Tobias Kempf y est souverain. Les registres de l'âme humaine sont tour à tour déclinés face à la douleur: colère, révolte méditation, sérénité finale.

Jean Philippe Meyer y campe une mort rusée, puissante, qui donne et impose l'illusion de la sagesse et rappelle l'homme à son essentiel: sa fin. Peut-être cette mort là est-elle un peu trop humaine...Mais si performante sur scène! Une apparition, Yves Reynaud: Dieu! (pouvait-il en être autrement?)

C'est un grand moment de méditation à ne pas manquer.. .La mise en scène réussit à créer cet effet indispensable et difficile, la sobriété jusqu'au plus strict dépouillement. Les faisceaux de lumière, eux aussi, vont à l'essentiel comme les silences, comme les mots, chacun chargé de sens.

Citation au dos du bref programme :

"Il n' y a de plus grande victoire sur la mort que celle de faire une oeuvre d'art qui puisse lui être opposée, car même dans sa brève éternité l'art est apparence de ce que la mort ne peut toucher."