Il existe un Eurodistrict à Strasbourg, qui le sait ?
Par Robert Grossmann le mercredi, 16 novembre 2011, 16:22 - Lien permanent
Quel est son but, quelles sont ses activités ? Personne ne le sait !
Solennellement annoncé par Chirac et Schroeder il devrait être un organisme de coopération exemplaire entre la CUS et l’Ortenau.
Passons sur certaines déclarations pro domo qui consistaient à affirmer que « enfin, maintenant, il y avait un Eurodistrict » comme si auparavant rien n’avait existé. C’est toujours un peu la même histoire, selon les socialistes, avec eux on passe des ténèbres à la lumière.
Et l’Eurodistrict fait du surplace.
Un comité Théodule…
Une véritable opacité s’est instaurée. Personne n’est plus informé, le Conseil de l’Eurodistrict n’est qu’une chambre d’enregistrement.
Des crises internes se sont révélées et certains agents à peine recrutés s’en sont allés.
Ce bel outil de rapprochement est aujourd’hui un comité Théodule qui ne semble destiné qu’aux « comitards », un hochet pour quelques uns…Citoyens circulez il n’y a rien à voir et rien à attendre de cet Eurodistrict sauce P.S.
Signalons aussi qu’on ne répond pas aux courriers des associations ou autres partenaires.
…plus ancré à gauche( !)
Dans ce contexte les socialistes n’ont rien trouvé de mieux que de proclamer : « il faut un Eurodistrict plus ancré à gauche… »
Un comble! L’Eurodistrict est là pour tous et non pas pour des partisans.
On a d’ailleurs l’impression que l’Eurodistrict n’est, pour certains qu’un prétexte pour effets d’annonce.
Le président Roland Ries, qui est aussi maire de Strasbourg, premier vice président de la CUS, sénateur, président de la CTS, président du GART, conseiller de Hollande, devrait prendre l’Eurodistrict au sérieux.
10 propositions…
J’appelle de mes vœux un sursaut et j’ai des propositions à formuler, destinées aux citoyens et non plus aux seuls comitards.
1) La priorité absolue est la question des langues. L’Eurodistrict doit s’attacher à piloter l’apprentissage de la langue du voisin en coordonnant toutes les initiatives en cette matière dans le but d’accélérer le processus d’apprentissage et de maîtrise du français dans l’Ortenau, de l’allemand dans la CUS.
2) Plusieurs organismes de coopération transfrontalière sont en place notamment à Kehl : Infobest, Euro-info-consomateurs, Euro-Institut. L’Eurodistrict donne l’impression d’être l’un d’eux qui se situerait au même niveau. Il faut mettre en lumière que l’Eurodistrict est bien plus important. Il doit coordonner les autres, les réguler et évaluer leurs rôles et leurs résultats.
3) L’Eurodistrict doit provoquer une réunion annuelle des maires de toutes les communes composant son périmètre et proposer des partenariats pour chaque commune allemande et française
4) Le président et son bureau doivent rencontrer la chancelière et le président de la République pour plaider que les sommets franco allemands se tiennent dans notre Eurodistrict.
5) Pour rendre l’Eurodistrict visible par tous il importe d’installer à chacune de ses entrées géographiques un panneau indiquant que l’on entre dans un Eurodistrict. Sur chaque mairie une plaque devrait être apposée avec le logo de l’Eurodistrict
6) Nos cartes géographiques réciproques s’arrêtent toutes au Rhin sans prendre en compte le voisin. Cela est particulièrement vrai pour la météo à la télévision. L’Eurodistrict doit obtenir que chaque carte intègre celle du voisin.
7) Les actions dites populaires comme des rencontres sportives, festives, culturelles doivent concerner l’ensemble de nos populations. Elles doivent se mulitplier. Marches populaires, tournois sportifs dans les différentes disciplines, expositions d’artistes. Matchs amicaux du Racing ou de la SIG transfrontaliers
8) « La belle Strasbourgeoise » pour l’Eurodistrict
Dans le but de créer un événement médiatique et symbolique, Strasbourg pourrait prêter à Offenburg pendant un délai défini sa Mona Lisa locale, « La belle Strasbourgeoise » que toute la population pourrait ainsi contempler.
9) On pourrait aussi imaginer un carnaval transfrontalier qui serait organisé en commun et présenté successivement dans chacune de nos agglomérations
10) Enfin pour le fun, je souligne, pour le fun…pourquoi ne pas lancer un concours pour élire et couronner une « miss Eurodistrict ». Succès populaire garanti. Et elle ne constituerait en aucun cas une concurrence pour le président
Ces quelques idées ne sont que des exemples destinés à donner un coup d’accélérateur à notre institution, à le sortir de sa routine et à le rapprocher de nos concitoyens.
Robert Grossmann
Porte parole fondateur de l’Eurodistrict
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