Je transfère ici les premiers commentaires effectués sur le billet précédent.

 Nous ne pouvons pas, en effet rester en dehors de cette lourde et grave question

De : Rastignac
Le jeudi août 2006 à 19:29
Je profite insidieusement de cette supplique adressée par Monsieur Grossmann à Monsieur Barroso pour parler de l'Europe. L'Europe d'hier et d'aujourd'hui. Que pensez-vous de la nouvelle "polémique" soulevée en RFA par Günter Grass, qui dit avoir soulagé sa conscience en "avouant" qu'il avait servi dans les Waffen SS à 17 ans ? Il est certain que cette "affaire" va trouver des échos de ce côté-ci du Rhin. Alfred Wahl, professeur émérite de l'Université Metz, a déjà promis sur les ondes de la télévision locale d'en parler. Pour ma part, je m'en tiendrai à Günter Grass, et je considère que sa mauvaise conscience, même si elle me semble démesurée, je lui dirai tout simplement : t'en fais pas, on sait (pour peu qu'on connaît un peu l'hsitoire de la Seconde Guerre mondiale) qu'un gamin de 17 ans fin 1944, en Allemagne, pouvait échapper à l'incorporation dans les Waffen SS pour peu qu'il sache qu'il suffisait de "devancer l'appel" sous les drapeaux de quelques semaines et il se trouvait ainsi dans la Wehrmacht, les retardataires (si je peux m'exprimer ainsi) et les mal informés se trouvaient versés dans les Waffen SS. Le débat est ouvert.

 

de Robert Grossmann le 17/08
(...) Quant à Rastignac il lance ici un sacré débat. Je pense que Gunther Grass, conscience morale de la gauche, aurait pu effectuer sa contrition bien avant 2006! Après tout il avait 60 ans pour le faire. 60 ans pendant lesquels il a abusé son monde, au regard de sa confession d'aujourd'hui. 60 ans de confort intellectuel et peut-être moral.
Il ouvre aujourd'hui, à contre temps, une bien vilaine boite de Pandore.
La suspicion risque de se répandre comme du poison, partout, et non seulement dans la génération de Gunther Grass.
Alors on peut toujours dire que le débat est salutaire. On peut aussi dire le contraire, qu’il est néfaste.
Il me semble que l’essentiel doit consister à conjurer les démons d’aujourd’hui.
Je songe à la société que nous allons léguer à nos enfants et petits enfants. Sacrée responsabilité ! Il faut en tout ce que l’on fait aujourd’hui, une conscience. Et, emporté par mon élan, je vais paraphraser Rabelais « Politique sans conscience n’est que ruine de l’âme »

 

De : aLSATOR
Le vendredi août 2006 à 00:32
J'ai ecris un texte qui ne plaira pas à tt le monde sur Gunther Grass et je pense notamment à Ersnt JUNGER, grand écrivain, porusuivi par les amis de Grass, alors consciences du politiquement correct.

Mais sur cette époque, que dire, qu'aurions nous fait ? Un résistant alsacien me racontait souvent sa classe de Terminale divisée en deux camps égaux ....

Quid aussi de la reconstruction nationale qui fit que De Gaulle oublia les passés de certains jusqu'à en faire des Ministres ou des prefets. Le passé doit passer, sans oubli, mais passer ...