débat totalement scandaleux ce matin sur France cul de 8h à 9h impressions hachées
Par Robert Grossmann le jeudi, 19 octobre 2006, 09:03 - les coups de gueule de... - Lien permanent
L'animateur coupe et malmène les discussions qui se sont déroulées entre "intellectuels de gauche" faisant campagne pour le PS. Oui on va me dire qu'il y avait Slama...
Un économiste pose une question sur "gauche droite, comprends pas, Quelle vraie différence"
Généreux "les profits sont scandaleux en France...des chefs d'entreprises poussent des employés au scuicide...!!!! sic "
l'économiste " vous ne pensez pas que des entreprises peuvent s'en aller et délocaliser,"
Généreux: "ne me coupez pas pour que je puisse terminer ma réponse!"
Un peu de décence tout de même! Fance culture était, ce matin, à la fois radio PS, comme souvent mais aussi radio cul cul et tout cela avec nos impôts.
Inécoutable décidément
Commentaires
Bof qui ecoute France Culture à part les gauchos?
Dans ma retraite au Venezuela (prononcer Vainaizouela) je n'ai pas de radio...Les révolutionnaires agissent, ils ne palabrent pas!
No pasaran!
Il ny a pas que France Culture ! Tous les médias font actuellement de la politique.
Canal + fait plaisir aux bobos de gauche. France 2 avec Ruquiet et Bravo aussi. France 3 fait plaisir aux intellectuels de gauche et TF1 aux ruraux de droite. Mais il est vrai que France Culture va plus loin en militant clairement pour un parti
En Alsace, il y a aussi des journalistes qui sont militants ! Il y en a même qui le revendique... mais d'autres ont des convictions quils gardent pour eux en essayant de rester objectifs. La gauche les accuse d'être de droite et inversement...
Comme pour la Justice, il y a toujours un Homme qui se cache derrière la fonction. Malheureusement la nature humaine prend souvent le dessus sur la déontologie de la profession
Je persiste! Il ny pas que France Culture (qui na pas forcément la meilleure audience ) qui politise son antenne. A Strasbourg, lorsque jécoute nos radios FM, France Bleue, Top Music, RFM, NRJ, Nostalgie, Les animateurs ne peuvent pas sempêcher de faire des remarques politiques sur tel ou tel candidat. Généralement elles sont valorisantes pour Ségolène et abjectes pour Sarko ! Est-ce Normal ?
Lorsquil sagit des infos locales, elles sont souvent déformées pour avantager une personne ou un groupement généralement opposé à la Ville Est-ce le nouveau style journalistique???
Ribouldingue,
En 2002, la presse faisait déjà le jeu de Jospin contre la gauche. Rappelez-vous Chirac et ses affaires ! Rappelez-vous Chirac en Super menteur ! Rappelez-vous la mise en avant de la délinquance ! Lobjectif était déjà d avoir un Le Pen Fort pour affaiblir Chirac.
En 2007, ils vont encore plus loin en sattaquant au physique de Sarko, à ses origines, Ils noircissent continuellement ses discours.
Même si je ne partage pas toutes ses interventions, il ne mérite pas un tel traitement. A en croire les intellectuels, les universitaires, les politologues, les journalistes, Sarko est à lorigine de tous les maux ; violences Urbaine, Chômage, précarité de lemploi, baisse du pouvoir dachat, affaiblissement des libertés individuelles, Inondations, sécheresses, guerre en Irak, bombe atomique en Corée, Fanatisme en Iran, Bref lorsque quelque chose ne va pas en France ou dans le Monde cest de la faute de Sarko !
Et que dire de la chanson de Renaud «Elle est facho, elle vote Sarko » Depuis 10 ans, on navait jamais autant entendu ce chanteur sur les ondes avec sa nouvelle chanson Démago, Démago, dont vous trouverez une petite parodie ici : johnnyhalite.hautetfort.c...
Cela vous étonne encore .... Moi ce qui m'étonne, c'est que cela vous étonne. Alors que cette presse peut aujourd'hui se contourner par les blogs, les vidéos ( certes avec l'esprit critique utile.
Cela me fait penser à ce dîner mondain hier soir, où la politique fiction était au rendez vous.
Pour les uns, Jacques Chirac allait permettre à Le Pen d'avoir ses signatures pour miner Sarkozy et faire un second tour, gauche-extrême droite. Pour les autres, Mam sera au second tour face à Ségolène.
Enfin, certains voyaient les lepenistes voter Segolène pour la proportionnelle et d'autre Sarkozy Pour la sécurité.
Ribouldingue,
Dans votre dernière intervention, vous dites quil est urgent de militer. Comme chaque week-end, jai effectué hier ma sortie Vélo (mes amitiés à Roméo qui me manque)et comme chaque week-end, jai constaté que les affiches du parti socialiste recouvraient la quasi-totalité des panneaux dexpression libre.
La gauche milite à Strasbourg, elle fait campagne alors que la droite reste désespérément invisible. Il parait quil ny a pas daffiches et pas de tracts
Bien évidemment, elle organise régulièrement des réunions avec ses militants mais la consanguinité fait rarement progresser les choses Fonctionner en vase clos peut transformer le navire amiral en Titanic...
Un général mexpliquait récemment quil devait tout faire lui-même avec son commandant en second pour faire avancer les choses, les autres nétant bons quà expliquer le travail à faire ou à critiquer celui déjà effectué
LUMP cocktail et champagne domine les débats en Alsace et à Strasbourg mais ses régiments ne feront pas le poids fasse aux commandos surentraînés socialistes ! Où sont les légions des jeunes populaires depuis 2002 ? Existent-elles encore ? Lorsque je mamuse à lire leurs pensées sur leur blog, je me dis quelles ont été infiltrées par lennemi
C'est énorme de vous lire, j'ecoutes pas france culture, mais quand on vous ecoutes ca donne envie, un media qui ne fait pas dans la propagande securitaire et xenophobe ca doit etre interessant.
Je suis bien content de vous lire M. Grossmann. Je m'alimente essentiellement par la presse écrite, en sachant par conséquent à quel angle rédactionnel m'attendre, mais, chaque fois que j'en ai l'occasion, je regarde et j'écoute plusieurs journaux de suite pour comparer le traitement journalistique d'une même information par les différentes rédactions. En toute logique, les chaînes télé et les fréquences radio du service public devraient être mesurées dans leurs parti-pris, or c'est exactement le contraire...
Deux exemples édifiants sur France 3 en 2005. Le premier se passe de commentaires: "mariage homosexuel en Espagne: toute la classe politique est pour, seule la droite est contre". Le second risque de nous revenir en plat réchauffé la semaine prochaine, puisqu'il s'agit des "émeutes". Rien que le terme... NON il s'agit de violences urbaines gratuites, parler d'émeutes sous-tend une revendication exprimée violemment. Le discours revendicatif (mal-être des banlieues, "diversité") a justement été plaqué a posteriori par F2-F3 et autres organes de gôche. Clou du spectacle: samedi 5 novembre 2005, 12-13 de F3, intervention de Michel Winock dans le plus pur style "c'est la faute à la société, nous sommes collectivement responsables". N'en jetez plus! De toute façon, le gouvernement a marché, l'affaire est entendue...
Johnny: je suis d'accord, la droite n'a jamais autant réussi qu'en s'appuyant sur sa composante populaire. L'UMP a un boulevard si elle s'adresse aux salariés modestes, aux jeunes qui se battent, aux retraités dynamiques. Et ça, effectivement, cela implique de déborder le cadre étroit des cercles de notabilité. Pourquoi seulement évoquer les seuls jeunes? Si l'UMP ne s'appuie que sur les 18-20 ans pour être visible, nous n'irons pas loin.
Par contre, l'agit-prop de gôche a toujours existé, la pollution visuelle et le gâchis de papier sont culturels chez eux, pourtant la droite est régulièrement au pouvoir. Etre présent ne sert à rien si les bêtises proférées sont trop grosses.
(Vous voyez Johnny, je ne suis pas mort, d'ailleurs je tâcherai de faire escale sur votre blog qui est très bien, j'aurais beaucoup de choses à dire mais j'ai peu de temps pour les dire)
Kotédiwa
Votre intervention est intéressante. Je vous invite à nous communiquer les noms des médias Français (audio, vidéo ou écrit) qui donnent dans la propagande sécuritaire et xénophobe et si possible, avec des faits précis et des exemples concrets !
Roméo
Quel plaisir de vous lire !Vos interventions me manquaient ! Vous êtes bien évidemment le bienvenu sur mon modeste blog.
Pour lUMP nous sommes daccords ainsi que pour les bêtises proférées par la goooooche. Pour autant, personne nempêche la droite de sexprimer, de se défendre, de faire preuve de pédagogie, de sinvestire dans la vie de la cité mais elle nen a pas le courage ou lenvie.
A tou(tes)s les forumeu(ses)rs à propos de France-Culture. Que n'étiez-vous présents le jeudi 12 janvier 2006 au "Snack Michel", (haut lieu Bobo s'il en est !) et en présence de David Kessler nouveau directeur de France-Culture, lorsque Jean Lebrun y présentait son émission "Travaux publics" dans le cadre des jeudis strasbourgeois de cette émission ?
Femmes voilées, démarches chaloupées, rayons déformés. C'est la dhimmitude depuis 1981....!!!!!
On se demande ou va le service public. 19 réalisateurs alsaciens viennent de signer une lettre face à la nouvelle politique de France 3 Alsace.
« Montrer lAlsace qui avance, lAlsace qui réussit, lAlsace qui sengage. » Cest ainsi que France 3 Alsace vient de définir sa nouvelle ligne éditoriale documentaire. Derrière loriginalité du slogan," la mutation" est annoncée. Sous couvert de course à laudience, cest un documentaire formaté, uniformisé, standardisé quon veut imposer au public. Pour une « rupture », cest une sacrée rupture.
Depuis douze ans, en Alsace, plus quailleurs encore, le documentaire de création sétait considérablement développé, élargissant sans cesse son audience régionale, accédant parfois à des coproductions nationales, à des présences dans des festivals importants. Grâce aux efforts conjugués des créateurs audiovisuels, de France 3 Alsace, et des collectivités locales (Cus - Région), le documentaire en Alsace sétait construit dans un espace élargi, décloisonné, fondé sur la liberté des regards, la diversité des approches. Cest dans cet espace douverture que, patiemment, un patrimoine de créations sest forgé. Cest dans cet espace douverture que le documentaire en Alsace a grandi. Cest cet espace-là que la direction de France 3 Alsace veut re-verrouiller. Et de quelle manière !
Procès dintention ? Quon en juge.
Sinscrivant dans une" logique de marketing" assumée, notre station régionale veut « repositionner le documentaire dans le créneau du magazine ». Réduction drastique des 52 minutes au profit des 26 minutes, multiplication des portraits de « jeunes qui réussissent », sujets « événementiels », reportages sur des grands chantiers en cours (TGV, restauration de la Cathédrale...). « Zidane, la cathédrale de Strasbourg, Diams : Ils sont tous nos héros ! » proclame la plaquette de présentation de la nouvelle ligne documentaire de France 3 Alsace. Tout un programme.
Le reste suit. Lors de deux réunions, avec les producteurs et les réalisateurs, le nouveau responsable de lantenne, Francis Guthleben, a été clair :
« Il ny aura plus de film sur lHistoire ». Exit, la mémoire. Passé ignoré. Voilà pour lAlsace qui avance.
« Les films devront se terminer par un Happy End ». (Sic !) Nous voici à lAlsace qui réussit.
« Les films seront construits sur une écriture moderne et rapide. » Avec « teaser » et « habillages » standard obligatoires. Ça, cest pour LAlsace qui sengage... (dans la modernité, façon M6). La justification de ce jeu de massacre annoncé ? Le documentaire, « tel quil existe », ne répondrait plus aux « attentes » du spectateur. Avec enquête dopinion et chiffres daudiences à lappui.
Enquête : Le « public » aurait délivré son verdict. Il veut des documentaires « courts » qui « ne lui prennent pas la tête », qui « se terminent bien », et qui soient faits dans « une approche déproblématisée » ! Voilà dans quel mélange de" vox populi" et de jargon technocratique, les auteurs dune pseudo enquête, (fondée sur un échantillon de... 500 personnes interrogées dans 5 grandes villes - mais aucune en Alsace), ont osé résumer les « attentes » des spectateurs en matière de documentaire Ce sont les conclusions hâtives et caricaturales de cette enquête que la direction de France 3 Alsace exhibe, sans état dâme, en préambule à sa nouvelle ligne documentaire, désormais placée sous le signe du « divertissement » et du « loisir ». (Sic.)
Chiffres : "Laudience du documentaire sur France 3 Alsace dégringole depuis six mois".
Ce constat alarmant dissimule dabord une évidence.
L évidence, la voici : à partir de 1999, laudience du documentaire sur France 3 Alsace a été presque multipliée par trois, dépassant depuis lors, et très largement, laudience des documentaires diffusés dans toutes les autres régions.
Or, cest en souvrant à des films de 52 minutes, à la diversité des sujets, à la pluralité des formes, à la non-« déproblématisation » des approches que, le documentaire sur France 3 Alsace, stimulé par Jean-Marie Boehm a, peu à peu, rencontré son public, élargi son audience. En faisant précisément linverse de ce que propose la "nouvelle ligne". En sécartant des modèles imposés, en laissant la place à des regards personnels, parfois critiques. En faisant, quelquefois, davantage confiance à lengagement, à la sensibilité personnelle du réalisateur et au « vivant » de la rencontre avec ses personnages, quà des préjugés méprisants sur le « goût » du spectateur..
Face à cette réalité-là, que valent les chiffres annoncés par la direction de France Alsace ? Que révèlent-ils ? Le contraire de ce quelle prétend. Laudience du documentaire sur la chaîne a chuté de moitié dans les six derniers mois ?
Regardons de plus près les causes de cette chute. On verra quelle est due au mauvais score dune série de 13 films de 26 minutes programmés durant cette période. Une série formatée, standardisée, conçue pour fonctionner selon les « goûts » du public. Une série conçue précisément selon le modèle de la nouvelle ligne éditoriale et que le public a massivement rejetée. Cet échec prouve que le précédent responsable dantenne, lui aussi, pouvait se tromper sur les « attentes du spectateur ». Mais quelle leçon, son successeur en tire-t-il ?
Comment, en dépit de cette réalité, ose-t-on sappuyer sur cette chute daudience pour justifier le nivellement annoncé du documentaire en région ? Documentaire qui, selon la nouvelle "ligne" de France 3 Alsace, serait réduit à des films de série, sans mémoire, excluant tout regard critique, alignés sur une vision unilatérale de lAlsace qui « réussit ». Est-ce cette vision-là du réel quon prétend offrir au public ? Aux citoyens que nous sommes ?
Est-ce dans cette mise au pas du fond et de la forme que le nouveau responsable de lantenne espère travailler avec nous, réalisateurs de la région ?
Renseignements pris, aucune autre station régionale ne sest, pour linstant, engagée aussi loin dans cette logique de pur marketing. Après avoir été à la pointe du documentaire de création en région, lAlsace va-t-elle être à lavant-garde de sa mise à mort ?
Nul ne conteste que le réel soit en mouvement. Quun réalisateur documentaire doit être attentif "aux mutations d un monde qui bouge". Raison de plus pour que, dans ses films, sa liberté de regard soit préservée. Face à la nouvelle "ligne" de France 3 Alsace, il ny a, dans limmédiat, quune réponse possible : le refus. Une seule attitude : combattre cette ligne pour la faire reculer.
La combattre en tant quauteurs, réalisateurs, techniciens, au nom de la dignité, de léthique et dun minimum de respect pour le métier que nous exerçons.
La combattre au nom du public et de ses droits. Du respect que nous lui portons, de lintelligence dont nous le créditons.
La combattre en tant que citoyens, indignés devant une dénaturation aussi manifeste du service publique.
Questions au président de France Télévision, Patrick De Carolis : Comment une télévision de service public peut-elle, sans réagir, laisser lune de ses stations régionales présenter un projet éditorial aussi aberrant ? Est-ce la préfiguration dune mise au pas générale du documentaire en région ? Un simple dérapage de la nouvelle équipe dirigeante de France 3 Alsace ?
Questions aux pouvoirs publiques, à nos élus locaux : Que vont devenir les aides financières destinées à la création documentaire et sans lesquelles aucune production ne peut voir le jour ? Le CNC, la Région, La CUS, sont-ils disposés à financer désormais les programmes de flux dune télévision régionale formatée ?
Qui, en Alsace et au-delà, se mobilisera avec nous pour une télévision de service public respectueuse des citoyens ? Pour une télévision régionale ouverte, à lécoute du réel ? Pour une télévision qui réponde aux "défis des mutations" dans un mouvement qui interroge, et pas selon le modèle figé du marketing démagogique ?
Les réalisateurs signataires par ordre alphabéthique
Nadège Bulher
Michel Deutsch
Georges Drion (membre fondateur de la SAFIRE, ancien représentant à la commisssion consultative audiovisuelle de la Région Alsace)
Sandrine Dumarais
Jean-Michel Dury
Thomas Ermel (membre de la SAFIRE)
Jean-Marie Fawer ( membre de la SAFIRE et ancien représentant à la commisssion consultative audiovisuelle de la CUS et Région Alsace)
Vincent Froehly
Martin Graff
Chloé Hunzinger (membre de la SAFIRE)
Robin Hunzinger
Baudouin Koenig
Gulya Mirzoeva
Patrice Muller (membre de la SAFIRE)
Roland Muller ( Ancien président de la SAFIRE et ancien représentant à la commisssion consultative audiovisuelle de la Région Alsace)
Gisèle Rapp-Meichler
Yves Schmitt
Serge Steyer
Alain Willaume
Appel soutenu par :
Marie-Pierre Duhamel-Muller, (directrice artistique Festival Cinéma du Réel)
Jacques Deschamps (Réalisateur et Professeur certifié, FEMIS)
Daniel Kupferstein (Réalisateur et membre du CA dAddoc (Association des cinéastes documentaristes)
Jean-Marie Barbe, ( Ardèches Images - Festival de Lussas)
Sarah Eichhoff (Journaliste et réalisatrice)
Jean-Luc Galvan (Réalisateur)
Jean-Philippe Chalte (ingénieur du son)
Sylvestre Chatenay (Réalisateur)
Jean-Yves Croizé (Réalisateur et chargé de cours à luniversité de Cergy-Pontoise)
André Meyer (Journaliste)
Mifa Pivot (Journaliste)
Isabelle Marina (Formatrice à la FEMIS et réalisatrice)
Anja Unger, (Réalisatrice et membre du CA dADDOC)
Olivier Sarrazin, (Réalisateur et président de la SAFIR Nord)
Caroline Philibert, (Réalisatrice)
Bruno de Beaufort (Compagnie Amoros et Augustin)
Amirul Arham (Réalisateur)
Philippe Lanfranch (Réalisateur)
Yves Gaonach (Réalisateur membre dADDOC)
Natacha Sautereau (Réalisatrice, membre dADDOC)
Annie Bonniel, (Réalisatrice, membre dADDOC)
Ismaïl Safwan, directeur artistique de Flash Marionnettes, membre du Conseil Synavi Alsace (Syndicat National des Arts Vivants)
Alice Diop (Réalisatrice)
Séverine Mathieu (Réalisatrice, membre de lAARSE et dADDOC)
Eve Szeftel-Bonnivard (Journaliste)
Caroline Troin , co-directrice du Festival de cinéma de Douarnenez
Laurent Goerler (Réalisateur)
Eve Ledig, et la compagnie "Le fil rouge théâtre"
État des lieux et propositions pour France Culture :
Il est temps en effet de refermer la parenthèse 1999-2005, aventure qui a transformé en "radio comme les autres" (1) un fleuron de l'art radiophonique. France Culture ne remplit plus son rôle d'université populaire : à l'antenne le savoir, la connaissance, les cultures du passé ont largement diminué au profit des débats sur l'actualité la plus immédiate. Après cette destruction maquillée en "modernisation", il apparaît que la grille ne doit plus être confiée à une seule personne qui impose autoritairement sa vision de la culture et du patrimoine. De ce fait la consultation des auditeurs et des associations d'auditeurs semble désormais indispensable pour reconstruire une grille de qualité.
La nouvelle Direction pourrait privilégier les trois axes de réflexion suivants :
1) restaurer un style et un art radiophoniques mis à mal
- repenser la grille en termes d'art radiophonique, et notamment rétablir la prééminence des documentaires et fictions soigneusement préparés et montés, qui ont fait la réputation de la chaîne.
- renoncer à la compression qui dénature le son, tout comme France Musique y a renoncé.
- abolir le principe généralisé de zapping sonore actuellement organisé par certaines émissions, dans leur structuration même ("les matins de FC") ou bien du fait du rythme imposé par l'interviewer ("tout arrive", "travaux publics") qui transforme le dialogue en bavardage diffluent.
- rendre à l'habillage sonore de France Culture la discrétion qui fut la sienne, en supprimant les jingles racoleurs introduits depuis six ans et les longs "tunnels" d'auto-promotion ou de partenariat calqués sur l'esthétique publicitaire. Supprimer la répétition de slogans dont la bêtise démagogique est manifeste ("les deux là en train de boire sur un banc c'est de la culture" / "il faudrait trouver un moyen d'érotiser le savoir" / "chaque jour sur France Culture votre mémoire fait du sport").
- redonner au style vocal, à la correction de la prononciation et de la langue, à la richesse de l'expression, l'exigence de qualité qui fut la marque de fabrique de la chaîne.
2) repenser l'ensemble des contenus et de la programmation
- restaurer la part d'émissions culturelles que les auditeurs sont en droit d'attendre d'une chaîne dite culturelle, en rendant à ces émissions un format et une durée adaptées à leur objet.
- réduire la part de programmes de flux et de direct, en prise sur l'actualité politique et sociale immédiate. Revoir, en particulier, les contenus et les finalités des magazines des tranches horaires 7h-9h, 12h-14h, 18h-19h30, et des programmes de soirée.
- ramener l'actualité à sa juste mesure sur une chaîne culturelle (bulletins concis de 5 à 15 minutes maximum).
- remettre en question la politique de partenariat avec des média privés généralistes, qui nuit à l'indépendance des contenus de la chaîne (Le Monde, l'Express, Nouvel Obs...).
- redonner son vrai sens et sa liberté de parole à la critique littéraire, artistique et cinématographique. Cesser de confondre critique, bavardage promotionnel et "partenariats-parrainages", de règle depuis 1999. Cesser de faire de France Culture un simple agent de médiation de l'industrie culturelle.
- revenir sur la suppression récente, ou la dénaturation, d'émissions plébiscitées par les auditeurs dans des domaines aussi variés que la poésie, la musique, l'humour, le savoir, les sciences, la littérature, les artistes, les régions... (Poésie sur parole, les Chemins de la musique, les Décraqués, les Chemins de la connaissance (version montée), Pince-oreille...).
- redonner une véritable diversité à l'offre des programmes : en sortant du tout contemporain, du présentisme, des sujets d'actualité, amplement abordés sur toutes les autres stations ; en réduisant l'ampleur et la fréquence des semaines ou des journées monothématiques.
- limiter le nombre de multidiffusions, signe alarmant du manque d'idées et de créativité de la grille actuelle.
- rétablir des programmes ambitieux accessibles à tous sur la chaîne hertzienne, les deux web-radios semblant témoigner du renoncement à une grille hertzienne de qualité au profit d'un illusoire "tout à la carte".
3) rester fidèle aux missions de France Culture
- recentrer la chaîne sur sa mission de service public telle qu'elle est définie dans les textes officiels et rétablir son rôle de transmission de la culture et des savoirs. Redéfinir les missions d'une radio de création et de diffusion, non assujettie aux modes de l'actualité.
- replacer l'esprit d'initiative au centre des choix éditoriaux. Créer, lancer l'événement plutôt que relayer une actualité culturelle déjà couverte par de nombreux autres médias.
- remettre en question la doctrine radiophonique de la Direction sortante : primat des émissions en direct qui nient l'art radiophonique ; relégation du patrimoine et de la culture aux marges de la radio hertzienne ; contenus en prise sur l'actualité ; missions "citoyennes" de la radio.
- rétablir une ambiance sereine de travail, sans évictions brutales de personnel ; recruter les producteurs et collaborateurs sur le critère de la compétence et non sur celui de la notoriété médiatique ou du "copinage" ; faire de la connaissance de l'histoire de la chaîne un critère de choix, afin d'éviter l'embauche de journalistes qui dans leur ignorance importent la superficialité du style télévisuel.
- augmenter l'audience sans rien sacrifier de la qualité de la programmation.
- restaurer des relations de dialogue et de confiance avec les auditeurs et les associations représentatives d'auditeurs, autrement que sur le mode d'opérations médiatiques sans lendemain comme l'ont été les deux tchats de 2004 et 2005.
- les recommandations de cette pétition ont toutes prouvé leur valeur et leur efficacité auprès du grand public. Citons la RTBF, la Radio Suisse Romande, ou la BBC comme autant d'exemples de mise en pratique de ces principes : leurs stations, à contenu culturel ambitieux, sont immensément populaires, et continuent d'utiliser ces recettes avec un succès toujours renouvelé.
(1) Interview de Madame Laure Adler dans le supplément TV du Monde (9 juillet 2004)
Qui sommes-nous ?
Cette pétition est née en juin 2005, à l'initiative d'un petit groupe d'auditeurs mécontents de l'évolution récente de France Culture. Vous pouvez nous contacter aisément, si vous le désirez, en cliquant sur la case contact ou nous écrire à l'adresse : SOS France Culture, 7 rue Bargue, 75015 Paris.
Comment faire savoir que vous souhaitez la reconstruction de France Culture ?
Signez la pétition ! À ce jour 1508 personnes ont signé la pétition en ligne. Vous pouvez également nous adresser vos signatures manuscrites par courrier à l'adresse : SOS France Culture, 7 rue Bargue, 75015 Paris. Faites connaître l'adresse sosfranceculture.free.fr à vos proches et encouragez-les à la transmettre. Parlez-en sur les forums et dans les groupes de discussion consacrés à la culture, la création littéraire, la radio, la politique culturelle, etc. Mettez un lien sur votre site.
Pour plus d'informations sur le devenir de France Culture, vous pouvez consulter les sites suivants :
- DDFC : le site Défense de France Culture et son forum
- RACCFC : le Rassemblement des Auditeurs Contre la Casse de France Culture
- Decraques.ouvaton.org : pétition pour le rétablissement de l'émission Les Décraqués
- AFC : Association des auditeurs de France Culture
- Acrimed : Action Critique Média - voir aussi leur actualité sur France Culture
- Délit d'initiés : pétition mise en ligne dès 1999.