Il y a une autre opposition qui, compte tenu de son état groupusculaire et dissident, sait qu’elle n’a aucune chance d’exercer jamais la moindre responsabilité. Elle s’exprime donc en assouvissant ses rancœurs et ses inimitiés personnelles. Elle fait la guerre pour la guerre. Psychothérapie sur le dos et aux frais du contribuable ? Dans les deux cas on est aux antipodes de la noblesse de la politique, ce beau mot de politique qui, issu du grec la défense de la "cité". Tout comme le mot république vient du latin res publica, "chose publique" Bref la politique doit avoir pour objet la défense de l'intérêt public... Au lieu de cela, nous assistons trop souvent à un dévoiement de la politique en politichienneries. C'est aussi le cas à Strasbourg. Dans cette enceinte de la démocratie strasbourgeoise qu'est le conseil municipal, il y eut ce 2 mai 2006 un incroyable étalage de règlements de comptes, d'assouvissement de passions haineuses (les mots employés furent, à cet égard, sans équivoque) et, comme on peut le dire dans un autre registre, de combat de rue... Haro, tayooo, la meute est lâchée… pas de quartier ! Or hier, à Strasbourg, il s'agissait de manière incontestable, de défendre une cause commune à tous le strasbourgeois. Le sujet :l’Europe à Strasbourg, son parlement et son honneur. Ils en firent un sujet de politique locale. L’inconséquence fut à son comble lorsque certains des opposants se firent les porte paroles des parlementaires européens adversaires de notre ville. "L'Europe est à Bruxelles!" dit l'un des conseillers municipaux des oppositions Strasbourgeoises. Est-ce à des élus municipaux de Strasbourg d’adopter de proférer de tels propos erronés de surcroit? Laissons cela aux anti strasbourgeois professionnels ! Mais il y dans cette affaire des chevaux de Troie -à l’insu de leur plein gré-! On pourrait imaginer aussi qu'il y a des élément de la cinquième colonne. Malgré les protestations hypocrites et mascaradées on avait l'impresssion que dans l'hémicycle du conseil municipal siégeait une triste amicale de paillasses anti Strasbourg. Et ce n'est pas la motion adoptée à l'unanimité qui pourrait dissiper l'impression laissée par les agressions! Notre amicale s'est choisie un chef à l'unanimité de tous les clans: Catherine Trautmann. La médecin libérale du syndicat des médecins de droite l’a adoubée. Les traîtres côté cour, faisaient combat commun avec les traîtres côté jardin. Catherine régnait l’espace d’un conseil sur la droite dure et la gauche qui l’avait fossoyée en 2001, et, avec une délicieuse jouissance, sur l'épouse du ministre de de Villepin, toujours dans tous les votes contre la municipalité! Robert Grossmann qui m’offre son blog a cité un extrait d'un conseil municipal du 21 septembre 1998, alors qu’il était leader de l’opposition et que Roland Ries était maire par intérim. Ries avait des ennuis sérieux avec le Parlement Européen, presque aussi graves que les actuels. L'IPE 4 avait du retard et provoquait des mises en cause des parlementaires. Ries appelait cela pudiquement "quelques poussées d'urticaire" Voici ce que le responsable de l’opposition UDF-RPR de l’époque avait alors déclaré: «'' Monsieur le maire, (...)vous devriez pouvoir réfuter toutes ces attaques répétées des anti strasbourgeois qui parlent de malfaçons (du bâtiment). Je crois qu'il y a une unanimité générale de tout votre conseil municipal pour la défense de notre ville et nous serons évidemment là pour vous soutenir dans toute contre offensive contre ceux qui ne cessent depuis des années de mettre en cause la ville de Strasbourg"'' Oui c’est l’honneur de l’opposition de savoir ranger les serpettes et reconnaître les causes qui méritent l’unanimité. Une opposition se grandit si, discernant les batailles essentielles, elle sait faire l’union sacrée pour l’intérêt général. Mais la séance d’hier pourrait aussi nous rappeler une campagne du général de Gaulle qui vit se liguer contre lui toutes les oppositions. Ce fut un déchaînement permanent de tous les partis politiques réunis dans le but de le mettre à terre et, bien évidemment, de prendre sa place. La contre offensive s’exprima par un slogan extraordinairement pertinent : « Tous les partis sont contre lui , toute la presse est contre lui, seul le peuple est avec lui ! » Je ne pense pas que le peuple de Strasbourg ait envie de suivre une opposition qui refuse systématiquement et délibérément de sortir de la guerilla, même quand l’intérêt général l’exige. Une opposition qui ne sait à aucun moment faire l'union dans l'intéret supérieur de Strasbourg. Hier, Fabienne Keller les a eu tous contre elle, tous ceux qui défendaient leurs intérêts politiques personnels, tous ceux qui rêvent de revanche personnelle tous sauf l’immense majorité des Strasbourgeois, qui, eux savent qu’elle défend leur ville, qu’elle les défend !