Nous sommes heureux que la proposition d’abaisser l’âge de la majorité pénale suscite débat, c’était déjà son premier objectif.

Dans les DNA du 6/01/07 des associations engagées auprès du Parti Socialiste comme le dynamique club Jacques Peyrote qui est sa cellule de pensée, d’autres clairement à gauche, réagissent.

Ils sont choqués !


Nous aussi nous sommes choqués par le nombre important de jeunes mineurs impliqués dans des délits.

Nous sommes choqués parce qu’ils agissent en toute impunité !

La moitié des interpellés de la saint sylvestre étaient des mineurs. Ils sont à nouveau dans la rue.

Nous rendons hommage à tous les travailleurs sociaux, mais, comment les éduquer, ces multi récidivistes ou multi réitérants et quel travail de prévention peut porter des fruits sur eux ?

Que font leurs parents lorsqu’il s’agit de tout jeunes ? Nous sommes persuadés que la couteuse politique de subventions aux associations de toute nature que le contribuable injecte dans le domaine social porte des fruits. Mais il est des situations qu’elle ne réussit pas à régler ?

Nous sommes choqués car les voitures brûlées pénalisent lourdement de braves citoyens la plupart modestes qui n’y sont pour rien dans la volonté d’exactions des jeunes délinquants.
Nous sommes choqués que les bennes et poubelles incendiées, par exemple, soient facturés au contribuable.


Qui a peur d’une responsabilité des délinquants mineurs ?


Nous dénions aux signataires de ce texte moralisateur de mettre en cause le ton de notre sentiment de révolte face à l’impunité des mineurs. Où l’ont-ils donc entendu notre ton ? De quel droit voient-ils chez nous « une volonté coercitive, sécuritaire et répressive à l’encontre des enfants et des parents » Non ! Ce sont des délinquants adolescents et des parents inconscients et démissionnaires qu’il faut mettre en situation de responsabilité. Quel enfant, quel parent conscient de ses responsabilités pourrait se sentir inquiets punir les délinquants ?

Pour nous « la société » n’est pas la seule responsable de tous les maux et fautive de tous les actes violents ou criminels. Surtout lorsqu’elle ponctionne sur les contribuables d’aussi importants budgets sociaux que ceux en vigueur chez nous. Nous croyons en la responsabilité personnelle des individus et en leur capacité d’agir et de réagir.

Nous croyons de manière tout aussi convaincue dans les vertus de la politique de prévention. C’est pourquoi nous agissons fortement en ce domaine avec le conseil général et tous les acteurs de la vie sociale au sein de conseils d’animation et de prévention que nous avons mis en place dès notre prise de fonction. Force nous est de constater que tous ces efforts ne suffisent pas s’agissant de certains multi réitérants !

Mais, nous avons été étonnés de ne pas trouver dans le texte de ces bons apôtres un des points lourds qui est à mettre au passif des gouvernements successifs : le manque de moyens de la justice, la misère des prisons et l’absence criante de maisons de rééducation spécialisées. Là sans doute serions-nous d’accord pour exiger que le budget de la justice soit prioritaire, c’est en tous les cas notre avis et nous le défendront.

 « Quand les bornes sont franchies il n’y a plus de limites » disait le bon sens populaire par la bouche de cet excellent monsieur Fenouillard !

Traçons vite des limites visibles et claires aux délinquants mineurs afin qu’ils commencent à comprendre enfin qu’ils ne resteront pas impunis et qu’ils n’auront plus intérêt à lever le doigt en direction de la police sitôt ressortis, impunis, dans la rue.

 

Fabienne Keller                           Robert Grossmann