"Cruchitude"
Par Robert Grossmann le samedi, 10 février 2007, 09:47 - politique - Lien permanent
J'en livre la délicieuse et forte conclusion:
"Tout cela est désolant. La seule chose que nous puissions désormais attendre de cette candidature dont on est désormais en mesure d'apprendre le caractère ridicule est que les gens finissent par admettre qu'exclure les femmes de la politique ou choisir la plus cruche de toutes pour occuper les plus hautes fonctions sont deux manières de satisfaire les mêmes pulsions ataviques et que leur résultat est parfaitement égal. Alors peut-être pourra-t-on espérer qu'une femme nous impressionne, non pas parce qu'elle est une femme, mais parce que le fait qu'elle soit une femme est entièrement indifférent à la force de ses propositions et à l'évidence de son talent"
Je n'aurais pas osé, ni sans doute aucun homme, formuler un tel diagnostic suivi d'un si juste souhait. Mais je partage l'analyse, totalement
Commentaires
Je ne suis pas d'accord avec cette analyse. La politique n'a pas attendu l'actuelle candidate du parti socialiste pour avoir des femmes "impressionnantes" en politique.
Qu'on songe à Mme Simone Veil : c'était quand même autre chose ! Le problème, c'est que Mme Veil a été ministre pour la première fois il y a plus de trente ans maintenant...
Depuis, quelle autre femme s'est-elle imposée réellement ? Quelle autre femme les hommes ont-ils bien voulu laisser émerger, sans la flinguer immédiatement (cf. Edith Cresson, les "jupettes", Noëlle Lenoir et tant d'autres...) ?
J'ai lu cet article: sans concessions. "Elle est la politique du coeur, pas de l'esprit. Elle aime, pourquoi faudrait-il en plus qu'elle pense?". Remarquez, Françoise Giroud a une chance d'être exaucée, elle qui disait que la parité sera effective quand on élira des incompétentes aux plus hautes fonctions...
Bénédicte: je me demande si, paradoxalement, Simonde Veil n'a pas atteint trop vite la reconnaissance morale pour pouvoir prétendre à l'Elysée. Certes, elle n'a pas hésité à monter une liste centriste dissidente aux européennes de 1989, elle a rempilé comme ministre d'Etat sous Balladur, mais, entre son parcours personnel édifiant, ses réalisations de 1974-76, sa présidence du Parlement européen de 1979, le statut d'autorité morale, un peu hors de la politique active, a neutralisé une candidature Veil en vue d'une campagne présidentielle toujours longue, violente, qu'elle n'aurait pu mener à armes égales avec les autres. Qu'on pense, dans une moindre mesure, à Barre en 1988, trop honnête pour rendre les coups qu'il a reçus.
Sagit-il encore dun article relatif à Mme Caleoni ? A ce rythme, elle risque dépuiser rapidement son stock de Kleenex
le programme de segolene c'est pas "demain on rase gratis", c'est demain on rase gratis et on offre le four a raclette en prime
Ce n'est pas parce que cette analyse vient d'une femme qu'elle est juste. C'est bien souvent des femmes qui ne veulent pas de femmes au pouvoir, de surcroît quand la femme est jolie.
Ahurissant comme Segolène Royal se fait mettre en doute ses compétences par des gens qui ont TOUS moins de diplomes et d'experience qu'elle... Nicolas Sarkozy lui même ne s'abaisse pas à ce jeu là, alors prenez en exemple.
Difficile au vue des sondages aujourd'hui de se réjouir de la chute de Ségo en tant que crédible candidate aux présidentielles. Biensûr, elle ne l'ai pas, mais il ne faut pas que les électeurs de gauche le sache...sinon pour qui vont-ils voter ? Sarkozy, certainement pas...Bayrou, peut-être...Il ne faudrait pour ma part absolument pas que Bayrou soit au deuxième tour car Ségolène a été mauvaise...Notre sarko aurait du mal face à la vague anti-sarko ou anti-mouvement...