Pourquoi la victoire de Landis me comble...
Par Robert Grossmann le mardi, 25 juillet 2006, 10:15 - Sport - Lien permanent
Les demis dieux, Basso et Ulrich ayant été virés pour triche au doping, Dieu lui même n'étant plus dans la course, ce tour serait forcément inintéressant.
Nous avons tous entendu cela.
Comme le maillot jaune changeait fréquemment les commentateurs fichaient le tournis aux auditeurs et téléspectateurs.
Pourtant, les Pyrénées ont rempli leurs promesses avec de merveilleux grimpeurs détachés du peloton.
Quant aux Alpes, elles furent cette années, une nouvelle fois, mythiques et mythologiques. Pour moi, pour des raisons très personnelles, de vision et de conception de la vie, peut-être dexpérience aussi !
Landis à connu une défaillance dans la montée de l'Alpes d'Huez. Je l'ai vu en direct à la télé. Mais surtout, j'ai subi les commentaires, une fois de plus. Je passe sur les logorrhées inhérentes au commentateur formaté dans les salles de rédactions parigoparisiennes.
Ces commentaires restèrent gravés dans ma mémoire. Donc Landis faisait course en tête, performant pendant les quatre cinquièmes de létape, et soudain, à quelques kilomètres du col et de larrivée, le drame, il ne pédale plus comme avant, son visage se crispe de douleur, ses yeux sont emplis de désespoir. Les autres le lâchent et ce sentiment, cette sensation vécue doit être terrible.
Il était en perdition, il souffrait, en un mot il était terriblement humain.
Quels étaient à ce moment les commentaires : « Landis cest fini, il a perdu, cest terminé » et autres prédictions proférés avec une sorte de morgue où se mêlaient une jubilatoire jalousie àune sorte de mépris pareil à celui de lâne décochant son coup de pied.
Jécoutais un peu mal à laise, il était donc fini, Landis !
Le lendemain, grandiose étape alpestre plus rude que la précédente et Landis émerge et galope en tête avec une classe folle et gagne en merveilleux champion.
Les ressources quil réussit à puiser en lui après avoir analysé sa défaillance furent exemplaires.
La leçon quil dispense : ne jamais parler trop vite, ne jamais enterrer quelquun avant la conclusion définitive de la démarche.
Un grand tour, finalement, parti de Strasbourg. Un grand champion et d'autres aussi, révélés cette année 2006.
Commentaires
Je partage votre avis... les commentateurs de cette année n'ont pas été à la hauteur de ce magnifique Tour, qui n'avait pas été aussi haletant depuis longtemps ! Par contre, bien que parisien d'origine, je ne suis pas sûr que L Fignon soit passé par le formatage des "salles de rédactions parigoparisiennes". Je crois tout simplement qu'il est bête pour ne pas dire C.. ! Son compère était lui aussi à la ramasse. Le seul à avoir été à la hauteur est selon moi Laurent Jalabert. En tout cas PLUS_JAMAIS_FIGNON !!!
Quant à Landis, RESPECT RESPECT RESPECT ! l'image qu'il renvoyait jusqu'à sa défaillance ne me plaisait pas du tout - pour dire simple, "ça gueule ne me revenait pas" -, mais son panache m'a retourné comme une crêpe !
Landis, l'Homme devenu champion... Un espoir pour l'avenir du sport et de l'humanité !
Et oui Robert Chapatte nous manque,Laurent Jalabert n'est pas mal et en tous cas trés respectueux pour ces anciens compagnons.Ce tour respirait la fraicheur,mais en même temps une certaine désorganisation ,je pense au démentèlement de certaines équipes qui avaient la main mise sur le peloton.Landis force le respect quand il part seul à la Merck pour allez chercher ce maillot jaune .
Robert Grossmann: vous avez parfaitement raison, ce Tour ne manquait pas d'intérêt. C'est une chance pour Strasbourg de l'avoir accueilli.
Comme tous les TDF ouverts, faisant suite à la domination écrasante d'un seul, il a réservé longtemps son verdict. Dans ces conditions, il n'y a rien d'étonnant à ce que les Pyrénées aient été "escamotées" et qu'au contraire, les étapes habituellement "de transition", entre les deux grands massifs montagneux, aient joué un rôle, avec l'échappée du groupe de Pereiro Sio.
La traversée des Alpes nous a réservé deux étapes remarquables, et un final vraiment agréable, avec ce retournement de situation par Floyd Landis, défaillant le mercredi, auteur d'un immense exploit le jeudi avec ce démarrage dès le col des Saisies. Toutes proportions gardées (l'exploit était encore plus retentissant), je comparerais ce retournement de situation à celui de Gaul le 16 juillet 1958.
A noter que l'on a beaucoup parlé du TDF 56, dont le vainqueur, Walko, a été littéralement assassiné par les commentateurs du cyclisme, alors que ce Tour était l'un des plus agréables à suivre pour le public car constamment animé, totalement ouvert, avec des échappées quotidiennement victorieuses, et que le vainqueur, sous les ordres d'un remarquable directeur sportif, Sauveur Ducazeaux, a fait une course très intelligente. Walko, 79 ans, semblait apaisé sur les plateaux télé après de longues années en larmes en évoquant son Tour, car, après ce long purgatoire, les journalistes semblent lui rendre justice.
Jean-Jacques: je n'ai pas vu toutes les étapes, mais personnellement j'aime beaucoup le commentaire de Laurent Fignon, qui est précis, sans langue de bois quitte à être en désaccord avec Laurent Jalabert, très bien également, désaccord instructif car argumenté de part et d'autre. C'est rare à la télévision sur les directs sportifs.
Patatras! Floyd Landis positif à l'issue de l'étape de Morzine. Si la contre-expertise le confirme, alors nous assisterons au premier déclassement pour dopage d'un vainqueur du Tour. Evidemment, la grille de lecture de ce TDF 2006 s'en trouve modifiée au plan sportif; par contre, et au moins cela sera positif, les bonnes dispositions des instances sportives se confirment. Après le coup de balai d'avant-Tour, elles ont gardé intactes leurs résolutions. Le temps du silence, quand Delgado n'avait été dénoncé que par l'intégrité de Jacques Goddet, qui avait fait "fuiter" les informations dans la presse, semble bien révolu.
Le maillot jaune n'était pas blanc comme neige!
Et voilà, l'heure de vérité approche ! Après l'Américain cancéreux qui a gagné sept Tours de France, Landis, qui doit se faire opérer pour une prothèse à la hanche, a été contrôlé positif ! Il se DROGUE ! Les laboratoires ont toujours une guerre d'avance mais les labos de contrôle se rapprochent de la réalité ! Bravo ! Comment voulez-vous que les jeunes vous écoutent et trouvent un idéal ! OU VOULEZ-VOUS QUE LES JEUNES TROUVENT UN BEL EXEMPLE ! C'EST VERS LE FRONT NATIONAL QUE VOUS VOYEZ LEUR AVENIR ? HONTE A VOUS !
Rastignac, dans votre colère, vous évoquez un point assez fort " l'idéal" !
Je crains que les partis politiques n'offrent plus d'idéaux. Ils permettent une carrière et offre une "gestion du monde" qui n'a rien à voir avec "la vision du monde".
En cela, gauche et droite se sot "libéralisées", mais elles créent des manques et l'on est plus à l'epoque de l"UJP ou d'autres formations, qui permettrait de se battre clairement pour des "vraies" convictions.
Vos arguments frisent le ridicule. La conclusion définitive n'est pas encore tombée et je gage qu'elle lui sera fatale.
On ne peut pas être comblé d'une victoire acquise de la sorte, c'est à dire avec des produits dopant.
"baso et ulrich ayant ete vires pour triche au doping", commeny ça ? :)