Rencontre sportive aux sommets:tragédie classique dans l'arène!
Par Robert Grossmann le samedi, 3 juin 2006, 22:02 - mon journal, mes humeurs - Lien permanent
Un palais des sports peut ressembler à un immense théâtre où se déroule une sorte de tragédie classique. Les émotions vécues par les spectateurs au rythme des actes et des scènes se développent et s'amplifient pour finir parfois en une insoutenable apothéose. Libération finale par la victoire! Le destin n'est évidemment pas absent
Je sors du Rhénus sport et je calme à peine mes émotions.
La rencontre de basket Strasbourg-Nancy, duel aux sommets en demi finale, a été une fois de plus une épreuve pour les nerfs des spectateurs.
Nancy a dominé les quatre cinquième du match. La SIG a commis des maladresses insignes : pertes de balles, shoots ratés, passes impossibles. Le destin sy est mis également, avec des ballons tournoyant au dessus du panier, cinquante pour cent de chances dy rentrer... et qui redégringolèrent hors du cercle, dans les mains de ladversaire.
Jaurais une fois de plus perdu tous les paris sur lissue du match lorsque, dans les cinq dernières minutes, Strasbourg dépassa pour la première fois Nancy pour prendre lavantage, égalité, avantage, égalité, nouvel avantage, puis, dans une ambiance indescriptible, la victoire finale.
Ce qui me fit chaud au cur, qui sonnait comme une superbe et magistrale approbation de notre politique sportive, cétait ce Hall Rhénus, premier des équipements que nous avons réalisés, plein à craquer. Plusieurs centaines de spectateurs ne purent trouver de place
Il y avait, à loccasion de ce match, une atmosphère inouïe créée par plus de six mille supporters, de lune et de lautre équipe, qui vibraient, qui scandaient le nom de la SIG ou de Nancy, qui se levaient, survoltés par le suspens, et qui vécurent un moment de passion rare.
Le maire, Fabienne Keller, à côté de moi ressentit, elle aussi, comme une récompense ce plaisir exprimé par six mille amoureux démotions sportives.
Cest beau, c'est rare de vivre d'aussi intenses passions partagées.
Le sport à un tel niveau, avec ce public, engagé mais toujours intelligent dans ses réactions, offre ces joies là.
Commentaires
J'y étais !!! j'ai encore le coeur qui palpite... LA SIG CLAPCLAPCLAP ! LA SIG CLAPCLAPCLAP !
Bravo aux champions en titre et on est tous avec eux pour le match de mardi à nancy... Quant au Rhénus Sport, quel bel écrin... Je suis sûr que sans lui la SIG ne serait pas là où elle en est aujourd'hui !
Bravo à la sig pour son beau parcours et bravo à la municipalité pour ce bel équipement qu'est le nouveau rhénus. Cela faisait longtemps que les strasbourgeois n'avaient eu la possibilité de vibrer de cette manière. (Je repense au superbe match de Paul Henry Matthieu à l'occasion de la coupe Davis - il n'a pas démérité à Roland Garos face à Nadal)
La SIG vient peut-être ce week-end de faire le pas décisif vers le statut de grand club. Il l'est déjà, diront certains, puisqu'il est le champion de France sortant; ce n'est pas faux, cependant il existe une règle non écrite selon laquelle, quel que soit le sport, il n'est de grand champion sans panache et sans confirmation du résultat. Le Racing 1979 a été flamboyant mais son staff s'est carbonisé, jusqu'à l'incendie fatal de septembre 1980. En cyclisme, dans les années 1990, Miguel Indurain a gagné 5 Tours, 2 Giro, mais tout cela était ennuyeux à périr: il est déjà tombé dans l'oubli.
Tenante du titre, la SIG vient d'enchaîner les retours gagnants. Contre Gravelines, par une démonstration au match retour après une première rencontre perdue et une belle maîtrisée. Contre Nancy ce week-end, en ne capitulant pas malgré un retard permanent sur les Lorrains. Si la SIG va au bout en surmontant ainsi tant d'obstacles, alors le club n'aura plus rien d'un météore, d'un pape de transition anecdotique coincé entre Pau-Orthez, l'Asvel, Paris-Basket et autres gloires hexagonales.
Deux titres consécutifs asseoient la crédibilité, la manière assurerait la pérennité. La finale de l'an dernier avait été fermée, crispante, d'une qualité insuffisante pour rester dans la mémoire collective en-dehors du plaisir de voir un club strasbourgeois remporter le titre 2005. Que la SIG conserve ses bonnes dispositions et sa fortune sera faite, en 2006 et bien au-delà encore.
Resterait alors l'aventure européenne, bien trop tôt avortée cette saison. Le chaleureux mais exigeant public du Rhénus Sport -salle en effet très réussie et adaptée aux besoins- ne manquera pas de demander instamment à son équipe des performances continentales en cas de doublé dans le championnat de France. Le mécanisme est implacable: la belle victoire répétée au prix d'efforts intenses finit par ne plus être reconnue à sa juste valeur.
Mais quoi qu'il en soit, ce scenario de marche triomphale que j'appelle de mes voeux passe par le match retour contre Nancy. Haut les coeurs!
hélas la SIG ne jouera pas une deuxième finale de suite... mais saluons tout de même leur remarquable parcours. longue vie à la SIG et longue vie au Rhénus, fournisseurs officiels d'émotions fortes
très étonnant dz constater aussi peu de commentaires à ton billzt ! ;)