"J'ai la mémoire qui flanche… je ne me souviens plus très bien…"

 

C’est au détour de l’émission de Jean Lebrun « Travaux Publics » que j’ai entendu François Bayrou raconter ce qu’il nomme le « contexte de la gifle ».  A l’écoute de cette interview réalisée pour le site internet Politic’Show et dont la transcription est disponible sur le site de Jean Véronis alias Versac, je me suis demandé s’il ne s’agissait pas d’une autre gifle que le candidat avait donné… En tout cas ce qui est certain c’est que ma mémoire, elle, venait d’en recevoir une. 

 

Je ne veux pas ici revenir en détail sur l’ensemble des éléments fallacieux dans cette interview. Mais, je veux dire combien son récit n’était pas même dans l’emphase et dans l’hyperbole. Il était simplement faux….Je ne veux citer ici que quelques passages : « il y a une espèce d'émeute à l'extérieur », « On entre dans la mairie de quartier, tout d'un coup les vitres se mettent à voler »   ou « les forces de l'ordre sont à deux cent mètres et n'osent pas approcher tant la réputation du quartier est une réputation catastrophique » 

 

Je voudrais simplement, rappeler que M. Bayrou est arrivé une heure en retard. La présence du Maire, de quelques autres personnes qui l’attendaient avait suscité la curiosité. Certes, il y avait un peu d’excitation dans le quartier. Quelques jeunes s’étaient regroupés, une quinzaine tout au plus. Pas d’émeute ce jour là. Un peu de tension, quelques mots

 

Une vitre a été brisée par un jet de pierre… Une seule….

 

Quant à la police, elle était présente… d’abord dans le bâtiment puisque la mairie de quartier regroupe outre les bureaux des adjoints, un poste de police…elle était aussi présente juste en face où stationnait un véhicule de la BAC.

 

Enfin, et ce n’est pas la moindre des erreurs, vous situez l’action dans le quartier du Neuhof… et bien tout cela est arrivé à la Meinau.

 

Certes, il y a eu cette gifle que nul ne saurait désapprouver. Mais Monsieur Bayrou… pour le raconter aviez vous besoin d’inventer tout cela… pensiez vous que vous seriez plus héroïque… ou plus simplement, la mémoire vous ferait elle défaut.

 

 

 

Pascal MANGIN

Adjoint au Maire de Strasbourg

Chargé du quartier de la Meinau

Vice-Président de la CUS

Conseiller régional d'Alsace