Je sors du Rhénus sport et je calme à peine mes émotions.

La rencontre de basket Strasbourg-Nancy, duel aux sommets en demi finale, a été une fois de plus une épreuve pour les nerfs des spectateurs.

Nancy a dominé les quatre cinquième du match. La SIG a commis des maladresses insignes : pertes de balles, shoots ratés, passes impossibles. Le destin s’y est mis également, avec des ballons tournoyant au dessus du panier, cinquante pour cent de chances d’y rentrer... et qui redégringolèrent hors du cercle, dans les mains de l’adversaire.

J’aurais une fois de plus perdu tous les paris sur l’issue du match lorsque, dans les cinq dernières minutes, Strasbourg dépassa pour la première fois Nancy pour prendre l’avantage, égalité, avantage, égalité, nouvel avantage, puis, dans une ambiance indescriptible, la victoire finale.

Ce qui me fit chaud au cœur, qui sonnait comme une superbe et magistrale approbation de notre politique sportive, c’était ce Hall Rhénus, premier des équipements que nous avons réalisés, plein à craquer. Plusieurs centaines de spectateurs ne purent trouver de place…

Il y avait, à l’occasion de ce match, une atmosphère inouïe créée par plus de six mille supporters, de l’une et de l’autre équipe, qui vibraient, qui scandaient le nom de la SIG ou de Nancy, qui se levaient, survoltés par le suspens, et qui vécurent un moment de passion rare.

Le maire, Fabienne Keller, à côté de moi ressentit, elle aussi, comme une récompense ce plaisir exprimé par six mille amoureux d’émotions sportives.

C’est beau, c'est rare de vivre d'aussi intenses passions partagées.

Le sport à un tel niveau, avec ce public, engagé mais toujours intelligent dans ses réactions, offre ces joies là.