ce morceau de journalisme ! Ma première impression fut : "encore un beau numéro d'agit-prop"... La lecture m'a conforté et si - parfois - je ne partage pas les opinions de notre blogmestre, là, je lui donne 100 fois raison !
Qui plus est, apprendre que les articles furent écrit localement renforce le goût amer de ce "papier"
Cet article et ce titre sont un vrai mauvais coup pour l'Alsace!
bonjour, ayant lu les réactions suite au billet sur l'Express, je me le suis vite procuré... et... force est de constater que Grossmann a raison... Je ne rentre pas dans les détails car je ne voudrais pas froisser ces apprentis journalistes qui m'ont lair fort susceptible. La ligne éditoriale est très légère, et le choix des articles pour le moins surprenant.
M. Grossman,
Pour avoir recueilli de nombreux témoignages de lecteurs, force est de constater que le Parlement Européen à Strasbourg ne fait pas forcément l'unanimité. On comprend les intérêts de la ville à ce que le Parlement reste. Bien. Pour autant faut-il prendre en compte les avis divergents. Pour ma part, je ne pense pas que cela soit verser dans le sensationnel que de poser une question qui touche tous les strasbourgeois.
M. Grossman, vous demandez l'humilité des étudiants. Ne croyez-vous pas que c'est en acceptant la controverse que vous sortez grandi?
Pour l'avoir bien lu, il n'y a pas que l'article sur l'Europe qui transpire le parisianisme et la méconnaissance du pays réel ! C'est un mauvais exercice de style ou alors une volonté forte de nuire à l'image de Strasbourg sous pretexte d'obtenir des ventes supplémentaires ...
Car, il faut oser dire la vérité ...ce titre s'inscrit aussi dans le cadre d'un concours de vente d'Express entre les différents IEP qui rapporte des lots aux gagnants et une rénommée à l'IEP vainqueur ...Tous les coups sont donc bons pour faire vendre ...
Ils ont attaqué l'image de Strasbourg mais on a sans doute échappé à des titres plus vendeurs et plus sordides.
La leçon politique à tirer est donc que l'argent corromp le corps et l'esprit ...
PS : Certains diront que nous allons trop Loin mais quand on aime strasbourg, on ne compte pas
Trois remarques personnelles
1) Robert Grosmann a raison de s'arrêter au grand titre affiché partout. Un scandale, d'autant plus que le contenu du magazine nous lassie pour le moins sur notre faim. Trop de journalistes tombent les pièges du marketing sans en mesurer les conséquences.L'impact compte plus que le contenu, la forme plus que le fond.Nous sommes dans du commercial, non dans le d'info. les deux se confondent trop. Ce n'est pas nouveau.Et cela va s'aggraver encore
2)Les étudiants ne sont pas responsables: ceux qui les ont"encadrés" oui. Ceux qui ne suivent pas de près les affaires européennes n'imaginent pas à quel point ce type d'agression (c'en est une!)contre Strasbourg l'Européene est exploitée par les adversaires de l'Europe A et DE Strasbourg.
3) Oui, Robert, Strasbouorg l'Européenne vaut une mobilisation générale, au-delà des clivages politiques...Ceux qui prétendent que cette vocation européenne de strasbourg ne fait pas l'unanimité se fient à des propos de bistrot qui changeraient bien vite si le PE quittait la Ville. Ce ne serait pas qu'une "défaite" de la ville (dans une batatille qui date de 1950 et qui va se poursuivre longtemps encore): ce serait la mort d'une conception de l'Europe,celle qui réunit les idées de Monnet et de De Gaulle. la faute (et non l'erreur) de cet Express (très) spécial, ce n'est pas de poser la question: c'est de MAL la poser et surtout de MAL y répondre
Je profite de ces remarques pour redire tout le bien que je pense de l'idée du Club de Strasbourg, initiative européenne de la Ville qui est trop ignorée par la presse.
Peut-on repprocher à des étudiants en sciences politiques de poser de véritables problématiques, qui plus est, sur la question européenne ?
A lieu d'hurler à l'anti-strasbourgisme, Monsieur Grossmann, j'attend avec impatience vos réponses, point par point, à l'article de ses étudiants !
N'avez-vous donc rien à y répondre ? Peut-être parce qu'au fond de vous même, vous consentez à l'idée que, oui, le PE pourrait un jour partir !?
Encore une vision bien franco-française de la protection de nos intérêts... ! Voyons plutôt l'intérêt européen, pour une fois !
Bien à vous,
Fabrice
N'y aurait-il que les amis de Monsieur Grossmann qui s'expriment sur ce blog ? A quoi rime ce lynchage des étudiants soit disant irresponsables, soit disant attirés par l'argent? Arrêtez de vous ridiculiser, arrêtez de diffuser de fausses informations et pour une fois informez vous !
Visiblement l'avis presque unanimement partagé ici est bien différent de celui exprimé dans les rues de Strabourg !
Monsieur Grossmann n'aurait-il rien d'autre à faire pour la CUS que d'attaquer aussi bassement des étudiants de sc-po ?
Reconnaissez enfin que les étudiants ont eu raison de poser une question "ET SI LE PARLEMENT PARTAIT ?", qui ne vous appartient pas et qui n'appartient d'ailleurs à personne! Laissez une place au débat même si celui-ci peut vous faire du tort !
J'ai eu la naïveté de penser que, comme celui qu'il a lancé en politique -N. Sarkozy-, Monsieur Grossmann avait la volonté de briser tous les tabous...que nenni ... C'est un véritable adepte de la langue de bois !
Par ailleurs, je note que le couple Grossmann/Keller se divise une fois de plus puisque Madame Keller a encouragé et félicité chaleureusement le travail accompli par ces étudiants lors de la soirée de lancement de ce supplément !
Enfin, Monsieur Grossmann, plutôt que de mépriser les étudiants et leur travail, plutôt que de jouer l'apprenti journaliste-éditorialiste, devrait respecter que des jeunes s'engagent et se passionnent et devrait s'appliquer ses propres principes "Un peu d'humilité non seulement ne nuit pas mais est souvent indispensable"!
Bravo Julien! Qu'est ce qu'il nous chante le Guillaume? Il ne voit que des amis de M.Grossmann sur son propre blog?
Moi je le trouve bien élégant de laisser passer des âneries comme la vôtre. il auriat du vous censurer. Savez vous seulement ce que c'est l'intéret supérier d'une cause? Comment pouvez vous sacrifier à la jouissance d'un titre en jouant avec le sort d'une ville et de ses habitants. Faites donc vos études et apprenez à comprendre la vie et le sens des responsabilités avant de tancer ainsi des commentateurs libres.
En temps de guerre des "antis" contre Strasbourg, un tel titre, un tel contenu a un nom : Trahison !
Je la qualifierais de haute de la part d'étudiants qui savent que la ville fait ce qu'elle doit pour défendre Strasbourg !
Comme Daniel Riot, Comme Alsator, j'en appelle à l'union sacrée pour notre ville !
Vous voulez revolutionner tout cela, Daniel et Alsator tracent une voie ! Rencontrez vous avec eux et osez !
Bonjour,
je suis moi même étudiant à Sc Po et je tiens tout d'abord à répondre à Romuald. Je pense qu'il est faut de dire que les étudiants de l'IEP qui ont participé à la réalisation de cette production veuillent donner des leçons à quiconque. Au contraire,je pense, et j'ai eu le loisir de le constater, que le supplément réalisé est le fruit d'un véritbale travail de recherches et d'investigations. Il n'a donc rien à voir avec une pseudo refonte du monde issu de je ne sais quelque discussion du café du commerce. Ce qui est dit dans l'article n'est pas inventé, ceux sont des faits et je pense que justement au nom des enjeux sociaux et économiques il est important de ne SURTOUT pas passer ces interrogations sous silence!
J'en ai fini avec la réponse personnelle.
Je pense en effet, que comme le dit M. Grossmann "réfuter la question" est la mauvaise attutide à avoir. C'est être attentiste et peut être dans un sens se reposer sur les lauriers de l'inaction. Nous pouvons constater à quel point cette question déchaîne les passions sur ce blog et rien que pour cela elle trouve sa raison d'être. Bien sur que cette question est polémique, mais poser cette question n'est pas pour autant souhaiter le départ du PE (je crois d'ailleurs que cela est dit dans l'éditorial...mais si comme le dit M. Grossmann personne n'y fait attention...c'est au autre problème). Je suis un ardent défenseur du maintien du PE à Strasbourg mais je me suis moi même déjà posé la question sans pour autant me sentir passer du côté des alsaciens qui n'ayons pas peur de le dire se fichent royalement de la présence ou non du PE à Strasbourg. Je ne suis pas non plus de ceux qui militent pour le départ du PE car cela ferait peut être baisser les impôts locaux.
Toujours est il que je ne peux que féliciter mes camarades pour leur travail ainsi que le sérieux et le courage avec lequel ils ont abordé le sujet. Chacun interprètera bien évidemment ce supplément de l'express à sa guise et c'est ce qui fait l'intérêt d'un journal. Si plus personne ne trouve à débattre sur tel ou tel article n'est ce pas justement dommage? Si c'est pour que tout le monde se complaise dans son petit monde autant publié des recueils de contes tous les matins à la place des grands journaux. Au moins, tout le monde est d'accord pour dire que le grand méchant loup est mauvais...Encore que...En tout cas, l'existence de tels articles et d'une telle initiative (à savoir laisser une initiatives aux étudiants) ne joue en rien sur la crédibilité de l'Express. D'ailleurs, je ne lie pas forcément le supplément avec le reste du journal.
Encore, bravo aux étudiants.
PS: M. Grossmann, le titre "si SIG descendait en Ligue 2" eh bien ce titre n'aurait aucun impact car les gens ne comprendraient rien. Si LA SIG (on dit bien LE Racing) descendait, cela sera en Pro B...C'est une précision hors débat mais importante...
Longue vie au Parlement à Strasbourg!
JULIEN M
Je rigole ,un petit jeune de science po,qui veut donner des leçons de style à Robert Grossmann je rêve ! et de plus vous avez tort,de la façon dont il l'a écrit,on pourrait appelez cela un chapeau en therme de journaliste.
autre exemple: JULIEN M; Et s'il arrètait de dire des bètises ?
Je suis entièrement d'accord avec les pro strasbourg de ce post, je considere qu'on est peu mobilisé et le regrette.
Je crois que les candidats gagneraient à venir dire leur atttachement à Strasbourg capitale europénne
Grossmann a raison. Ces étudiants prennent comme argument dans leur mauvaise dissertation la "fameuse pétition" Onesta... Et bien je viens de la signer 5 fois de suite avec des noms bidons, et des mails fictifs... Avec des noms comme thierry Ducon, J-M Vivestrasbourg etc... Et bien le compteur tourne... Quelle escroquerie ! La moindre des choses c'est de verifier la crédibilité de ses sources non ? avant d'agiter les peurs et les menaces... Alors je leur dis : Hors sujet et recalé.
J'ai adoré la critique commune entre votre blog et celui de Stéphane Bourhis, dommage que cet électron ne soit pas Ump
Cher Amiral, je suis entièrement d'accord avec vous pour fréquenter le blog de notre RG local et celui de cet élu hoenheimois que j'ai connu à la faculté. On l'a annoncé, après le régionalisme, vers le centrisme, j'imagine surtout que cela vient d'une rumeur stratégique mais en même temps, son analyse sur Strasbourg et aussi pertinente que celles lues ici !
J'apprends hier, que Air France envisage un vol à 49 ! Je bondis ! De joie autant que de stupeur, pourquoi ne l'a-t-on pas fait plutot ?
Quant à l'Express, ce numéro a fini à sa juste place, au tri !
Bravo M.Grossmann d'avoir mis les pendules à l'heure.
Vive le P.E. à Strasbourg.
N'est-ce pas un peu utopique, de nos jours, que de vouloir croire en la crédibilité d'un journal, quel que soit son titre ?
L'impartialité n'existe plus, il n'y a que la retranscription des idées personnelles des journalistes. De plus, on peut s'interroger sur la légitimité de certains d'entre eux...
L'ironie du sort pour les journalistes, c'est internet... car il donne la légitimité à qui la veut... Effectivement, aujourd'hui, tout le monde est journaliste !
je vous laisse deviner quelle équipe a ce soir gagné le concours de l'Express !
Bravo Robert Grossmann, vous avez tout à fait raison, il faut que le Parlement Européen reste à Strasbourg, c'est une fierté pour pour TOUS les Alsaciens.
Je pense que beaucoup de gens n'ont pas lu ceci :
Strasbourg distinguée
Fabienne Keller et Robert Grossmann ont reçu la médaille dOr du Mérite Européen, des mains de Jacques Santer.
Lancien Premier ministre luxembourgeois et président de la Commission européenne, Jacques Santer, a remis à Fabiennne Keller et à Robert Grossmann la médaille dOr du Mérite Européen. La distinction vient saluer lengagement fort de la Ville dans laccueil des institutions européennes.
Là tout est dit, pour ceux qui n'aurait pas compris !