Monsieur le Président,

 

J’ai l’honneur de vous demander de procéder à une réforme des méthodes de travail de notre Conseil de CUS et particulièrement des séances de nos commissions plénières.

Je rappelle d’abord que ces séances sont importantes puisqu’elles consistent à préparer le Conseil de CUS grâce à une présentation par les fonctionnaires responsables, des différents points sur lesquels les élus auront à voter. Leur objectif est de permettre une connaissance approfondie des délibérations avec l’opportunité pour chaque élu de questionner les fonctionnaires dans le but de se faire son opinion.

 Or ce vendredi 19 octobre la séance de la Commission plénière a été une risible caricature, une parodie indigne de notre mission d’élus pour laquelle, je le précise, nous sommes indemnisés.

Ce jour là il n’y avait pas 20 conseillers présents, bureau compris, sur 90 élus.

Vous avez expédié la séance en moins d’une demi heure tout en ayant mobilisé plus d’une vingtaine de fonctionnaires, bloqués inutilement.

Mise à part la vacuité criante de cette courte demi heure, il faut aussi prendre en considération un gaspillage financier non négligeable car ces séances ont un coût ! Il serait d’ailleurs intéressant de chiffrer le cout horaire par fonctionnaire ainsi que le cout de la logistique d’une telle séance.

Un absentéisme frôlant presque toujours les 80% n’est pas normal ni acceptable.

Je n’ose imaginer qu’il signifie un désintérêt des absents pour les dossiers que gère et finance notre CUS. Il traduit aussi, sans nul doute, un découragement et une lassitude par rapport aux méthodes en vigueur, en particulier la lecture de l’ordre du jour en accéléré.

Je me permets de vous rappeler que sous ma présidence tous les points étaient présentés en commission plénière et que la procédure accélérée n’était appliquée qu’en séance publique.

Cette méthode de travail permettait à tous les élus de prendre connaissance, oralement et physiquement, des décisions à prendre lors de leur vote en séance publique.

Supposer, comme vous l’avez laissé entendre ce 19 octobre, que les points devaient être lus et compris avant de venir en séance signifie que la réunion n’aurait plus aucune raison d’être.

C’est d’ailleurs en ce sens que vous avez agi en lisant à une allure de sprinteur les différents points, ne permettant aucune réflexion, décourageant toute velléité d’intervention.

Cela donnait le sentiment que vous n’aviez qu’une envie : vous débarrasser au plus vite de cette tâche.

Comment s’étonner que face à un tel comportement les élus désertent les réunions tellement ils se sentent inutiles alors que les rares présents ne sont réduits qu’à une intimidante passivité.

Or il s’agit de délibérations impliquant des milliers, voire des millions d’euros. imaginez ce que nos concitoyens pourraient penser de leurs élus s’ils étaient au courant de telles façons de travailler.

Il est nécessaire de mettre un terme à ces méthodes fondées, au fond, sur le mépris de la démocratie et de l’institution intercommunale elle même.

C’est pourquoi je vous demande d’organiser rapidement une réunion de travail avec les présidents des groupes du conseil de CUS et les élus ou collaborateurs de votre choix, dans le but de réformer les conditions de travail de notre conseil.

 Je me permets d’ajouter aussi que, dès leur instauration, j’avais émis de vives réserves sur les horaires des commissions thématiques quasi désertées. Je suis le premier à ne pouvoir y siéger non seulement à cause des moments auxquels elles se tiennent mais aussi à cause de leur concomitance. En clair si plusieurs commissions intéressaient les élus ils ne pourraient être en même temps à l’une et à l’autre puisqu’elles se tiennent au même moment.

 Enfin je veux préciser que la réunion des maires que vous évoquez si souvent en séance ne peut en aucun cas se substituer aux organes légaux de notre institution. Elle n’est prévue dans aucun texte organique et n’est donc qu’une commodité participative à laquelle j’avais moi même donné tout son sens en en fixant un rythme mensuel, démontrant ainsi mon respect des maires, alors qu’au cours des périodes précédentes elle avait lieu bien plus rarement.

N’oublions pas que 62 élus ne sont pas maires et que leur voix compte autant que toutes les autres.

 Je vous remercie de bien vouloir donner suite à ma demande et je vous prie de croire, monsieur le président, en l’expression de mes salutations républicaines et cordiales.