Janvier 2006 la France malade de son cancer juridique

Elles prolifèrent, elles galopent, elles se superposent, elles se complètent

ou se contrarient, s'annulent ou se détruisent mais elles ne s'arrêtent pas,

les lois françaises. « Voici mon bilan, exposait ce sénateur à ses grands

électeurs : en neuf années de mandat, j'ai contribué à l'élaboration de 76 textes de lois. Moi à 112

disait son colistier. Ils en étaient légitimement fiers puisqu'ils se

situent dans le cadre de cet incurable sport national vicié par le dopage de

la compétition. Qui en fera plus et qui fera mieux ?

C'est ce qui débouche sur l'inextricable maquis juridique qui étouffe notre

pays et l'empêche de respirer simplement, sainement !

Il y a tant de textes à respecter qui souvent se chevauchent lorsque des

élus décident de réaliser un projet que l'on peut se demander si la conséquence de tout cela n'aboutit pas à faire du sur place.

La transformation de la place de la gare de Strasbourg pour accueillir le

TGV doit pas faire l'objet de trois enquêtes publiques. Innombrables sont

les contraintes de tous ordres. Les opposants politiques et les obsédés du tribunal s'en donnent à coeur joie.

Les lois leur offrent toutes les possibilités de recours. On ne peut plus, aujourd'hui, agir dans le cadre de responsabilités publiques que conseillé par une pléiade d'avocats.

C'est un toilettage général de tous les codes qu'il faut entreprendre

d'urgence. Il faut simplifier l'appareil législatif de la France. La force

du code civil originel résidait dans la volonté de Napoléon d'avoir un

instrument juridique clair, efficace et opérationnel.

Simplifier, réformer, élaguer, clarifier, harmoniser notre appareil

législatif...Si j'avais été parlementaire j'aurais accordé une priorité

absolue à ce chantier. C'est quasiment du salut public.

J'ai entendu à la télé ce juge expérimenté rappeler que les résolutions

fortes évoquées en ce moment à propos de la sale affaire du procès d'Outreau

l'avaient déjà été de la même manière il y a une vingtaine d¹années lors de

l'affaire de la Vologne et du petit Grégory.

Fabriquant incontinent de lois de tous ordres notre pays ne semble plus

capable de se réformer sainement ni de prendre les bonnes dispositions pour

progresser.

Si je suis pour la rupture, ne voilà une raison et je ne vois aujourd¹hui,

objectivement que Nicolas Sarkozy disposer de l¹énergie, de le volonté et du

courage pour l¹entreprendre et la réaliser.

Si je suis pour la rupture, envoilà une raison claire et je ne vois aujourd'hui,

que Nicolas Sarkozy disposer de l'énergie, de la volonté et du

courage nécessaires pour l'entreprendre et la réaliser.