1)   lLa méthode dite de concertation- démocratie participative- était tout le contraire d'une participation. C'était l'ouverture d'une boite de Pandore qui a créé un désordre rare. Il est évident que proposer un projet non réfléchi politiquement par les élus en charge de la collectivité, provoque des ratages. On a lâché le projet des « techniciens » sans y ajouter la dimension humaine que les élus devraient porter. Dès lors il est évident que couper un arbre va mobiliser les partisans de l’arbre et laisser l’arbre va mobiliser les partisans d’une vue dégagée, donc contre l’arbre. Proposer des bancs en béton va provoquer des réactions des partisans de bancs en bois et vice versa. Ceci est caricaturé juste pour l’exemple. D’autre part annoncer au conseil municipal qu’il n’y a plus rien à changer et que « c’est comme ça » est un déni de démocratie !

2)    Il n’y a aucun esprit, aucun sens, inspiré par le « génie du lieu », dans ce projet final : lampadaires potences qui rappellent ceux de l’ancienne place Kléber au prétexte que ce serait moderne. Banc en béton recouvert de bois, bonjour les périodes de gel et de pluie. Sol minéral avec chaises mobiles comme au jardin des Tuileries sauf qu’à Paris c’est du sol végétal et sableux qui accueille les chaises mobiles.

3)   Iil fallait tenir compte de l’exceptionnelle valeur patrimoniale et architecturale des bâtiments qui bordent cette place historique. La verdure aurait pu être installée en s’inspirant d’un jardin à la française, les lampadaires auraient du rappeler la qualité des luminaires style Pont Alexandre III à Paris ou place Stanislas à Nancy.

4)   PPour la touche contemporaine (et non pas moderne) une œuvre d’art comme celle que le grand artiste Lüpertz avait proposé, un Saint Christophe portant un agneau (à titre d’exemple) aurait dialogué de manière parfaite avec les bâtiments classiques

Le projet que proposé la municipalité m’inquiète par sa minéralité. Je redoute un ratage historique : mauvaise méthode, mauvais projet . Hélas pour Strasbourg !