ceci n’est pas un sténogramme mais des notes d’interventions approximatives. Si la vérité en était altérée ou trahie( ce qui n’est pas mon but) je rectifierai bien entendu. C’est une question d’urgence qui me fait reproduire le sens de ces débats dedu début du conseil. rtant d'autres choses mériteront d'être portées à la connaissance des lecteurs 

N.ENGEL, (présent pendant une bonne heure et demi de ce conseil qui a duré neuf heures) : « madame Poisson m’a demandé d’être son interprète pour vous demander des comptes sur son éviction brutale…C’est inadmissible elle n’a été reçue que par l’administration pour lui signifier la fin de son contrat !

Voilà qui est clair : N.Engel porte parole de Mme Poisson ! ! ! Et je comprends qu’être reçu par le Directeur Général de la Ville et de la CUS, le plus haut fonctionnaire de cette maison qui en compte six mille cinq cent, est indigne aux yeux de N.Engel et de sa mandante.

En réalité son contrat arrivait à échéance et n’a pas été renouvelé alors qu’elle se trouve à un an de sa retraite. Elle peut ainsi rejoindre son corps d’origine, l’Etat, sans le moindre préjudice.

Quant à nous nous avons besoin d’un nouveau souffle pour l’étape finale qui nous attend dans le plan lecture publique de la CUS.

Et combien de fois Mme Poisson ne m’a-t-elle pas dit, même en public parfois, son épuisement devant cette tâche immense. Je me demande aussi si le management des agents de la BM était parfaitement mené. On verra bien avec l’arrivée d’un nouveau directeur !

N.Engel : "C’est une erreur de quitter la Fabrique de théâtre car la culture doit être éclatée en plusieurs lieux de la ville." Se souvient-il que la Fabrique est avant tout un lieu administratif avec quelques espaces de convivialité pour ses occupants et quelques lieux de répétition ? Pas de rayonnement sur la rue de Phalsbourg donc, ni, à plus forte raison sur ce quartier de la ville !

De plus la ville quitte des locaux qu'elle louait à l’armée; à la Laiterie elle sera chez elle, en pleine propriété.

Enfin avec cette installation de la Fabrique à la Laiterie et le nouveau projet développé par l’association « Friche Laiterie » qui vient de se créer à cette occasion, ce site va enfin pouvoir ressembler à ce qu’il aurait toujours du être mais n’a jamais eu les moyens de l’être : une vraie Friche, lieux pluriels d’expérimentation, de croisements des expériences, de bouillonnement artistique, de laboratoire du spectacle vivant. Une unité de lieu pour la culture expérimentale diverse.

Aux côté des TAPS, de ARTEFACT, de MOLODOÏ, avec la nouvelle association "Friche Laiterie" les sièges et bureaux des quarante compagnies de spectacle vivant seront dans un environnement tout à fait idéal. 

Bref un lieu dont on a toujours rêvé à Strasbourg, comme il en existe à Marseille (Belle de Mai) ou Nantes (LU).

 J’énumère ces différentes activités culturelles qui seront ainsi en synergie expérimentale et N.Engel, sûr de tenir son effet, me lance : « Vous venez bien involontairement de nous rendre hommage, Molodoï c’est nou! Artefact c’est nous! le hall des chars c’est nous ! » Evidemment on sent une ironique amertume de mon prédécesseur qui lui n’a pas réussi à créer cette cohésion rendant possible une friche totale, qu emême Jean Hurstel regrettait vivement.... Mais cet instinct de propriété me stupéfie!

Je lui réponds que je suis ici pour servir la culture et, contrairement à son propos, (c’est nous…), je ne suis pas là pour me l’approprier.

Marquant son étonnement devant ma proclamation, il y a quelques jours : « je me sens culturellement de gauche », je lui recommande, de manière humoristique, de ne pas, pour autant chercher à se singulariser, en se situant culturellement à droite, voire à l’extrême droite, comme ses interventions hier, pourraient le suggérer, tellement elles étaient négatives, bloquantes, aggressives, directives, intransigeantes. Et dites sur le ton péremptoire de la certitude.

Curieuse conception aussi que celle de J.M.Brom qui posa cette question : "Qui représente le conseil municial au conseil d'administration de la Friche Laiterie"?

Mais personne voyons! répondis-je. Notre politique ne consiste pas à surveiller la Friche. Des élus au sein du CA d'une telle association ce serait est antinomique avec le concept même de Friche. Ce sont les artistes réunis au sein de la "Friche Laiterie" qui, en toute indépendance, définissent leurs concepts et leurs projets, ou alors pas de Friche!

Oui! deux conception de la culture et des relations avec les artistes et les acteurs de la vie culturelle!