Hans Arp, une curieuse « mis à labri »
Par Robert Grossmann le mardi, 6 juin 2006, 07:05 - l'actualité - Lien permanent
Monsieur Dreyfus sinvente des étudiants imaginaires, donne des leçons et professe. Est-il à la hauteur ?
Il traite Hans Arp dartiste local, cela qualifie ses compétences dans le domaine dans lequel il vient interférer. Hans Arp est un artiste majeur du XXième siècle, un acteur essentiel de lhistoire de lart. Sa notoriété et sa côte ne cessent de grimper.
En 2004, nos musées ont réussi à acheter une de ses uvre, miraculeusement disponible sur le marché. Son prix a atteint 1,3 millions deuros et lEtat y a investi 1 millions deuros.
La ville restaure les salons de lAubette du même Hans Arp et les experts du monde entier saccordent pour estimer que cette restauration livrera au public un chef duvre de lart moderne des années 1928.
Pendant cette période, fertile pour la notoriété de Hans Arp, un agent de la ville constate, vers le 10 mai, la disparition dune de ses uvres importantes installée à lEsplanade en 1965. Le service municipal chargé de la culture porte plainte le 11 mai. Il a fait son devoir, il a bien fait. Je ne suis moi même averti de la disparition de luvre que le 19 mai. Après réflexion je décide, le 22 mai, de rendre publique cette disparition.
Il aura fallu attendre la publication par les DNA de la disparition de luvre pour que M.Blech sorte du bois, téléphone à la mairie de quartier et signale quelle est chez lui. Il tient à son interlocuteur étonné des propos inquiétants ( il veut garder cette uvre, il doit augmenter la couverture de son assurance, il veut la vendre, elle lui appartient ) Il qualifiera plus tard ces propos « de plaisanteries »
La police et le procureur qui étaient saisis ont fait leur devoir. Ce qui est qualifié de garde à vue est la suite logique et judiciaire du déroulement des événements.
Questions à monsieur Dreyfus
:- Selon vous, si un président dassociation constate la dégradation dune uvre de grande valeur située sur lespace public, tombée au bas de son socle, peut-il lemporter, la mettre « à labri » chez lui sans en avertir quiconque jusquau moment où laffaire est révélée au grand jour ?
- Quelles étaient les raisons de cette « mise à labri » privée et discrète ? Lauteur de ces faits connaissait-il limportance du Torse des Pyrénées, lui qui se vantait de lavoir nettoyée au kaercher ? (Un bronze doit vieillir avec la patine naturelle du temps !)
- Quelles étaient les intentions de ce président qui ne signale à personne la détérioration de luvre mais qui la détient chez lui ?
Jaffirme quant à moi que le seul comportement que doit avoir un citoyen responsable dans une telle situation cest davertir les services compétents de la ville et de déposer plainte pour atteinte à luvre.
M. Dreyfus, vous cherchez des conventions et des documents écrits, vous évoquez de manière curieuse une éventuelle prescription. Où voulez vous en venir ?
La ville a acheté cette uvre par lintermédiaire de la SERS. Elle en est propriétaire. Suggérez vous que lon pourrait la soustraire à la collectivité publique pour la privatiser ? Pour la négocier peut-être ? Encourageriez vous un dessaisissement de la collectivité ?
Cette uvre appartient aux strasbourgeois et je ne comprends pas les intentions de ceux qui argumentent contre une telle évidence.
Monsieur Dreyfus, on ne joue pas de manière politicienne avec le bien public. On respecte les uvres dart tout comme on respecte le mobilier urbain dans son ensemble.
Les étranges questions de votre tribune dans les DNA de dimanche pourraient ouvrir la voie à nimporte quel acte délictuel. Pourquoi, selon vous, ne pas « mettre à labri» chez soi des bancs publics égratignés, des bacs à fleurs abîmés, des arbres dans leur présentoirs, des lampadaires rayés ou, pour la caricature, la statue place Saint Etienne du Meiselocker taguée ?
Par votre questionnement mettant en cause la ville qui a défendu lintérêt général, vous semblez excuser des actes à tout le moins anormaux, ouvrant ainsi la boite de pandore de tous les délits.
Oui, vous embrassez une bien mauvaise cause, il fallait que vos étudiants de première année de droit le sachent. Sils existaient ils seraient, avec vous, en de bien mauvaises mains !
Commentaires
Ahahhaha..........EXCELLENTE réponse à l'immonde questionnement.
Décidément, ce conseiller général nen rate pas une Après la statue, il sattaque aux parkings Que ne ferait-il pas pour faire parler de lui ?
Ce monsieur, que jappellerai Mortimer pour ne pas lui faire trop de publicité, est devenu le spécialiste des interventions ratées. Normale, me direz-vous, il ne connaît pas ses dossiers. Quil sagisse dune panne de chauffage, dart ou daménagements, il se fait un devoir dintervenir pour prouver son existence. Malheureusement sa méconnaissance des problèmes se retourne toujours contre lui Cette affaire en est lillustration parfaite. Daprès lui, Hans Arp serait un artiste mineur, il revisite le droit de la propriété et truffe de sous-entendus son intervention. Pire, alors quil navait pas constaté cette disparition importante dans son propre canton avant larticle paru dans les DNA, il se permet dironiser sur le constat tardif de cette dégradation. Pourtant Mortimer habite lEsplanade et qui mieux que lui aurait pu donner lalerte ? Par cette action, il aurait enfin pu démontrer son utilité
Malheureusement, lunique volonté de Mortimer était détablir que les espaces privatifs de lEsplanade avaient un usage public. La demande finale sera la rétrocession des espaces extérieurs de lavenue du Général de Gaulle Cest pour cela que son ami Blech a pris soin de cacher luvre. Le but était dattendre le constat de sa disparition pour montrer quil est incontournable mais surtout pour revendiquer cette rétrocession.
La démagogie enfle à lapproche des échéances. Les revendications non réalisables vont se multiplier. A défaut dêtre utiles, Blech et Mortimer vont pouvoir sadonner à leur spécialité, le populisme
Dans un autre style, jai constaté que le conseiller général de la Montagne verte, demandait des sanctions. Monsieur Vélo, comme je vous rejoins ! Effectivement, il faut sévèrement sanctionner tous les délinquants y compris ces chauffards qui empruntent les rues de notre Ville en conduisant un véhicule en état de forte ébriété...
JH, L'attaque concernant les buveurs qui sont des hommes comme les autres n'apporte rien au débat et n'oubliez pas qu'ils vérifient juste la justesse de l'adage "in vino veritas"
Pour ce qui est de ma personne et de l'offre de RG d'aquerir une oeuvre d'art, je pense qu'il serait plus simple d'avoir le Meiserlocker dans mon salon que le "Vater Rhein" contre lequel il fut échangé. ;-))))
Tiens, à propos, j'ai vu le Bowler hier à Epinal, ... j'ai cru un instant que là aussi, l'oeuvre avait fui la forêt du Pourtalés, le temps de m'approcher de ce musée d'art contemporain pour comprendre qu'ici, le Bowler est "cricketer" : éloge de la différence !
Cher Alsator,
Effectivement lattaque était en trop. A ma décharge, parler de Mortimer aussi longuement ma rappelé à quel point il peut faire soif pour certains à Strasbourg C'était surtout l'occasion de défendre notre dernière brasserie Régionale...
Heureusement que le torse arpien n'avait pas la taille de la statue colmarienne de la liberté, on aurait demandé des locaux plus grands pour la stocker !
Humour évasif
PS : Malgré mon pseudo, je jure n'être pour rien dans cette fugue momentanée d'une oeuvre d'art ...
Et si je déboulonne Kléber de son socle et que je l'installe dans mon salon, est-ce à la ville de Strasbourg de me prouver qu'il lui appartient ? mais où va le monde ? comment peut-on seulement oser ? c'est au même niveau que les rats d'Herman... bas... très bas...