L’analyse de Jean d’Ormesson dans le Figaro du 1ier mars 2007-03-04

 

Quelques extraits :

Parti de Giscard, de Barre, de Monory, de Méhaignerie, d’Alphnadéry, de Barrot, de Fourcade, de Léotard, l’UDF est ancrée à droite. Et ses électeurs aussi.. Aucun membre de l’UDF n’aurait pu prendre à son compte la formule de Chirac : «  Le libéralisme comme le communisme, est une perversion de a pensée humaine. »…

… François Bayrou est le pur produit du régime qu’il dénonce aujourd’hui. C’est un homme du sérail qui se bat contre le sérail…

 

…Pendant quelques mois l’icône (Ségolène Royal) a incarné une gauche nouvelle, en rupture avec un socialisme incapable d’accéder au second tour en 2002. Pressée par l’adversité voila qu’elle reconstitue autour d’elle ce front de la défaite….Royal n’est pas un chef politique, c’est une vitrine. C’est une image pieuse promenée en procession et chargée de recouvrir des flottements et des dissentiments….

Le succès très improbable de Bayrou ouvrirait une période à haut risque. Il est très douteux que dans l’hypothèse hasardeuse d’une victoire de Bayrou, les élections législatives de juin donnent une majorité à une UDF déboussolée par le gauchissement de son chef…La victoire de Bayrou serait la victoire d’une forme abâtardie de la gauche. On ne voit pas pourquoi des gens de droite voteraient pour lui. Des gens de gauche non plus d’ailleurs