Mon pamphlet contre les "alsacianophobes" En librairie depuis le 15 février 2012
Par Robert Grossmann le vendredi, 3 février 2012, 16:18 - Lien permanent
Lettre ouverte aux alsacianophobes
et aux quelques crétins de l’intérieur qui pensent que les Alsaciens sont à l’extérieur
Préface de Huguette Dreikaus
Excédé par les réactions stupides qui qualifient une fois de plus les Alsaciens après que Delphine, « notre » miss France, se fut exprimée en alsacien, Robert Grossmann, encouragé par de nombreux compatriotes, a décidé de pousser un vigoureux coup de gueule pour fustiger une alsacianophobie que l’on croyait d’un autre temps.
« Les Alsaciens ne sont pas de vrais Français » pourrait résumer de manière euphémistique les imbécillités qui ont été proférées.
C’est donc à ceux que, de manière simplifiée, Robert Grossmann désigne sous le nom générique de « crétins » qu’il s’adresse. Pas de mauvaise interprétation ! « Crétin » est selon le Grand Robert « une personne sotte, stupide ». le Robert, dictionnaire de référence de la langue
française explique : « C’est un crétin, il ne comprend rien » Le mot est donc juste, adapté et si peu insultant ! l’aime. Mais ce coup de gueule est aussi une déclaration d’amour dépité à la France qu’il ne retrouve plus telle qu’il
C’est en tous les cas un plaidoyer pour son Alsace, sa langue et son histoire que Robert Grossmann évoque par quelques images fortes de ses moments clés.
L’auteur nous livre aussi une part d’intimité en se souvenant d’épisodes douloureux où sa condition d’Alsacien lui a valu insultes et mises en cause.
L’objectif de cette lettre polémique est clair : instruire les quelques crétin de l’intérieur des choses de l’Alsace qu’ils feignent d’ignorer ou qu’ils ignorent réellement.
Mais ce faisant il interroge notre époque mouvante où tout est en fusion. Quelle Alsace, quelle France, quelle Europe ? Cette lettre ouverte est jubilatoire grâce au talent de polémiste de son auteur, mais elle se veut aussi instructive
et, sous les traits vigoureux de la polémique, on ne peut manquer de deviner un hymne à son Alsace, à notre Alsace. Voici donc un petit livre plaisant, dense, polémique à souhait, dans lequel l’auteur traduit ce que ressentent tous les Alsaciens en des circonstances où quelques rares, mais médiatiques imbéciles les mettent en cause. Soulignons son exergue en guise de dédicace :
« Je dédie cette lettre à Delphine Wespiser, la gracieuse « mousquetaire » de notre langue régionale, en hommage à son titre de miss France, mais aussi au tumulte passionnant qu’elle a déclenché et aux crétins de l’intérieur qu’elle a débusqués »
Robert Grossmann est un élu strasbourgeois bien connu. Il est aussi écrivain, historien, essayiste. Ses ouvrages traitent de l’Alsace, de la République, du gaullisme. On se souvient de son best-seller « Comtesse de Pourtalès » ou de son évocation de Malraux et l’Alsace. Militant de la culture son récent ouvrage fait le point sur la Culture en Alsace. Il n’a pas hésité à retracer ses années de Président de la Communauté Urbaine dans un livre d’où est exclue toute langue de bois : « À mots découverts ». On le sait orateur reconnu et polémiste redouté.
Format 12,5 x 19 cm - 104 pages Broché - 7 € - 9782849603239 en vente en librairies : Diffusion EDI - Distribution SODIS
9 782849 603239
8 rue Roesselmann 68000 Colmar (France) Tel : 03 89 24 19 74 - Fax : 03 89 41 09 57 - 27, rue du Fossé des Tanneurs 67000 Strasbourg Tél : 03 88 35 91 16 email : jerome-do.bentzinger-editeur@wanadoo.fr www.editeur-livres.com
do.bentzinger-editeur@wanadoo.fr www.editeur-livres.com
Commentaires
je me réjouis de vous lire,
bravo et merci Robert
Etant très heureux d'avoir pu estimer votre courage en une période où la plupart de nos notables font de leur parisianisme leur principale vertu, j'ai fait parvenir le texte ci-dessous aux DNAen doutant de sa publication vu le sujet..
Du courage, il en reste.
Ne pas avoir honte de se revendiquer Alsacien, de la part d'une miss France, de M.Grossmann, de champions comme Loeb et d'autres, est pour moi un vrai bonheur après des années durant lesquelles ma rigueur, mon intransigeance quant au respect des règles et mon accent, que je ne cherche pas à dissimuler, m'ont valu des sobriquets tels que "casque à pointe, boche, Français de l'extérieur avec un sourire narquois etc."
Mais au lieu de plier et de me laisser déstabiliser, je répondais avec culot, pour mettre fin à leur vanité et leur narcissisme tout parisien, "Moi, contrairement à vous qui êtes limités à une façon de penser unique, j'ai une double qualité: L'esprit inventif, créatif et fougueux typiquement français allié à ce qui vous manque, la rigueur et le sérieux germanique".
Mais je savais aussi à toute occasion leur expliquer les problèmes liés aux changements de nationalités et ce malgré nous. a ce propos je me dois d'évoquer le film "Les Deux Mathildes" qui a éveillé l'intérêt de mes collègues de l'intérieur et a souvent, suite à leur demande, servi de support pour expliquer nos particularismes. Il ne sert à rien d'avoir honte de soi, il faut dialoguer et ceci est notre droit et notre devoir.
Il faut également souligner qu'en se moquant, même involontairement, d'un membre d'une minorité, religieuse, raciale, d'origine différente comme les Roms, les associations bien pensantes et leurs alliés de certains partis politiques se révoltent, crient au scandale, intentent des actions en justice accompagnés pendant des semaines par la hargne de certains médias. Cela est peut-être justifiable sauf pour une minorité qui ne mérite probablement pas cette solicitude, c'est à dire nous les Alsaciens qui sommes pourtant Français de coeur.
Je vous remercie d'avance pour le temps que vous consacrerz peut-être à cette lecture.
Je suis né ailleurs qu'en Alsace, j'ai vécu ailleurs qu'en Alsace pendant des décennies. L'installation en Alsace pour cause professionnelle d'un de mes enfants m'a amené à m'y rendre souvent, j'ai aimé cela, j'y ai passé des vacances en camping-car, je l'ai sillonnée du nord au sud et d'est en ouest. Je suis devenu très alsacianophile - au point qu'à l'heure de la retraite, mon épouse et moi sommes venus nous y installer.
Nous y résidons depuis 8 ans, dans un petit village d'Alsace centrale, sur les contreforts des Vosges, à une vingtaine de kilomètres de Sélestat.
Eh bien je puis vous dire que l'intégration que nous avions crue de prime abord facile n'a pas eu lieu. Nous avons essayé, la vie associative, la vie communautaire, et tout. Eh bien non : on n'est pas d'ici, on nous l'a fait sentir - gentiment, mais explicitement - on n'a pas le style de vie d'ici, on ne connaît rien à rien, on ne fait pas 'comme tout le monde', 'on se la pète' parce que nous avons vécu et bourlingué et vu autre chose qu'ici. On ne nous ostracise pas, non, mais ... "on n'est pas d'ici", point barre.
Nous avons vécu en Corse : on y a été mieux accueillis et intégrés. Et pourtant, dans le genre identitaire, c'est une référence !
Notre alsacianophobie a été si copieusement douchée qu'elle s'est bien refroidie.
Nous voici promus par Monsieur Grossmann au rang de "crétins de l'intérieur" immigrés ; merci pour la nouvelle tournée de douche froide.
Si j'en avais encore les moyens, je repartirais probablement vivre ailleurs, et vous laisserais, Alsaciens, vivre entre vous. Car si les 'crétins de l'intérieur' ont une certaine vision de l'Alsace, on finirait par comprendre, même si on ne les excuse pas.
Cordialement à vous, néanmoins !
CHER Klaus N.
Vous ne devriez pas parler, ou écrire en toute méconnaissance de cause! Ne vous emballez pas sur un titre svp.
Puis je vous inviter à lire mon petit livre (7euros) intégralement? Si vous allez jusqu'à la dernière ligne, qui vous concerne, j'accueillerai avec plaisir vos critiques. Mais là je ne puis accepter un jugement sommaire partant d'un a priori. Je suis certain que ma lecture vous convaincra car vous ne faites surement pas partie des"QUELQUES" crétins que je cible.
Par ailleurs je ne veux et ne peux pas croire que vous ayez été mal accueilli en Alsace. Là il y a un problème.
Bien cordialement à vous
@Klaus_N
Je ne comprends pas ce qui vous est arrivé et je pense que vous n'avez pas eu de chance, peut-être que si vous vous étiez installés à 20 ou 50 km plus loin tout aurait été différent.
Je suis alsacien et je me suis installé à l'autre bout de la France à 60 ans et tout se passe bien. Je reconnais que certains ici chez nous lancent quelques fois des vannes à propos de l'Alsace voire même des mensonges du genre "les incorporés de force" mon oeil ! Je saute évidemment sur cette occasion pour dispenser un cours d'histoire et en général, à part quelques fanatiques, mes interlocuteurs comprennent mieux l'histoire de l'Alsace. J'ai même croisé des Vendéens qui revendiquaient pour la guerre de Vendée (1793-1796) la reconnaissance de ce qu'il appellent un génocide. Je leur réponds alors que moi aussi je vais entreprendre une action contre l'Italie afin qu'on me reconnaisse le statut de victime de l' Etat romain pour esclavagisme pour mes ancêtres. En général chacun voit dans sa région d'origine le paradis sur terre où coule le lait et le miel.
En général les personnes venues d'autres régions, là où je réside à présent, sont nommées les greffés. Selon la situation la greffe réussit ou non. Le cas le plus courant d'échec existe quelques fois lorsqu'un "greffé" se mêle de la politique locale en se mettant dans l'opposition à l'équipe élue, mais cela seulement en période d'élections locales.
Vous devriez lire l'article paru aujourd'hui 22/02/2012 dans les DNA :
"Histoire d’ici Dans la région de Saverne, entre 1793 et 1799 Les instituteurs et la Terreur"
Bonne journée.